Florence: assignations à domicile, pointage chez les flics suite aux événements du 30 octobre

La police de Florence a déployé à l’aube du mercredi 3 février une vaste opération répressive contre des camarades de quartier anarchiste, en lien avec les manifestations populaires du 30 octobre dernier, lorsque des centaines de personnes sont descendues dans les rues de la capitale toscane contre le manque de réponses économiques et sociales à la crise générée par la pandémie de Covid19.

37 suspects au total, 20 perquisitions effectuées, dont certaines à l’intérieur de l’occupation de Viale Corsica, 81. 7 personnes sont assignées à résidence, 7 autres ont l’obligation de rester avec une interdiction d’éloignement de leur domicile de 20h à 7h, et 5 à l’obligation de pointer. Les crimes allégués, pour diverses raisons, sont ceux de dommages à la propriété publique et privée, de résistance, de violence et de blessures à des agents publics, de fabrication et de lancement d’engins incendiaires. Comme première réponse de solidarité, dans la matinée, il y a eu une manifestation sur la Piazza Indipendenza, et à 18 heures, il y aura un rassemblement à l’occupation de Viale Corsica. Read More

Arlon (Belgique): perquisitions chez des soutiens de la Zablière

Des perquisitions ont eu lieu jeudi 28 janvier 2021 aux domiciles de trois activistes soutenant la Zad d’Arlon (Belgique) contre la bétonisation d’un site naturel.

Lors de ces perquisitions, qui se sont déroulées à 6 h du matin, les forces de l’ordre ont saisi des livres, des textes et des affiches. Ces interventions se seraient déroulées dans le cadre d’une enquête pour «association de malfaiteurs». Read More

Toulouse: opération de police dans un squat

Ce mardi 8 décembre à 6h précises un gros dispositif de police défonce au bélier la porte d’un squat de Toulouse pour embarquer 2 personnes et leurs camions. Nous voyons à l’exterieur une dizaine de camions de CRS, plusieurs voitures d’OPJ et d’autres unités difficilement identifiables. Ils sont cagoulés et armés, une cinquantaine environ se balladent dans le batiment. Selon leurs mots l’objectif est “une opération de police qui vise 2 personnes”.
Les flics se dirigent directement vers les camions des personnes ciblées qui seront embarquées ainsi que leurs vehicules qui partent sur 2 dépanneuses.
En plus de filmer l’entièreté de l’opération les flics prennent en photo les bâtiments, les visages des personnes présentes, les plaques d’immatriculations, les véhicules et les chien.nes. En dehors des véhicules et ces deux personnes rien d’autre n’est embarqué, ils ne fouillent pas plus. En une heure, l’opération est finie et les flics repartis.
Nous avons eu vent que le même type d’opérations a eu lieu précisement au même moment dans d’autres villes. Read More

Fribourg-en-Brisgau: la perquisition du KTS contre Indymedia linksunten était illégale

Il y a peu de bonnes raisons pour que les radicaux de gauche aillent devant les tribunaux. Un cambriolage dans notre espace autonome sur ordre du ministère fédéral de l’Intérieur, où une grande partie des biens ont été volés, en fait peut-être partie. L’espoir de gagner un tel procès plutôt pas. Et pourtant, le 1er sénat du tribunal administratif du Bade-Wurtemberg (VGH) a décidé le 12 octobre 2020 que l’ordonnance du tribunal administratif de Fribourg (VG) du 22 août 2017 de perquisitionner le KTS Fribourg était illégale (VGH 1 S 2679/19). La décision est sans appel.

Le 14 août 2017, le ministère fédéral de l’Intérieur (BMI) avait interdit le site d’information de la gauche radicale Indymedia linksunten pour la construction d’une association « linksunten.indymedia ». Le BMI a ordonné la saisie et la confiscation des biens de l’association et a chargé la préfecture de Fribourg (RP) de les exécuter. Read More

Leipzig: qui sème le vent, récolte la tempête

Nous revenons sur un long week-end rempli d’actions contre les expulsions, contre la gentrification et l’insupportable siège policier de nos quartiers. Après que deux maisons occupées aient été expulsées en très peu de temps, la colère à Leipzig a atteint son paroxysme une fois de plus.

Après l’expulsion du squat Luwi71 le mercredi, une manifestation du jour J+1 a été organisée le jeudi. Plusieurs centaines de personnes se sont jointes à la manifestation et ont exprimé leur colère face à l’expulsion du futur centre social près de la Eisenbahnstraße. Les flics ont été attaqués, des barricades ont été érigées et incendiées. Les affrontements ont duré plusieurs heures, au cours desquelles même une tentative de réouverture de la Luwi71 était engagée. Les flics tentèrent encore et encore de disperser les masses, mais au lieu de cela, de nombreuses petites manifestations se formèrent, qui firent progresser les affrontements. De nombreux personnes se joignirent aux masses qui furent dispersées à plusieurs reprises et pourtant se retrouvèrent. La colère contre le bureau de police et la criminalisation de la Eisenbahnstrasse, y compris la zone sans arme, était clairement palpable. Au cours des affrontements et après plusieurs tentatives infructueuses des policiers, ceux-ci ont commencé à tirer au hasard des gaz lacrymogènes dans la foule. Des munitions interdites par la loi ont été utilisées, également contre des journalistes, cela ne surprendra personne connaissant la police saxonne. Read More

Lyon: portes cassées, intrusion et fichage… les méthodes dégueulasses de Grand Lyon Habitat

Un matin à 7h, Grand Lyon Habitat a fait défoncer des portes dans un squat pour ficher ses habitant-es. Des pratiques d’intimidation inacceptables. Depuis quelques mois, Collomb n’est plus maire de Lyon. Il a été écrasé par les « écolos » allié-es à la « gauche », représenté-es par Grégory Doucet à la mairie et Bruno Bernard à la métropole. Ce dernier avait dit qu’il allait bientôt affirmer des positions sur le sujet du logement, lorsqu’il avait été interpelé le soir de son élection par le mouvement « trêve générale ».

Lundi 17 août, à 7 heures du matin , des huissiers sont venus casser la porte d’entrée du squat Le Maria, réveillant les habitant·es en rentrant de force dans chaque appartement de l’immeuble, défonçant à la perceuse les serrures des personnes absentes et fouillant dans leurs affaires pour trouver leurs identités. Lorsque nous leurs avons demandé de quel droit ils agissaient, ces agents ont répondu qu’ils avaient un mandat, mais ils n’ont jamais voulus nous le montrer, même par la suite lorsque nous l’avons réclamé à l’huissier par e-mail. Les huissiers n’étaient pas disposés à faire autre chose que des trous dans les serrures malgré nos propositions de leur transmettre des noms, que ce soit sur l’instant ou plus tard par mail. Habitant·es et ami·es ont donc dû réagir en protestant collectivement, ce qui a fini par les pousser à partir. Read More

Italie: dernières infos à propos de l’opération répressive Bialystok

Le 12 juin 2020 a eu lieu une énième opération répressive anti-anarchiste menée par l’Etat italien, cette fois-ci appelée Opération “Bialystok” et orchestrée par le proc’ Michele Prestipino du Parquet de Rome. Cinq personnes ont été arrêtées et transférées en prison, trois sur le territoire italien et deux à l’étranger (France et Espagne), tandis que deux autres ont été assignées à résidence ; plusieurs habitations ont été perquisitionnées dont un espace anarchiste occupé à Rome, et du papier et du matériel informatique ont été saisis. Lors de l’audience de réexamen pour les personnes se trouvant sur le territoire italien, les inculpations ont été confirmées, sauf pour Paska qui a été libéré de son assignation à résidence. Read More

Berlin: Rigaer94, nouvelle tentative d’expulsion

Aujourd’hui à 7 heures du matin, une centaine de flics anti-émeutes sont passés sur les bicyclettes de la cour de la Rigaerstrasse 93 pour franchir la clôture et entrer un par un dans notre cour. En même temps, ils ont occupé les toits de notre bloc. Les flics, ainsi que les LKA 5 et 6, ont ensuite accédé aux appartements du 3ème étage du bâtiment principal sous le prétexte d’une recherche de falsification de documents. Selon la presse, ils ont également fouillé un appartement sur la Karl-Marx-Allee.

Contrairement à leur procédure habituelle, ils se sont abstenus d’utiliser un hélicoptère et n’ont jusqu’à présent pas tenté de pénétrer dans le bâtiment arrière. Entre-temps, ils ont ramené le pire avocat en activité en ville, Markus Bernau, autour du bâtiment principal, probablement dans l’intention de le soutenir dans des actions en justice contre les appartements qui y sont occupés. Torsten Luschnat, qui pense être notre nouveau gestionnaire immobilier, a également eu accès à ces appartements. La soi-disante société propriétaire a déjà prouvé à plusieurs reprises devant les tribunaux qu’elle ne peut rien prouver, pas même sa légalité à nous poursuivre en justice. Les précédents arrêts de la Cour ont rejeté toutes les demandes. Read More

Rome (Italie): à propos de l’opération Bialystok

On apprend par les journaux italiens que ce 12 juin 2020, une nouvelle opération répressive a frappé les anarchistes, cette fois à Rome. 7 personnes (cinq hommes et deux femmes) âgées de 30 à 40 ans ont été arrêtées à Rome, dans la région de Saint-Étienne (Loire) et en Espagne. Cinq ont été incarcérées et deux assignées à résidence. Les inculpations portent sur plusieurs attaques incendiaires et explosives, dont celle contre la caserne des Carabinieri de San Giovanni à Rome en décembre 2017, ou encore celles contre des véhicules d’autopartage de la multinationale Eni (cf. ici et ) et d’autres non mentionnées en solidarité avec les compagnon.ne.s inculpé.e.s dans le procès « Panico »… Ci-dessous le communiqué des occupant.e.s du squat Bencivenga Occupato perquisitionné à l’aube de ce 12 juin. Read More

Rome: des anarchistes arrêté-es. L’opération Bialystok, partie intégrante d’une stratégie

Un nouveau chapitre répressif des Carabinieri du Ros (police politique) en Italie contre des anarchistes, conduit à l’arrestation de sept anarchistes qui sont lié-es à diverses attaques insurrectionnelles… et en solidarité avec les personnes emprisonnées dans l’opération Panico.
A cette occasion, l’image du “triangle” anarchiste qui s’étend en Grèce, Italie et Espagne, est transformée en un pentagone en y ajoutant le Chili et l’Allemagne.
Les compagnon.ne.s arrêté-e-s sont Claudio Zaccone, 33 ans de Messine, Roberto Cropo, 34 ans de Turin (arrêté en France avec un mandat d’arrêt européen émis par le procureur de Rome), Flavia Di Giannantonio, 39 ans de Rome, Nico Aurigemma, 30 ans de Rome et Francesca Cerrone, 31 ans du Trentin (arrêtée en Espagne avec un mandat d’arrêt européen émis par le procureur de Rome), soupçonnée d’avoir formé une “cellule” anarchique de la FAI-FRI, basée dans le centre social Bencivenga Occupato à Rome. Ielles sont accusé-es d’association à des fins terroristes, de subversion de l’ordre démocratique, d’attaques contre l’État et de tout un répertoire d’actes de sabotage dans le but présumé de réorganiser le mouvement anarchiste insurrectionnel. Les arrestations ont été effectuées avec la collaboration de la police centrale française et de la police nationale espagnole.
L’enquête a été ouverte à la suite de l’attaque à l’explosif de la caserne des Carabinieri de San Giovanni à Rome en 2017, un acte revendiqué par l’FAI-FRI, et auquel un des compagnons arrêtés est soupçonné d’avoir participé. Read More

Grenoble: communiqué d’habitant.e.s de la Malaprise à propos des perquisitions du 26 novembre

Le 26 novembre, six lieux situés à Grenoble ou alentours (ZAD, coloc et squats) ont été perquisitionnés dans le cadre de l’enquête sur des incendies de 2017 à 2019. L’article publié sur cric-grenoble.info fait un bilan de ces opérations.

Ce communiqué exprime la position d’habitant.e.s de la Malaprise et d’anciens habitants ayant participé au processus de conventionnement. Read More

Grenoble: sur quoi exactement la police enquête-t-elle dans le cadre de l’instruction qui a motivé les perquisitions du 26 novembre

La commission rogatoire obtenue lors des perquisitions récentes nous permet d’avoir une idée de quelles affaires pourraient être liées a l’instruction (dans laquelle personne n’est pour l’instant inculpé). L’instruction se base sur une “information suivie contre X” qui couvre les hypothétiques faits de participation à une “association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime” sur la période du 21 mars 2017 au 7 novembre 2019 sur Grenoble et son agglomeration, ainsi qu’une liste de crimes et délits qui auraient eu lieu pendant cette période. La quasi-totalité de ces faits sont catégorisés par cette instruction comme des “crimes”, ce qui permet de demander des peines de 15 à 20 ans de reclusion criminelle. Devant de tels enjeux, nous pensons important de s’informer au mieux sur les avancées de l’instruction pour se prémunir de ses conséquences possibles. Ces informations sont hypothétiques, elles se basent sur un recoupement des dates figurant sur la CR avec l’actualité locale. Read More

Grèce: Nouvelle Démocratie, le nouveau visage de la violence étatique

Un point de vue d’Exarchia à l’approche de l’épreuve de force. Interview d’un anarchiste d’Athènes sur la situation actuelle.

Le quartier d’Exarcheia à Athènes, en Grèce, est connu dans le monde entier comme un épicentre de l’anarchisme combatif. Pendant de nombreuses années, les anarchistes et les réfugiés ont travaillé ensemble pour occuper des bâtiments, créant des collectifs de logement et des centres sociaux qui fournissent une variété de services hors du contrôle de l’État. Dès le mois d’août, le nouveau gouvernement a mené une série de raids massifs ciblant les immigrants, les anarchistes et autres rebelles, tout en révoquant l’autonomie précédemment accordée aux universités et en introduisant un large éventail de nouvelles mesures et technologies répressives. Aujourd’hui, le gouvernement a donné deux semaines à toutes les occupations restantes en Grèce pour conclure des contrats de bail avec les propriétaires, sous peine de subir le même sort. Cette date limite coïncide avec le 6 décembre, jour que les anarchistes observent depuis dix ans comme l’anniversaire de l’assassinat policier d’Alexis Grigoropoulos, 15 ans, et du soulèvement qui a suivi.

Le nouveau parti au pouvoir en Grèce, appelé à juste titre Nouvelle Démocratie, est décrit par certains médias comme de “centre droit”, par opposition aux partis fascistes purs et durs comme Aube Dorée ; en fait, Nouvelle Démocratie a puisé une grande partie de son programme répressif et xénophobe directement de la droite fasciste, tout en poursuivant un programme néolibéral en faveur du capital financier international. Le Premier ministre Kyriakos Mytsotakis, représentant héréditaire de la classe capitaliste dont le père était également Premier ministre, est un exemple de la caste politique qui cherche à détruire les dernières garanties protégeant les travailleurs et les pauvres tout en faisant de ceux qui résistent les boucs émissaires. Read More

Grenoble: retour sur l’opération de fichage et perquisition menée le 26 novembre 2019

Ce texte a pour but d’informer le plus précisément possible sur comment ont été menées les opérations, sur ce que les flics cherchaient, quelles questions ils posaient et les raisons de leur présence. Raisons détaillées dans la commission rogatoire qu’on a réussi à avoir et qui se trouve ici. Pour info, il était quasi impossible de la voir et les flics la récupéraient direct quand elle était montrée.

Les flics ont débarqué à 6h du matin dans cinq lieux d’habitation ou d’activités (quatre squats et une colocation) ainsi que dans différents lieux de la zad de Roybon. Le dispositif était assez impressionnant : 350 flics mobilisés rien que sur Grenoble (PSIG, gendarmes mobiles, BAC, police nationale, police scientifique, PAF, CRS, PJ…). Deux services chapeautaient l’opération : la Direction départementale de la sécurité publique de l’Isère et la Direction interrégionale de la police judiciaire de Lyon. Read More

Grenoble: communiqué du 38 à propos des perquisitions de mardi

Communiqué du 38 – Centre Social Tchoukar

Ce matin du mardi 26 novembre, une nouvelle vague de perquisitions a frappé plusieurs lieux de l’agglomération grenobloise, avec comme prétexte l’enquête concernant des incendies volontaires ayant eu lieu ces 2 dernières années dans la région. Parmi eux, le centre social autonome du 38 rue d’Alembert, à Saint-Bruno. Pendant plusieurs heures, une dizaine de fourgons de CRS a bloqué une partie de la rue, pendant qu’à l’intérieur était saisi tout le matériel informatique, d’impression, et les lettres de soutien de nos voisin-e-s. Nous n’avons eu droit ni d’assister à la perquisition comme témoins, ni d’avoir accès à la commission rogatoire qui la justifie. Read More