Dijon: Révélations sur les dessous de la chasse aux « Roms »

Extrait de “Blabla”, hors-série numéro 1

Dénonciation, répression, propagande xénophobe et « nettoyage » des villes…

Sommaire :
– Les autorités relancent l’offensive sur la centaine de Roms occupant les casernes à Dijon ! Il est temps de réagir.
– Expérience de solidarité… Quelques notes très partielles sur des rencontres et tâtonnements.
– Face aux institutions… Le parcours du combattant.
– Interview d’une des ex-inculpées.

Février 2010

Du Blabla hors-série

Ce numéro hors-série de Blabla représente une collaboration avec la Caisse de solidarité dijonnaise qui depuis avril 2009 a appuyé, financièrement, politiquement et humainement le soutien aux Roms incarcéré-es. La caisse a fait ce qu’elle a pu à sa mesure, sur son terrain, mais ne prétend évidemment en rien, représenter ni les ressortissant·e·s roumain·e·s et les Roms à Dijon ni la diversité des initiatives de solidarité, qui peuvent prendre des voies multiples.

Note : pour une lecture plus agréable, nous vous conseillons de télécharger la version mise en page au format PDF de ce numéro:
http://www.brassicanigra.org/IMG/pdf/blabla_hs1_web.pdf
Également disponible, la version mise en page au format PDF pour impression (attention, fichier lourd !):
https://www.brassicanigra.org/IMG/pdf/blabla_hs1_printer.pdf

Petite présentation de la Caisse de solidarité dijonnaise

Contact mail_ : caisse_de_solidarite at brassicanigra point org

Avant-propos – Roms, Roumain·e·s, Dijonnais·e·s indésirables ? De qui parle t-on ?

Nous utilisons dans ce dossier le terme de « Roms », parfois le terme de « ressortissant·e·s roumain·e·s », ou de « migrant·e·s » avec une certaine gêne et indécision. Au début des années 70, certaines associations ont decidé d’utiliser le terme « Roms » de manière prédominante. Si ce choix visait d’abord à mettre fin à d’autres appellations aux connotations négatives, ainsi qu’à marquer une histoire et des cultures particulières, ou encore des revendications politiques, il peut aussi avoir pris pour ambition, dans certains discours institutionnels de figer des groupes diversifiés autour d’une uniformité nationale, ce qui peut nous interroger. Plus encore, ce terme revendiqué à l’origine s’est trouvé malmené et entaché, notamment dans les discours politiques et médiatiques à partir des années 2000. Si certain·e·s le brandissent encore fièrement, cela entraîne aussi parfois une volonté de distanciation de la part d’une partie des personnes étiquetées Roms. Qu’il soit outil des dispositifs de criminalisation et de rejet, ou ressort de visions misérabilistes, il devient source d’obstacles et mépris multiples dans le quotidien. D’ailleurs suivant à qui l’on s’adresse, au contexte ou au parcours des un·e·s et des autres, certain·e·s de ceux et celles que l’on dénomme aujourd’hui Roms à Dijon se disent pour leur part parfois Roumain·e·s, parfois Roms, ou Français·e·s, parfois rien de tout ça… Face à ces problématiques complexes, nous avons donc utilisé parfois aussi le terme « Roumain·e·s », qui n’est sans doute pas plus satisfaisant mais qui met en avant les attaches/origines géographiques des personnes autour desquelles se centre ce dossier à Dijon.

La suite:
http://www.brassicanigra.org/article1595,1595.html

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