Ces derniers jours, l’offensive raciste et policière a encore fait quelques pas en avant.
Jeudi 9 janvier, selon un article paru dans Nord Littoral, « vers 8h30, une opération de police a eu lieu dans le squat dit des Syriens, à proximité de l’Ecluse Carnot, rue Lamy. Les forces de l’ordre ont investi le squat de la rue Lamy où sont installées actuellement une soixantaine de tentes abritant une centaine de migrants de plusieurs nationalités. »
D’après la même source, cette perquisition effectuée sous couvert de « contrôle d’identité a été menée conjointement par les CRS et les services de la police aux frontières (Paf) de Coquelles ». Alain Gérard, le sous-préfet de l’arrondissement de Calais, a déclaré sans honte dans la soirée de jeudi: « C’est une opération banale, comme il peut y en avoir dans tous les squats. »
Toujours selon Nord Littoral, « au total, 107 personnes ont été contrôlées. Quinze hommes, dont des mineurs, ont été interpellés et placés en garde à vue, « dans le cadre d’une vérification du droit de séjour sur le territoire national », a précisé le sous-préfet. Parmi ces quinze personnes figurent quatre Syriens, deux Pakistanais et neuf Afghans. Quatre de ces personnes ont été placées en centre de rétention après avoir été présentées à un officier de police judiciaire. « Ce sont des essentiellement des Syriens et des Afghans, pas expulsables en raison de la situation actuelle dans leur pays ». Les autres ont pu regagner le squat. »
Le lendemain, vendredi 10 janvier, un squat ouvert depuis quelques jours par des militant-e-s No Border (au 221 route de Saint-Omer) a été expulsé par plusieurs fourgons de CRS et de la police nationale. Quatre personnes ont été placées en garde-à-vue (avant d’être relâchées le soir-même), et une personne blessée dans la maison pendant l’expulsion (au point d’être emmenée à l’hôpital…).
Enfin, ce samedi 11 janvier, une manifestation raciste était appelée par le collectif « Sauvons Calais », à 9h45, place d’Armes, à Calais, contre les migrant-e-s et les militant-e-s No Border.
Une contre-manif était appelée au même moment, même endroit.
Selon La Voix du Nord, « une cinquantaine de personnes ont répondu à l’appel du collectif « Sauvons Calais » pour manifester entre la place d’Armes et le théâtre. Le défilé aux relents nationalistes, officiellement « contre l’immigration clandestine et les No Borders », a été encadré par un important dispositif de sécurité pour éviter les affrontements entre les manifestants et une quinzaine de contre-manifestants, venus pour en découdre. »
Vidéos de la manif de fafs: [1 | 2]
Parmi les slogans des manifestants nationalistes, « On est chez nous », « Calais aux Calaisiens », « Bouchart bonne à rien » ou encore « Hollande démission »…
Les fachos sont dans le rue.
À Calais comme ailleurs, la lutte contre tous les autoritarismes continue !
