Limoges: intimidation à l’encontre du squat du DEDAL

Le maire de Limoges subirait-il l’influence mentale de George W Bush? C’est la question qu’on peut se poser au regard de ce qui s’est passé lundi dernier, au 21 Boulevard de la Corderie, à Limoges. Une pelleteuse d’une entreprise de démolition a écrasé le petit jardin de l’immeuble occupé depuis avril 2002 par le DéDAL (Défense du droit au logement) et abritant actuellement une vingtaine d’habitants et plusieurs associations. Le mur du jardin a été écrasé et le jardin lui-même a été enfoui sous les gravats de l’immeuble d’à côté dont la démolition avait été commandée par la mairie. Celle-ci venait juste de le racheter avec le permis de démolir qui avait été demandé voici quelques semaines par l’ancien propriétaire. La mairie avait peur que ce nouvel immeuble soit squatté à son tour et la soif de démolition du maire ne semble plus avoir de limite dans un quartier en restructuration. En tout cas le droit de démolir a été plus fort que le droit au logement et même que le droit tout court. Certains préfèrent des terrains vagues et des tas de gravats à des personnes pouvant se loger. Et au passage, on n’hésite pas à commettre une bavure, une violation de domicile, une mise en danger de la vie d’autrui. En effet le jardin du squat servait pour les parties de ping pong et pour prendre le frais avec le retour des beaux jours. Mais la force a primé sur le droit. Certes, la justice a prononcé l’expulsion mais celle-ci n’a toujours pas été signifiée. Par ailleurs, il existe des délais légaux. Autrement dit c’est une agression caractérisée sous-traitée à une entreprise privée.

Christophe

Voici le communiqué du DéDAL suite à cette “bavure”:

La démolition a commencé.

Lundi 17 mars, la municipalité a engagé les travaux de démolition du 19 bis boulevard de la Corderie.

A notre grande stupéfaction, la démolition , qui ne concernait que le 19 bis, a été commencée par le 21 boulevard de la Coderie : les murs du jardin de l’immeuble ont été démolis.

Le Dédal considère par ce fait que la municipalité a un double langage, selon qu’elle s’adresse à l’opinion publique ou aux sans logis.

Après la coupure de l’électricité, cette démolition constitue une pression inadmissible pour faire partir les occupants de l’immeuble, sans proposer de solutions de relogement.

Christophe + DéDAL


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