Paris-Montreuil: Récits de manifs

15 oct. 2010

Squats expulsés à Montreuil.
Lycées bloqués et flashball dans la gueule.
Rassemblement treize heures devant la mairie de Montreuil. Déjà, les adjoints de la maire Verte appelle les lycéens à rentrer jouer à la Playstation ; celle qui emploie des milices canines pour expulser les Roms. Elle a fait un communiqué pour dénoncer “l’usage disproportionné de la violence policière”. Tactique politicienne et cogestionnaire pour encadrer la rage. “Vos élus vous ont entendus, cette affaire ne restera pas lettre morte”. La démocratie ne paie pas. La mairie a failli être investie. Accrochage avec les vigiles. Bon an mal an, comme on dit, un rassemblement s’est tenu. Manif sauvage. Porte de Montreuil : le centre commercial est pris d’assaut. Tremblez marchandises ! Quelques heurts avec les vigiles et la grille de Carrefour ; ça tape dans toutes les vitrines. Ca effraie marchands et clients. On ressort vite histoire de pas se faire prendre au cou, les keufs nous guettent. Direction le périph, les flics courent dans tous les sens sur le rond-point pour en empêcher l’accès.
Caillaissage. On se dirige vers Paris. Quelques civils au loin qui s’enfuient. Ca retourne des barrières de chantiers. Fusées sur les flics qui suivent. Ce qui leur fait particulièrement peur et reculer. Outil stratégique. Quelques rues adjacentes et dispersion. Aucune arrestation semble-t-il. RDV 11H vendredi matin, mairie de Montreuil.

A Paris.
Manif jusqu’au Medef, lycéennes et lycéens. Il n’y a pas grand monde par rapport au nombre de lycées bloqués sur Paris. A vrai dire, c’est une manif encadrée par les syndicats, essentiellement UNEF et UNL, avec leur cortège de slogans contradictoires et débiles que l’on connaît habituellement, dictés au mégaphone par des gestionnaires en herbe. Nous prenons acte de l’ennui notoire que ce type d’organisation inocule dans la lutte. Du Medef, la manif se dirige vers Luxembourg. Devant la gare Montparnasse, il est question d’aller bloquer la gare. Mais grace au SO de l’UNEF, parrainé par l’UNSA, qui s’interpose, la manif ne détourne pas son parcours improvisé avec les flics. Ce SO est largement dépassé par une masse “d’indépendants” (dixit Le Parisien) qui aux cris de “UNEF-MEDEF, même combat” s’oppose physiquement à l’autorité physique. S’en suit une petite baston sans conséquence. Mais nous savons qui sont les traîtres.
Arrivés à Luxembourg, fin de l’UNEF. Manif sauvage, tout le monde est là, même des petits buros de l’UNEF, mais cette fois, ils sont davantage polis et même deviennent sympathiques. Peut-être par ce qu’ils n’ouvrent plus outrancièrement leurs gueules pour débiliter. La manif passe par le Pont Neuf après avoir esquivé un feinte des flics pour se faire serrer devant le Palais de Justice.On est peut-être mille. Nous ne sommes ni assez offensifs ni assez rapides pour passer la rue de Rivoli, où les CRS nous ont pris de court et ont bloqué. Comme des petits moineaux, nous avons bifurqué alors qu’on aurait pu au moins passer la ligne de bleus. Nous prenons quelques détours et dispersion au niveau des Halles. Pas d’arrestations.

Soutien avec les camarades arrêtés. Offensive !