Ioannina (Grèce): Expulsion du squat Antiviosi

L’État grec a expulsé un autre espace anti-autoritaire.

Le jeudi 29 août, à 7h du matin, une grande quantité de forces policières et les pompiers ont expulsé le squat Antiviosi dans la ville de Ioannina, en présence du procureur. Il n’y avait personne à l’intérieur. Même ainsi, les policiers se sont trouvés face à une soixantaine de personnes solidaires dans la rue, et apparemment il n’y a eu aucune arrestation.

À 19h a eu lieu un rassemblement avec sound-system devant l’ancien bâtiment de la préfecture de Ioannina.

Courage aux compas du squat Antiviosi !

[Article publié initialement le 30 août 2013 sur Contra Info.]


Ioannina, Grèce: attaque de l’hôtel qui appartient au gouverneur d’Épire

La nuit du 30 août nous avons visité sans invitation l’hôtel qui appartient à la famille du gouverneur régional d’Épire, Alekos Kaxrimanis. Il s’y tenait un banquet pour célébrer leur saint. Nous ne pouvions pas rater cette occasion de lui souhaiter beaucoup de chance ! Il avait participé, au côté d’autres autorités locales ainsi que du directeur de l’hôpital général Xatzikostas, Fotis Vavvas, à une conférence en avril dernier sur “Une solution définitive pour mettre fin à l’occupation de longue date des terrains de l’ancien hôpital général de Xatzikostas”. Ainsi nous le considérons comme le principal responsable de l’expulsion du squat Antiviosi et lui rappelons que des lieux comme celui-ci sont des lieux déjà en usage et qui constituent des espaces de lutte et résistance sociale. C’est pour cela qu’ils se trouvent dans le point de mire de la répression du pouvoir étatique et de tous ses acolytes.

Pour toutes ces raisons nous nous trouvions hier dans la cour de l’hôtel où ils faisaient leur fête, dans le but de la troubler et d’y mettre fin, en acte de solidarité avec le squat Antiviosi. Sur le mur de la cour a été écrit “le squat Antiviosi reste” pendant que les slogans suivants étaient scandés : “dix, cent, mille squats contre ce monde d’ennui organisé”, “le squat Antiviosi restera, allumons une flamme que personne n’éteindra”. Des fenêtres et rétroviseurs de voitures de luxe appartenant aux invités du gouverneur ont aussi été cassés.

On ne peut pas expulser ni réduire au silence les idées.
SOLIDARITÉ AVEC LES SQUATS !

Des solidaires

À la suite de ça il y a eu plus de 70 arrestations.

[Article publié initialement le 1er septembre 2013 sur Contra Info.]