Saint-Denis (93): L’Attiéké vivra ! L’Attiéké vaincra ! Procès reporté au 16 janvier 2016

Attiéké pas bouger ! Procès reporté au 16 janvier. La lutte continue pour le centre social autogéré l’Attiéké ! Récit de la journée de lutte du 28 mars.

Après la fin de la trêve hivernale la lutte continue !
Non à l’expulsion du centre social auto-organisé l’Attiéké !
Non aux expulsions qu’on ait un bail ou non !
Pour faire plier État, Mairie, Bailleurs, une solution : la réquisition !

Squatteurs-euses locataires, solidaires !

C’est ce qu’on crie dans nos slogans, c’est ce qu’on défend dans les luttes et partout ailleurs. Samedi 28 mars, l’Attiéké organisait un rassemblement contre la fin de la trêve hivernale. Derrière la banderole “Attiéké nous pas bouger” étaient rassemblés celles et ceux qui vivent et font vivre l’Attiéké, le collectif Pas d’enfant à la rue, le collectif Ali Ziri et d’autres collectifs de mal logé-e-s et associations de la ville. Cris, chants, slogans ont retenti partout dans la ville.

(…)

Face aux expulsions à venir, nous opposons notre solidarité car l’union fait la force, le collectif pas d’enfant à la rue était présent et a expliqué la lutte en cours contre l’insalubrité subie par les familles des écoles.
Un RDV a lieu vendredi 3 avril à la mairie.

Pas d’enfant à la rue.
Pas d’enfant dans les taudis.

Face à la mairie qui nous ignore, nous avons exigé la réquisition de notre bâtiment et nous nous battrons. Nous nous battrons pour le mouvement des réquisitions dans le 93 et partout ailleurs, car c’est une vraie solution pour tou-te-s, mal-logés, locataires écrasés par les loyers.

Ils gardent les logements vides,
pour monter les loyers.
Une solution, réquisition.

Plus de 2 000 logements vides sur St Denis, au moins 136 000 à Paris.
Face à l’État, les mairies, les bailleurs qui font exploser les loyers ou laissent faire, qui appliquent des politiques racistes pour l’accès à un bail, qui laissent les logements vides, nous opposons notre solidarité.

Nous la faisons vivre dans les luttes, dans l’action directe, dans les permanences solidaires :
– tous les lundis 18h-20h : permanence pour le logement et permanence pour les sans papiers
– tous les mardis 18h30-20h : atelier de français
– tous les mercredis 14h-18h : centre de loisirs gratuit et aide aux devoirs
– tous les dimanches 15h : écrivains publics

Après le rassemblement, un cortège combatif a défilé dans la rue commerçante de la ville, direction la gare de St Denis.

Attiéké vivra, Attiéké vaincra !

Nous avons reçu le soutien des habitant-e-s. La solidarité ça parle et la solidarité ça paie !

Un groupe est parti en action au débat organisé par le lieu 6B auquel participaient les représentants du 6B, un gros promoteur immobilier, le maire de St Denis, le président de Plaine-Commune, sur la FABRIQUE DE CULTURE : quelle place et quels enjeux dans la transformation de la ville ?
Ceux qui s’enrichissent sur notre dos, ceux qui nous expulsent et les représentants du 6B, tous main dans la main. Face à cette tribune, nous avons dénoncé la collusion, les expulsions de logements et l’épuration sociale en cours dans la ville. Nous avons martelé les revendications du collectif, exigé la réquisition de l’Attiéké.
A l’heure où tout St Denis est en chantier à grand coup d’expulsions et d’urbanisme de classe : pour les classes populaires cela devient la guerre pour se loger. La culture n’est qu’une vitrine derrière laquelle se cachent les projets antisociaux. Dans cette guerre sociale, l’Attiéké est une solution, la réquisition est une solution.

D’autres camarades de l’Attiéké se sont rendus à Paris, pour manifester auprès des collectifs de mal-logés. La rage et la solidarité ont animé tout le cortège pour la réquisition appelée par l’Attiéké. De nombreux-euses camarades nous ont rejoint.
La lutte à l’Attiéké continue !

– Non à l’expulsion du 31 boulevard Marcel Sembat à Saint-Denis !
– Arrêt des expulsions qu’on ait un bail ou non !
– Régularisation de tou-te-s les sans papiers !
– Des logements vraiment sociaux pas des bureaux !

Le centre social Attiéké est un lieu indépendant des pouvoirs. Il est un lieu de résistance et a besoin du soutien de tou-te-s ! Le centre social Attiéké fait vivre la solidarité sur St-Denis, et montre que la lutte paie, et que c’est l’union qui fait la force !

[Publié le 13 avril 2015 sur Paris-Luttes.Info.]