Rio de Janeiro (Brésil) : Les mesures répressives pour la Coupe du Monde ont commencé

Ce jeudi, 11 juin 2014, à la veille du début de la Coupe du Monde de Football au Brésil, 17 personnes ont subi des perquisitions chez eux à Rio de Janeiro. La police a embarqué des ordinateurs, des textes, des documents et des téléphones portables de ces personnes. Eloisa Samy, Thiago Ramos et Elisa Quadros ont été amenés en garde à vue à la DRCI (« Commissariat de Répression aux Crimes de l’Informatique »). Ils ont subi un interrogatoire et ont été libérés après.

Elisa Quadros, une des personnes amenées en garde à vue, avait déjà été la cible d’accusations médiatiques en février 2014, après la mort d’un journaliste lors d’une manifestation contre la hausse des prix des transports à Rio de Janeiro. Elle a été accusée par les médias d’être la « leader » ou la « protectrice » du Black Bloc. Elle a servi de bouc émissaire pour une « chasse » aux black blocs menée par les gros médias brésiliens et le gouvernement de Rio de Janeiro, visant à casser la dynamique des manifestations et des mouvements sociaux qui reprenaient de la force à nouveau après les émeutes qui ont bouleversé le pays en juin 2013.

Des milliers des policiers circulent dans les rues de Rio de Janeiro en ce moment pour faire la sécurité des touristes pour la Coupe du Monde et surveiller les opposants. Deux manifestations en opposition à la Coupe du Monde sont prévues aujourd’hui et une autre demain, appelées par différents groupes et syndicats.