Depuis ce mercredi 23 novembre , notre collectif « La Pétroleuse » occupe l’immeuble de la FGTB vide depuis plusieurs mois, situé 2-8 rue Watteeu à 1000 Bruxelles, dans le but d’en faire une zone d’action politique, culturelle et sociale. Nous tenons à chacun de ces fronts d’activités, tout comme nous tenons à ce qu’ils soient liés en une même démarche de critique du capitalisme et de la valorisation de la vie en collectivité.
Il ne s’agit pas seulement d’occuper un espace pour pouvoir y faire nos activités, mais aussi de pointer du doigt, une fois de plus, la pléthore d’immeubles vides dans une ville où on ne compte plus les mal-logés. La crise capitaliste, la spéculation immobilière et les politiques de gentrification font que, non seulement, les personnes « traditionnellement marginales », mais des couches de plus en plus larges de la population, et notamment les jeunes salariés, éprouvent de plus en plus de difficultés à se loger. Et dès le moment où il devient pénible de se loger décemment, il devient tout simplement impossible de disposer d’espaces pour mener des activités communes, politiques et culturelles.
Le « salon de thé » est ouvert. Chacun-e- est bienvenu-e- dans ce lieu de vie, de rencontre et de lutte, un lieu où pourront se réunir ceux qui n’acceptent pas la politique d’exploitation et d’isolement menée dans nos pays, une politique qui viole toute diginité humaine. Créer un rapport de force et de détermination favorable passe par cette union et cette solidarité.
Au fil des mois, nos forces nous permettront d’organiser des manifestations où nous serons chaque fois plus nombreux, jusqu’à être en nombre suffisant pour organiser des activités réellement décisives, comme la grève des travailleurs au noir, sans-papiers, et des travailleurs solidaires, à commencer par les travailleurs organisés et syndiqués. Nous insistons particulièrement sur l’exploitation à laquelle sont soumis les travailleurs sans-papier qui permet non seulement aux patrons d’engranger de plus grands bénéfices, mais elle leur permet aussi de créer une concurrence qui influe négativement sur les salaires et conditions de travail de tous les travailleurs.
Parmi les activités à organiser:
Permanence « salon de thé » pour rencontres et discussions informelles autour d’un thé ou d’un café;
Bibliothèque/infothèque;
Epicerie et restaurant coopératifs;
Atelier sérigraphique;
Cinéclub;
Activités occasionnelles (fête, concert, meeting, théâtre, etc.)
Nous comptons occuper cet immeuble tant qu’il restera disponible, c’est-à-dire tant que les travaux n’y auront pas réellement commencés. Il va sans dire que nous ne nuirons en aucune manière au bâtiment, et qu’au contraire, nous en prendrons soin en veillant à ce que les sanitaires, installatinos électriques etc. soient parfaitement en ordre. Nous ne sommes pas sans expérience en ce domaine, et c’est pour cette raison que des membres de notre collectif logeront en permanence dans l’immeuble, pour veiller à sa sécurité et à la bonne marche de notre projet.
Nous sommes bien évidement prêts à vous rencontrer à tout moment, pour que cette occupation provisoire puisse se faire dans les meilleures conditions possibles, au service des idéaux de solidarité et de fraternité que nous partageons avec le mouvement ouvrier belge. Nous aimerions savoir par exemple le plus tôt possible la date des éventuels travaux que la FGTB programmerait, pour que nous ne gènions en rien la future affection de l’immeuble, et pour que nous puissions déménager dans de bonnes conditions.
Nous vous prions de recevoir, camarades, nos salutations les meilleures
Communiqué N° 1
24 novembre 2011
(Ce texte n’engage que son auteur)
Par le Ministère de l’Agitation
Avis du Peuple!
Ce joyeux matin nous nous sommes réveilles par nos camarades de la FGTB. Ils voulaient entrer dans leurs ancien bâtiment (rue Watteeu 2-8, 1000 Bruxelles) ce qui est en effet leur droit.
Mais, chose imprévu: cette nuit nous avons, en tant que Collectif La Pétroleuse, occupé l’immeuble.
Nous voulons y organiser une zone d’action politique, culturel et social. Car au milieux de ces troubles politique et économique que nous éprouvons aujourd’hui, un centre pareil nous semble indispensable.
Un lieu ou – au tour d’une tasse de thé ou un café – on peut se retrouver pour discuter la politique, faire des propositions, donner des questions ou poser des réponses. Un lieu où pourront se réunir ceux qui n’acceptent pas la politique d’exploitation et d’isolement menée dans nos pays, une politique qui viole toute dignité humaine.
C’est ce que nous avons expliqué à nos camarades ce matin et nous avons l’impression qu’ils ont bien compris que nos intentions sont bonnes. Ce qui est la cas.
Peu après, la force de l’ordre contemporain c’est manifesté: la police de la ville de Bruxelles, Capitale de l’Europe. Leurs seule mot d’ordre: ‘vous allez ouvrir cette porte’. Ce qui n’est pas le cas. En tout cas, pas pour eux. Nous comprenons très bien que la police sont des travailleurs comme nous, mais ils n’ont qu’a choisir un autre boulot. Où choisir de défendre les intérêts du peuple, des 99%, de la majorité, de la classe ouvrière quoi.
Puisque nous refusons d’ouvrir la porte pour cette milice du capitale, ils nous menaçaient d’y entrer par force. C’est nos camarades de la FGTB dehors qui les ont convaincu d’attendre des discussions qui étaient déjà en route. Fêtons cette petite victoire de la classe ouvrière organisé et militant!
Entretemps nous avons aussi reçu la visite d’un employé de Sibelga pour le compteur. On n’aime pas Sibelga non plus et surtout pas leur façon de gérer l’énergie qui devrait être un droit pour tout le monde. Même si normalement ils ne contrôlent le compteur dans cette rue qu’en février, nous étions tellement gentils que nous avons donné les informations quand même. Prendre le compteur c’est pour mesurer la différence entre le début de l’occupation et la fin. C’est-à-dire: pour une période indéterminé.
Donc, pour le moment nous sommes relativement tranquille. Nous sommes en discussion avec la FGTB; la police n’a pas reçu l’ordre de nous dégager même s’ils aimeraient tant; et Sibelga nous prépare déjà notre prochaine petite facture. On dirait: ça marche. Nous avons l’impression que nous pourrons utiliser l’immeuble pour le bût que nous avons en tête: s’organiser pour entamer la discussion, discuter pour organiser la lutte et lutter pour abattre le capitalisme.
Pour les jours à venir nous prévoyons des projections de documentaires, des débats sur l’énergie, les banques, la répression, le capitalisme en les luttes des peuples d’un peu partout qui s’opposent à ce système qui n’existe que grâce à l’exploitation de l’homme par l’homme. Ce que nous refusons et aimeraient interdire.
Il-y-aura des cuisines populaires, des ateliers d’activisme et non pas de méditation, et sans doute pleins d’autres occasions pour ce rencontrer. Vous êtes les biens venues. (Emportez de quoi à boire, manger, partager. C’est un peu l’auberge espagnol).
Même si nous sommes convaincu que l’urgence et l’ampleur des crises aujourd’hui nous impose un certain sérieux nous applaudissons chaque assemblée de la population qui mets en question le statu quo est cherche à répondre aux questions posés, nous soutenons les appels pour les activités des jours prochaine: le Rave’olution dans le Parc Warande le samedi à 22.00 et la Révolution de Porcelaine le dimanche dans le même parc à 14h00.
Nous soutenons bien sûr l’appel des syndicats à une manifestation national le 2 décembre? Non seulement est-ce que nous soutenons cette appel, nous la propageons un peu partout. Avec notre propres perspectives bien sûr puisque le temps des manifestations nous semble un peu passé. Une grève générale s’impose. Pour combattre le programma de l’austérité que les politiciens et les banquiers veulent nous imposer.
Bon, nous avons préparés nos lits, on prend la garde au tour et on vous informe de la mot de passe: ‘Dans ta bouche: du présent faisons table rage’. A bientôt Camarades!
slogan du jour: ‘une Pétroleuse peut enflammer la pleine’
Le Collectif La Pétroleuse
2-6, Rue Watteeu, Bruxelles
lapetroleuse [at] riseup [point] net
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La Pétroleuse:
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