Testet (81): manifs et rassemblements en réaction à la mort de Rémi

Communiqué:

Rémi, 21 ans, est mort dans la nuit de samedi à dimanche à Sivens. Selon plusieurs témoignages convergents, il s’est écroulé à quelques mètres du camp retranché de la police, atteint par un tir au niveau de l’épaule, avant d’être immédiatement ramassé par la police. S’agissait-il d’un flash-ball ou, plus vraisemblablement, d’une grenade de désencerclement projetée à tir tendu ?

Seule la police le sait qui, jusqu’à présent, occulte la vérité de diverses manières. Elle prétend qu’il n’y a pas eu de blessé-e-s parmi les opposants alors que l’équipe médicale de la coordination témoigne qu’il y en a eu de nombreux le samedi. La police affirme avoir « découvert un corps » dans la nuit en omettant de mentionner la violence des affrontements à ce moment-là (la préfecture a affirmé que les affrontements se seraient arrêtés vers 21h et omis de dire qu’ils ont repris de plus belle vers minuit). Elle prétend n’avoir pu venir sur place le dimanche pour lancer l’enquête (une fois le crime accompli, la police a brusquement quitté les lieux sans, jusqu’à ce jour, tenté d’y revenir).

Nous exigeons que toute la lumière soit faite au plus vite sur cet homicide, par respect pour Rémi, sa famille et ses ami-e-s. Nous souhaitons aussi que les responsables de ce drame soient poursuivis au plus tôt. Et pour nous, le responsable n’est pas seulement le robocop matricule xxx qui a appuyé sur la gâchette samedi soir – et encore moins Rémi. Il s’agit de savoir qui a construit cette situation de violence qui ne pouvait que tourner au drame. Que faisaient donc les forces de l’ordre samedi au Testet, alors que le préfet s’était engagé à ne pas en poster pendant ce week-end, vu les milliers de militants attendus (7000) ? Il n’y avait aucun ouvrier à protéger, ni aucune machine à défendre : la seule qui n’avait pas été évacuée le vendredi avait été brûlée le soir même. Pourquoi donc avoir posté 250 gendarmes mobiles et CRS armés de grenades et de flash-blalls pour garder un petit carré de terre entouré d’un fossé large de plusieurs mètres ? S’agissait-il de protéger les précieux grillages ? Ou bien de générer de la tension et de faire de la provocation ? Les autorités savaient très bien ce qui allait arriver en laissant un engin au Testet le vendredi et en y postant une armada le samedi.

A l’heure actuelle où l’inanité du projet de barrage au Testet apparaît au grand jour, à l’heure où tous les mensonges et conflits d’intérêts dénoncés par les opposants depuis des mois ont été confirmés par les investigations des journalistes (Le Monde 24/10 et le Figaro, 26/10) et le rapport des experts ministériels rendu public aujourd’hui, le président du Conseil général et le Préfet du Tarn n’ont plus aucun argument en faveur du barrage si ce n’est de monter en épingle la prétendue violence des opposants. Ils avaient donc besoin de violence samedi. Ils l’ont provoquée. Elle a coûté la vie à Rémi.

Nous sommes sous le choc et adressons nos plus sincères condoléances à ses proches.

La coordination du 25 octobre

PS : Nous exigeons d’ores et déjà qu’une seconde autopsie indépendante soit effectuée et avertissons la préfecture que si le corps n’était pas conservé de sorte à ce que cette contre- expertise soit possible, ce serait une preuve de plus que les autorités veulent cacher la vérité. Nous dénonçons les tentatives de salir la mémoire de Rémi en prétendant que les causes de sa mort seraient liées à son « alcoolémie » ou à sa « violence ».

 

Plus d’informations : Zad.nadir.org & Paris-luttes.info & Indymedia Nantes.

Jeudi 30 octobre

16h : Poitiers, pl. Charles de Gaulle (« place du marché »), discussion autour des ZAD et de la répression policière
17h30 : Nîmes, 17h30 devant la préfecture
17h30 : Lons le Saunier, 17h30 devant la préfecture
Turin (Italie), 18h au consulat de France, via Roma 366
Milan (Italie), 18h au consulat de France, Via Cesare Mangili
Poitiers, 18h place Charles de Gaulle
Rennes, 18h sur la dalle Kennedy
Perpignan, 18h devant la préfecture (Quai Nicolas Sadi Carnot)
Decazeville-Aubin, 18h, devant le Mémorial du 6 octobre 1869, Plateau des Forges à Aubin (à côté du stade d’Aubin – Le Gua – Aveyron)
Sète, 18h30 devant la mairie

Vendredi 31 octobre

Alès, 18h devant la sous-préfecture
Caen, 18h lieu à définir
Chateaubriant, 18h devant la mairie
Rouen, 18h, marche pour Rémi (affiche)
Foix, réunion pour stratégie d’action à la salle Jean Jaurès de la mairie de Foix. Préparation de la manif’ du 7 nov. 2014 à la cité U de Foix …

Samedi 1er novembre

10h : Saint-Denis-De-la-Réunion, au Parvis des Droits de l’Homme à Champfleuri
11h : Dunkerque, rassemblement devant la sous-préfecture
11h : Apt, devant la sous préfecture
11h : Segré, devant la sous-préfecture
14h : Nantes, rassemblement en préparation (infos à venir)
14h : Saint Brieuc, devant la préfecture
15h : Pau, rassemblement
15h : La Rochelle, rassemblement à la Grosse Horloge
15h : Nice, rassemblement place Garibaldi
16h : Toulouse, grande manifestation, Place du Capitole
17h : Dijon, manif, Mémorial rue de la Liberté
18h : Bruxelles (Belgique), 18h Avenue de Stalingrad, au Gueulophone
19h : Lille, Place de la République (1000 bougies et du bruit pour Rémi)

Dimanche 2 novembre

Marseille, 16h, Cours Julien

Jeudi 6 novembre

Castres, 18h, rassemblement

Vendredi 7 novembre

Foix : manifestation à la cité U de Foix

+> Quelques collectifs contre les violences policières :
Urgence, notre police assasine : http://urgence-notre-police-assassine.fr
Vies volées, à toutes les victimes des états policiers : http://atouteslesvictimes.samizdat.net
Résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires : http://resistons.lautre.net
Observatoire des libertés publiques : http://quefaitlapolice.samizdat.net
CARILA : Comité anti-répression issu de la lutte contre l’aéroport (aux alentours de Nantes)