Nantes: les pratiques mafieuses d’AJP immobilier

Ce texte raconte comment une milice, selon toute vraisemblance formée par des responsables d’AJP immobilier, est intervenue pour tabasser des gens qui nuisaient aux intéreêts d’AJP immobilier.

Entre les gros propriétaires immobiliers et les personnes sans logements, les relations ne sont pas toujours cordiales. D’un côté, il y a des personnes et des sociétés qui accumulent les logements pour en tirer du profits, de l’autre des personnes qui cherchent à se loger pour survivre.
Entre l’augmentation des prix, l’augmentation de la population, le détournement de centaines de logements pour servir de résidence occasionnelles en mode airbnb et le fait que des propriétaires laissent leurs maisons à l’abandon, c’est de plus en plus difficile de se loger.

A la sortie du premier confinement, un groupe de personnes sans logement a squatté une maison dans le quartier du Parc de Procé à Nantes. Une maison abandonnée depuis plus de 10 ans. La maison appartient à la société Immonéo co-gérée par deux frères, Jean-Philippe et Fabrice Hamon. En 2019, Immonéo a réalisé un chiffre d’affaire de plus de 8 millions d’euros… Immonéo est domiciliée à l’agence AJP de Châteaubriant, dirigée par JP Hamon. La maison a été mise en vente par l’agence immobilière AJP Immobilier Grand Nantes dont le gérant est là aussi JP Hamon ! A vrai dire Jean-Philippe Hamon est dirigeant de plus d’une soixantaine d’entreprises. Read More

Nantes: comme un goût de haine dans les rues de la ville. Expulsion violente, guerre de classes, et fascisation affirmée…

Ça commence par l’histoire d’une maison squattée

Nantes, quartier de Procé. Un des quartiers bourgeois les plus chers de la ville, 4636 euros le m², excusez du peu.

Un groupe de personnes en galère de logement décide de squatter une baraque (“pas habitée depuis 2007” d’après une voisine). Normal… Sauf que, peu après l’emménagement, le proprio menace d’envoyer des gros bras pour tout défoncer, en assumant sans complexe qu’il passera outre les flics et la procédure légale. Est-ce la présence des potes venu·es en soutien qui l’a dissuadé ce jour-là ? Possible… Toujours est-il qu’un maçon venu pour murer la maison, la pensant vide, a confié aux squatters :« à votre place, moi je partirais … » probablement par habitude des méthodes de son employeur.

Effectivement, quelques semaines plus tard, alors que la procédure suit son cours, environ 7 hommes cagoulés et armés de matraques télescopiques entrent dans la maison à coup de bélier [nb: seul·es les flics, les militaires et les pompiers sont autorisé·es à acheter ce genre de matos], en se faisant passer pour la police. Ils sont relativement structurés, obéissent à un chef, emploient un vocabulaire martial et technique, analysent froidement la situation pour en prendre le contrôle. Ils saccagent et cassent des vitres, défoncent la porte d’entrée de l’intérieur afin de la rendre inutilisable, les sanitaires, le four et des ordinateurs, et ordonnent de quitter la maison. Ils ont aussi tenté de s’en prendre à l’élec, mais à la matraque c’était pas terrible… Dans le même temps, ils frappent, menacent de viol, volent deux ordinateurs, un téléphone et un portefeuille. Ils ont aussi méthodiquement détruit les autres téléphones qu’ils ont pu trouver. Read More