Tucson (USA): Compte-rendu d’une manif’ sauvage

Compte-rendu de la manif’ sauvage, en mode « black bloc », de dimanche 25 février, à Tucson, Arizona.

Le soir du dimanche 25 février, nous nous sommes rassemblé.es, avec environ 80 autres personnes, dans le centre-ville de Tucson, pour agir contre la construction de la Cop City et en solidarité avec la résistance au gazoduc Mountain Valley Pipeline. La manifestation a été courte et elle a nécessité moins de 100 personnes. Quelques minutes après le départ, la foule a vandalisé deux banques, Wells Fargo et PNC, près de Presidio Plaza, en cassant toutes leurs vitres. La première a été prise pour cible pour son soutien à la Cop City, la deuxième pour son soutien à la Mountain Valley Pipeline. Nous nous sommes brièvement arrêté.es au Palais de justice, pour écrire des slogans et le nom de Tortuguita, avant de disparaître dans la nuit.

Il est évident que nous avons pris la police complètement au dépourvu. La police de Tucson a souligné son incompétence en interpellant des passant.es au hasard et n’arrivant pas à répondre à la manifestation de manière significative.

Des actions comme celles-ci sont faciles à reproduire. Nous sommes des personnes ordinaires, avec des compétences ordinaires ; un petit peu organisé.es, avec un brin d’audace.

Nous saluons les efforts des gens de Scottsdale, le lendemain, au siège régional de l’assurance Nationwide, où elles/ils ont bloqué les accès du manoir des dirigeants régionaux, ainsi que les actions autonomes de tou.tes celles/ceux qui ont ciblé et cibleront Nationwide et ses filiales, à Tucson, Santa Cruz, New York et dans d’autres villes du pays.

Par rapport aux récentes descentes policières et arrestations, à Atlanta, nous espérons que ce week-end servira de rappel à la fois au public et au cirque d’agences policières fédérales et locales qui prennent pour cible le mouvement : les fragiles affirmations du chef de la police d’Atlanta, Schierbaum, et de son service, d’avoir arrêté le coupable, ne trompent personne. Comme nos ami.es, leurs ennemi.es sont partout.

CHAQUE VILLE EST LA COP CITY.
LA COP CITY NE SERA JAMAIS CONSTRUITE.

[Publié le 1er mars 2024 sur Attaque. Traduit de l’anglais depuis Scenes from the Atlanta Forest, 28 février 2024.]