Turin (Italie): expulsion du squat Edera

À l’aube du lundi 3 octobre 2022, la Digos (chargée d’opérations spéciales de la police) a pris d’assaut le squat anarchiste Edera, situé au 115 rue Pianezza, dans le quartier Lucento. Cette maison était occupée et autogérée depuis 2017. Les effectifs importants des keufs ont dû passer quelques barricades pour expulser les sept personnes qui dormaient à l’Edera cette nuit-là.

Dans la matinée, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant le squat, en solidarité avec les personnes expulsées. Read More

Val de Suse: weekend barricades à la frontière

Du 1er au 3 octobre, chantier participatif pour construire des barricades à la maison occupée à la frontière, nous voulons inviter toute personne intéressée à nous donner un coup de main pour rendre la maison plus sûre, avant l’hiver! Nous vous attendons !
Yallah, le refuge autonome occupé, se trouve à Cesana-Torinese, entre Oulx et Clavières, en Italie. Cette maison appartient à Enel, la principale entreprise qui gère la production mais surtout la distribution d’électricité en Italie et bien sûr, ils ne sont pas très heureux de nous avoir ici.
Une expulsion pourrait avoir lieu à tout moment. Comme il y a toujours beaucoup à faire ici et pas toujours assez de compétences, nous voulons inviter toute personne intéressée à venir passer un week-end avec nous au Yallah, nous aider à rendre la maison plus sûre et à partager des bouffes ensemble! Nous avons des matériaux et des outils de construction, mais ce serait bien si d’autres étaient apportés! Read More

Cesana Torinese (Italie): quatre jours à la frontière, un mois d’occupation

Du 21 au 24 juillet 2022, festival pour fêter le premier mois d’occupation du Rifugio Occupato de Cesana (via Giovanni Battista Armand).

PROGRAMME DE 4 JOURS: CAMPING, ASSEMBLÉES, ATELIERS, BALADE À LA FRONTIÈRE 🏕️
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Val de Suse: nouveau refuge squatté à Cesana-Torinese

Presqu’un an après la dernière expulsion de la Casa Cantoniera de Clavières, nous sommes resté.exs ici, dans cette vallée, sur cette frontière sanglante et raciste, près des personnes qui, chaque jour, la défient et la surmontent, bien qu’elles soient forcées de le faire “illégalement” : contrôlées, rejetées et violentées par l’État et ses forces armées.
Dans cette même vallée où, des milliers de “migrant.ex” avec de bons papiers, appelé.ex touristes, transitent sans être dérangé.ex. Dans la même vallée où, seulement en janvier de cette année, la frontière a tué deux personnes, Fatallah Belhafif et Ullah Rezwan.

A partir d’aujourd’hui, nous revenons nous organiser dans un lieu abandonné depuis des décennies, qui n’appartient plus à personne mais qui revit grâce à celleux qui l’habitent, le construisent et l’autogèrent, en opposition à un et tous les états et lois qui veulent voir disparaître toute forme d’autonomie collective et individuelle. Read More

Val de Suse: l’ancien poste de douane occupé est en train d’être expulsé

Ce matin, à 6 heures, nous avons été réveillés par les coups de bélier des gendarmes, de la police et des pompiers qui détruisaient les barricades.
A la sortie, nous sommes identifiés et une plainte est déposée pour occupation aggravée.
Les personnes, avec ou sans les « bons » papiers sur le campement info point ont été emmenées par la Croix-Rouge et la police pour être identifiées et conduites dans des « refuges » institutionnels entre Turin et Bardonecchia.
Ils tentent ainsi de mettre fin la solidarité spontanée et directe sur cette fameuse frontière.
Résistons, rejoignez-nous à Claviere. Retrouvez-nous après le dernier tunnel au premier parking du village.
La police bloque l’accès au village depuis le rond-point. Le tunnel vers la France est en revanche praticable. Vous pouvez toujours passer, ou vous pouvez laisser vos voitures et continuer à pied. Read More

Val de Suse: douane occupée, frontière cassée

A partir d’aujourd’hui, 31 juillet 2021, nous occupons la Dogana, l’ancienne douane italienne à Clavières. Ce bâtiment représente à la fois les contrôles, la répression à la frontière et la libre circulation des marchandises et des touristes : il devient aujourd’hui un refuge autogéré, un espace d’organisation politique de solidarité directe et un lieu libre et ouvert à tous·tes·x.
Si nous décidons d’occuper de nouveau ici, c’est pour maintenir une présence sur cette frontière et pour montrer notre détermination face aux expulsions qui ont déjà eu lieu dans cette zone, Chez Jésus à Clavières en Octobre 2018 et la Casa Cantoniera à Oulx en mars 2021.
Suite à la dernière expulsion, nous sommes revenu·es·x à Clavières en bricolant un camp que nous occupons de manière permanente car c’est ici que les personnes exilées se font refouler par les dispositifs de répression mis en place par les états français et italiens.
Malgré ces refoulements continus à la frontière par la PAF (Police Aux Frontières), les personnes continuent d’arriver. Depuis plus d’un an, nous avons été témoins d’une collaboration grandissante entre la police française et italienne, les flics italiens identifient maintenant les personnes refoulées dans les locaux français de la PAF. Read More

Val de Suse: considérations à propos du camping Passamontagna contre les frontières

Après deux jours de réncontres et de discussions à Clavières (Italie), une longue marche a eu lieu samedi, au cours de laquelle plus de 400 personnes ont marché sur les mêmes chemins frontaliers que les personnes qui voyagent vers le reste de l’Europe utilisent chaque jour et chaque nuit.

Dix kilomètres de sentiers, traversant cette frontière qui, depuis la naissance même des états, continue à séparer et à tenter de limiter la liberté des personnes. Mais malgré le déploiement inutile de flics et de véhicules, et un hélicoptère qui tournait sans cesse au-dessus de nos têtes, nous sommes tout.es arrivé.es sain.es et sau.ves en France, à Les Alberts, où le camping s’est poursuivi samedi soir. L’état fait souvent étalage d’un contrôle social qu’en fait, heureusement, il n’y a pas. En particulier dans les montagnes, où les frontières tracées arbitrairement par l’état sont encore plus poreuses et insubstantielles. Read More

Val de Suse: camping « Déconfinons les Frontières »

Camping « Déconfinons les Frontières » les 14, 15 et 16 mai dans le haut Val de Suse. ATTENTION, ATTENTION! Le camping « Déconfinons les Frontières » a commencé ! Nous sommes au bout de Clavières, à la hauteur des anciennes douanes italiennes (à la fin du village de Clavières, direction France, avant le tunnel). Des tentes sont dressées sur les prés de droite, sous le « Village du Soleil », sur la ligne de cette maudite frontière. Allez-y dès que possible ! Si vous n’avez pas de voiture, les horaires de bus depuis Oulx sont les suivants : 8.55, 11.45, 15.45, 19.45.
Apportez des vêtements chauds, nous nous occuperons du feu ! Compas et soutiens des accusés jugés aujourd’hui pour les événements du col du Brenner ! De Clavières au Brenner toujours contre les frontières !!!

Deux mois après l’expulsion de la Casa Cantoniera occupata d’Oulx, il ne reste que la frontière et ses gardes, limitant la liberté et empêchant l’autodétermination des personnes en transit. Ceux qui voyagent continuent d’arriver dans la Haute Vallée pour partir en France. La violence et la répression à la frontière ne pourront pas arrêter notre colère, ni la lutte pour effacer cette ligne imaginaire et infâme. Nous appelons toutes les personnes qui luttent contre toute autorité politique, économique, militaire, contre tout capitalisme, fascisme et patriarcat, à une mobilisation massive les 14, 15 et 16 mai dans les montagnes. Read More

Turin (Italie): Carla sort de prison mais est assignée à résidence

Carla, la dernière incarcérée spécifiquement pour l’opération « Scintilla » à Turin, est sortie aux arrêts domiciliaires (assignation à résidence) ce vendredi 9 avril dans la soirée. Read More

Val de Suse: sur l’expulsion de la Casa Cantoniera

Depuis un an, la pandémie a bouleversé la vie de milliards de personnes, et dans ce monde dystopique où l’augmentation considérable des systèmes de surveillance et de contrôle est légitimée par la doctrine de la guerre au virus, où tout est illégal sauf aller au travail, les expulsions et les évictions locative ne cessent pas.
Deux ans et demi après son ouverture, la Casa Cantoniera Occupata, le refuge autogéré d’Oulx, a été expulsée. Il y avait plein de monde ce jour-là à l’intérieur : la pandémie n’a jamais arrêté ceux qui voyagent sans avoir le privilège d’avoir un endroit où s’arrêter.

Occupé en décembre 2018, c’était un lieu créé pour apporter de la solidarité aux personnes qui voulaient traverser la frontière italo-française au col du Montgenèvre. Un lieu de lutte et d’auto-organisation, contre toutes les frontières et les dispositifs militaires et politiques qui cherchent à contrôler et à sélectionner. Read More

Val de Suse: expulsion du refuge autogéré ChezJesOulx

Réveil brutal ce matin à l’ancienne maison cantonnière d’Oulx, devenue, après l’occupation de décembre 2018, un abri autogéré pour les personnes sur la route.
À l’aube, la police anti-émeute, les digos, les pompiers et la Croix-Rouge ont encerclé le refuge.
Les barricades ont tenu pendant une heure et demie. Puis, grâce à l’intervention des pompiers, la police a réussi à pénétrer dans la maison, où dormaient une quarantaine d’hommes, de femmes et d’enfants.
Les sympathisant.e.s ont été isolé.e.s à l’extérieur de la maison, les personnes sur la route ont été emmenées à la tente de la Croix-Rouge pour un contrôle sanitaire. Par la suite, les migrant.e.s ont été déplacé.e.s dans des dortoirs à Oulx et dans un institut de religieuses à Suse. Les personnes sans papiers ont été emmenées au poste de police de Bardonecchia. En attendant, les sympathisant.e.s ont été tenu.e.s à l’écart.
Le même jour, le procès pour l’occupation du premier refuge autogéré, sous l’église de Claviere, a commencé. Read More

Turin: des nouvelles de l’opération Scintilla

L’enquête autour de l’opération Scintilla, qui a suivi l’expulsion de l’Asilo occupato, vient d’être cloturée. 18 personnes sont renvoyées devant le juge dans le cadre des luttes contre le Centre de retention de Turin.

Le 7 février 2019, se déclenchait l’opération Scintilla à Turin. L’enquête du parquet se centrait autour de la lutte contre les centres de rétention pour migrants, vivante dans la ville comme ailleurs, à l’intérieur et à l’extérieur de ces structures. Le centre du Corso Brunelleschi à Turin a en effet été endommagé et dévasté à plusieurs reprises par les détenus lors de nombreuses révoltes qui ont marqué son histoire, tandis qu’à l’extérieur il y a toujours eu la tentative de soutenir la rage des révoltés, mettant en lumière le rôle de ces lieux dans les mécanismes d’exploitation et d’exclusion. Six compagnonnes et compagnons sont arrêté-e-s pour association subversive tandis qu’une septième, Carla ne sera retrouvée que plus tard après une longue période de cavale d’une durée de plus d’un an et demi. Les faits à la base de l’association subversive comprennent des incendies contre les distributeurs automatiques de billets de la poste italienne et des colis piégés destinés à des entreprises liées au fonctionnement des centres de retention, dont les adresses étaient recensées dans la brochure « I CIEli bruciano ». Read More

Turin: retour sur l’opération Scintilla et ses suites

Dans le cadre de l’Union Européenne, les maillages des frontières se resserrent grâce à la coopération politico-militaire de nombreux États. Ce qu’ils appellent «crise migratoire» et son management gargantuesque où l’humain n’est plus qu’une donnée à gérer n’a pas fini de briser des vies: militarisation des frontières, entassement dans des camps de diverses appellations, naufrages au large des côtes méditerranéennes, rafles, tortures dans les commissariats, création d’un délit de solidarité, montée en flèche des idées réactionnaires… L’histoire coloniale est bien loin d’être reléguée à un passé révolu.
Cette situation ne se perpétue heureusement pas toujours dans la résignation, avec entre autres des révoltes contre les centres de rétention, des attaques contre la police ou les associations qui fournissent un vernis humanitaire à l’État. Read More

Montreuil (93): discussion-gouter en solidarité avec les anarchistes inculpé·e·s en Italie, le 11 novembre au Marbré

Retrouvons-nous le mercredi 11 novembre à 15h, pour nous informer sur les différentes luttes et opérations concernées, et discuter ensemble de comment apporter notre solidarité.

Au Marbré, 39 rue des deux communes, à Montreuil (métro Robespierre ou Bérault, ou RER Vincennes).

Au programme :
– présentation des différentes opérations répressives anti-anarchistes en Italie
– discussion ouverte, notamment sur la solidarité à mener depuis Paname
– ateliers banderoles, écriture de lettres aux prisonnier·e·s, …
– infokiosque
– auberge espagnole (apportez ce que vous voulez) Read More

Val de Suse: rencontres et manifestation à Clavières

Le refuge solidaire autogéré Chez Jesoulx lance un appel à toutes et tous pour une promenade résistente dimanche 1er novembre à Clavières à 11 heures. La marche sera précédée par une journée de discussions sur des sujets en lien tels que: la frontière et la répression qui en découlent, les détentions dans les CRA, l’exploitation liée aux flux migratoires dans les campagnes de Saluzzo et au-delà, à la Casa Cantoniera Occupata à Oulx le 31 octobre à 11 heures.

La solidarité est attaquée des deux côtés de la frontière, de la haute Val Susa au Briançonnais. En Italie, la Casa Cantoniera Occupata offre depuis deux ans un espace libre et autodéterminé à toutes les personnes qui veulent se battre pour la liberté de mouvement. Les principes d’autogestion, d’anti-autoritarisme et de solidarité directe guident notre projet politique. Dans le cadre d’une enquête impliquant plus de 170 personnes, 17 d’entre elles ont reçu une interdiction de séjour sur le territoire frontalier, la première fois qu’une mesure de précaution est confirmée contre une occupation.

En France, la maison occupée à Gap, le Cesai, a été récemment expulsée, ce qui n’a pas empêché la réouverture d’un nouvel espace, Chez Roger. A Briançon, le nouveau maire, Arnaud Murgia, a déclaré une hostilité ouverte à toute initiative de solidarité, avec l’intention de fermer les locaux des Maraudes et le refuge de la CRS, légalement expulsable à partir du 28 octobre. En outre, à la fin de l’été, 60 nouvelles unités de gendarmerie ont été mobilisées à la frontière entre Montgenèvre et Claviere pour augmenter le niveau de surveillance et de refoulement, avec le soutien de la police italienne. Mais, comme le montrent déjà plusieurs cas, la fermeture des frontières, des lieux d’association et de lutte n’a jamais été un facteur dissuasif pour les migrations. Read More