Hier, un appartement a été expulsé par la police dans le quartier de Tweebos. Sur le chemin du retour, la police s’est arrêtée devant l’un des squats du quartier et a tenté d’y entrer. Ce lieu est protégé car déjà habité et une procédure judiciaire est en cours.
Les habitant-e-s sont sorti-e-s pour parler à la police et lui demander de s’arrêter. La police a refusé de donner la raison de leur présence, et a demandé les papiers d’identité de tout le monde (certaines personnes étaient même encore à l’intérieur) sans justification légale. Deux employés de Vestia étaient avec eux, riant de la situation. Certain-e-s habitant-e-s ont refusé ce contrôle abusif et illégal. Quelqu’un a été arrêté. Elles-ils les ont amené-e-s au poste de police de Zuidplein pour quelques heures, et les ont physiquement forcé-e-s à donner leurs empreintes digitales et à prendre des photos de leur visage. Elles-ils sont sorti-e-s du poste de police 4 heures plus tard et sont rentré-e-s chez elles-eux en toute sécurité.
Nous pensions que ça allait se calmer, mais nous avions tort. Aujourd’hui, nous avons vu la police du quartier faire des allers retours dans la rue Tweebos pour contrôler l’identité des gens. Un des habitants a sonné à la porte d’un des squats et s’est fait arrêter presque immédiatement alors qu’il entrait. Certaines personnes sont descendues immédiatement et ont demandé à la police la raison de cette arrestation. Ils n’ont pas voulu le dire. Ils ont demandé à nouveau les papiers d’identité de tout le monde, sans aucun motif légitime. Les gens ont insisté pour connaître la raison de l’arrestation, et ils ont répondu : « Vous n’avez rien à faire avec ce genre de personnes, rentrez chez vous et laissez-nous faire notre travail ». Il s’agissait très probablement d’une déclaration raciste, car la personne arrêtée n’était manifestement pas néerlandaise. Ils ont menacé cette personne d’être expulsée du pays.
C’est évidemment le début d’une campagne de harcèlement contre les squatters du quartier. Vestia a perdu son procès et n’a pas réussi à expulser le quartier de Tweebos par des moyens légaux, alors ils travaillent maintenant avec la police pour rendre nos vies si difficiles que nous quitterons les lieux de nous mêmes. Il y a eu deux arrestations injustifiées en deux jours.
Nous n’allons pas les laisser faire cela à notre communauté.
Nous n’allons pas nous laisser intimider par des contrôles d’identité et des arrestations abusives.
Nous ne partirons pas.
Deux autres expulsions et 19 nouvelles arrestations dans le quartier de Tweebos
Après l’expulsion illégale basée sur des raisons ridicules, la brutalité policière envers les personnes qui ont finalement été arrêtées, maltraitées, forcées de donner leurs papiers d’identité et leurs empreintes digitales et gardées bien plus que nécessaire après l’identification, et les gens de Vestia qui se moquent de la situation, nous sommes ici une fois de plus.
19 personnes ont été arrêtées aujourd’hui lors de l’expulsion illégale de deux squats ouverts depuis plus d’une semaine. Cela fait au total 21 arrestations en deux jours.
La plupart des personnes ont été libérées mais la police garde toujours deux personnes dans le commissariat qui pourraient être expulsées.
Nous n’abandonnerons pas ! Nous ne les laisserons pas nous arrêter !
Demain, il y aura un repas de soutien pour les gens et le quartier au Poortgebouw à Rotterdam à 18 heures!
L’État peut expulser des squats, mais il ne peut pas expulser des idées !
Des nouvelles des personnes arrêtées dans le quartier de Tweebos.
La plupart des personnes ont été libérées hier soir ou aujourd’hui matin, mais une personne est toujours en détention. Elles ont été transférées en détention pour étrangers et un procès est prévu le 5 février. Nous ne savons même pas quelles sont les charges retenues contre elles-eux et s’elles-ils courent toujours un risque d’expulsion.
Nous avons entendu des témoins visuels de l’arrestation qu’elles-ils ont été gravement blessé-e-s lors de l’arrestation. Nous savons que leur vie n’est pas en danger, mais nous n’avions pas d’autres informations sur leur état de santé.
Nous avons également réalisé que le chat avait disparu. Nous avons découvert que la police avait également « arrêté » le chat. Nous essayons actuellement de trouver un moyen de le libérer.
Contact: squat-vestia [at] riseup [point] net
https://squ.at/r/7o21
http://tweebosbuurt.noblogs.org/
OpenPGP Signature : C3E3 8AEA FB8A 58DD 5ED8 11CF 956E ADCD 4837 E212
Des squats aux Pays-Bas: https://radar.squat.net/fr/groups/country/NL/squated/squat
Des groupes (centres sociaux, collectifs, squats) aux Pays-Bas: https://radar.squat.net/fr/groups/country/NL
Des événements aux Pays-Bas: https://radar.squat.net/fr/events/country/NL
[Articles publiés le 23 janvier sur le blog Tweebosbuurt et le 24 janvier 2020 sur Indymedia.]
