Aubervilliers (93): ouverture d’un nouveau squat, avenue Victor-Hugo

La semaine dernière, environ 80 personnes ont ouvert un nouveau squat, au 81 avenue Victor-Hugo, à Aubervilliers, en banlieue Nord de Paris. Le propriétaire de ce bâtiment est le ministère du Travail.

Le squat regroupe d’ancien-ne-s occupant-e-s du 22 rue du Colonel-Fabien, expulsé-e-s en septembre 2013, du 19 passage de l’Avenir, expulsé-e-s en avril dernier, ainsi que des sinistré-e-s de l’incendie du 16 rue des Postes en juin dernier qui n’ont pas été relogé-e-s depuis.


Ci-dessous, un communiqué du DAL (Droit Au Logement) en soutien aux occupant-e-s du 81, avenue Victor-Hugo:

Les expulsés d’Aubervilliers occupent un immeuble vide, 81 av. Victor-Hugo, propriété du ministère du Travail, vide depuis plusieurs mois

Depuis le 11 août, en toute discrétion, les expulsés d’Aubervilliers (22 Rue du Colonel Fabien expulsés en septembre 2013, et 19 Passage de l’Avenir expulsés en avril), qui campent avenue du Président Roosevelt, se sont installés dans un immeuble vacant, propriété du Ministère du travail.
Aujourd’hui ils rendent cette occupation publique, menée faute de solution d’hébergement et de relogement mise en place par les pouvoirs publics, alors qu’ils sont à la rue depuis plusieurs mois, qu’ils ont campé, manifesté, à de nombreuses reprises, fait des démarches, en vain.
Ils ont été rejoint par des sinistrés du 16 rue des postes, qui avaient été laissés à la rue après l’incendie qui a ravagé leur cage d’escalier. Environ 80 personnes habitent désormais ce petit immeuble de bureaux. Ils sont de toutes nationalités, travaillent et pour beaucoup sont en attente d’un titre de séjour.
Beaucoup sont prioritaires DAHO (Droit à l’hébergement opposable), sans avoir reçu la moindre proposition, et la préfecture et le ministère du Logement n’ont jamais accepté de les héberger, malgré les interpellations du DAL.

Droit Au Logement apporte son soutien aux occupants, sera encore à leurs côtés et demande à l’État d’appliquer la loi de réquisition, de mettre ses biens et terrains vacants à disposition pour un plan d’urgence, de cesser les expulsions sans relogement, particulièrement dans le 93 où elles sont les plus nombreuses (1700 en 2011, soit 15% des expulsions manu militari exécutées en France).