Berlin (Allemagne): la solidarité c’est l’attaque – aucune expulsion sans réponse

Aujourd’hui (10 juillet 2020), comme première réponse à la descente policière et aux expulsions qui ont eu lieu dans le bâtiment de devant du squat Rigaer94, nous avons attaqué avec des pierres une succursale de la Berliner Sparkasse, dans le quartier de Lichtenberg, et en avons détruit les vitrines.

La descente policière et l’expulsion sont le début de l’élimination de divers projets d’habitation, prévue pour les mois à venir. En plus de l’attaque d’un de nos espaces, le raid d’hier concernait l’extension du siège policier de la partie nord du quartier de Friedrichshain et la tentative de préparer le cadre de l’expulsion de Liebig34. Cela ne restera pas sans conséquences.

Par notre action, nous appelons à des actions décentralisées contre leurs plans. Nous ne voulons pas attendre le jour J, la phase des expulsions a déjà commencé et nous devons apporter une réponse forte et collective, dans les rues.

Ce faisant, nous nous joignons à l’appel des squats Koukaki d’Athènes, afin d’engager le dialogue avec les compas qui sont confronté.e.s à des défis similaires. L’évacuation du squat Dervenion56 à Exarchia a été l’occasion de cet appel international.

En Grèce, depuis l’été dernier, on assiste à une attaque généralisée contre les structures de solidarité et les occupations. Au cours des 12 mois de règne de Néa Dimokratía, plus d’une douzaine de maisons occupées ont déjà été expulsées et fermées. Le gouvernement de droite de Néa Dimokratía considère le mouvement anarchiste et ses espaces libres comme son critique le plus sévère et le plus dangereux.

Ce qui se passe à Athènes et dans d’autres villes grecques, une attaque contre les structures anarchistes et autonomes, se déroule aussi à Berlin, dans des conditions et des circonstances différentes, avec la menace d’expulsion des projets d’habitation, la suppression des bars autonomes et le siège du quartier résistant Nordkiez, à Friedrichshain. La perspective anarchiste dans la lutte de quartier exige également un échange international sur les méthodes de nos ennemis. Au sein de sociétés qui génèrent l’exploitation et la répression et contre les serviteurs du capital, nous faisons preuve d’une solidarité sans limite avec celles/ceux qui choisissent le conflit, créant ainsi des moments collectifs.

Pour l’auto-organisation et l’occupation des espaces
Solidarité avec Dervenion56, Liebig34 et Rigaer94

[Publié sur Attaque le 26 juillet 2020. Traduction de l’anglais d’un article publié sur 325 le mardi 14 juillet 2020.]