Ivry-sur-Seine (94): le PCF maltraite et manipule les faibles

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Non vous ne rêvez pas, vous n’êtes pas dans une dictature loin s’en faut mais vous êtes quand même en 2014.
En 2014 à Ivry le PCF partie hégémonique maltraite les habitants les plus modestes. Ce constat n’est pas la volonté de faire injure à son idéologie mais simplement un constat factuel.
Ce constat est issu de témoignages d’habitants qui, à l’occasion du projet Ivry Confluences, ont réalisé comment un parti qui prétend mettre l’humain d’abord est capable de mettre tout son génie pour écraser les plus faibles.

Comment cela se traduit-il ? Ben tous d’abord en fantasmant la réalité et en désignant ces habitants comme des ennemis. Jusqu’à présent (mais ils ne le diront jamais en face), ces habitants sont présentés comme des personnes ayant acheté leur bien pour une bouchée de pain et qui demande qu’on leur fasse un pont d’or. M. Le Maire a même qualifié leur logement de pouilleries. Cela en dit long sur les limites qu’ils sont prêts à dépasser pour spolier les habitants et sur le manque de respect réel qu’ils accordent aux plus modestes. Comme si cela ne suffisait pas, le qualificatif de spéculateur ou marchand de sommeil leur est collé. Il y a à peu près autant de marchands de sommeil à Ivry Port que d’élus malhonnêtes à la mairie. Dans les deux cas, ils sont minoritaires et difficiles à démasquer.

Ensuite, il y a la stratégie du pourrissement et de l’abandon. L’usure, l’intimidation, la menace et, pour les plus récalcitrants, les représailles. Bien sûr cela n’est possible qu’en frappant sur les deux points les plus sensibles des milieux populaires. Tout d’abord sur leur logement en leur signifiant qu’à Ivry sur seine : la propriété c’est le vol et qu’en conséquence tous les stratagèmes (légaux bien sûr) seront mis en œuvre pour remédier au scandale d’un pauvre qui possède son logement. Ensuite l’humiliation qui se concrétise par le fait que c’est les habitants qui doivent courir derrière les élus. Cette course doit se faire dans la durée pour que ces derniers comprennent bien qui est le chef.

En conséquence, une question que chacun est en droit de poser ? Pourquoi tout cela ? Pourquoi tout cela pour un projet d’aménagement public. Pourquoi tout cela alors que l’aménageur n’est censé ne faire aucun profit ? Pourquoi tout cela alors que la Ville n’en retire aucun bénéfice. Pourquoi tout cela alors que la Ville prétend que les bénéfices des promoteurs sont minimums ? Comment est-il possible qu’en achetant à 400 euros le m2 au sol et en revendant en bout de chaîne 4800 euros le m2 sur plusieurs étages (profit multiplié par 20 sur chaque m2), personne ne soit gagnant. En fait une seule option possible : que le PCF d’Ivry sur seine couvre volontairement les supers gains des promoteurs pour en espérer une rétribution en bout de chaîne ? Non cela n’est pas possible : ils œuvrent pour l’intérêt général.

Face à ces constats gravissimes, que faire ? Avoir du courage, c’est-à-dire non pas l’absence de peur mais la capacité à la vaincre. Non pas la peur de tout perdre mais renoncer à ce qui est acquis. La Ville et son aménageur ont la puissance de communication, la puissance financière avec de très bons avocats spécialisés dans les affaires financières. Pour contrecarrer cela, il faut construire de la solidarité. La solidarité c’est l’arme des plus modestes. Cette arme est efficace. Quand on fait l’effort d’expliquer les situations un par un, de manière opiniâtre, le caractère injuste devient évident et la solidarité se tisse. Enfin avoir la foi en une justice immanente. La foi en la justice c’est ce qui permet d’avoir la force de construire sa défense, de donner du courage aux plus faibles et de montrer sa détermination.

La victoire n’est pas acquise face à un parti empêtré dans sa prédation financière, mais nous n’avons pas le choix : Se faire voler en silence ou se battre. S’il fallait s’en convaincre il suffit de voir comment les habitants de la ZAC du plateau se sont fait écraser et pour certains ont dû aller se réfugier dans le logement de leurs enfants dans l’Essonne. Que seraient devenus les plus faibles pour lesquelles nous nous battons sans relâche pour que la Ville daigne s’intéresser sérieusement à leur situation?

Peut-on pardonner à un parti politique qui a en conscience fait souffrir des milieux modestes. Peut- on pardonner à un parti politique qui a spolié les économies d’une vie pour ses intérêts financiers. Peut-on pardonner à certains de leurs militants d’avoir couvert voire cautionner ces agissements ? De par nos origines et le milieu auquel nous appartenons, la réponse est évidente. Encore faut-il qu’elle ne se traduise par de la résignation ou de l’abstention.

[Publié le 1er mai 2014 sur Collectif Ivry sans toi(t) ]