Calais: retour sur le squat et l’expulsion boulevard Lafayette

Vendredi 8 décembre à Calais, plus de 80 personnes ont été expulsées malgré une résistance déter’ d’un immeuble squatté qu’iels venaient de rendre public boulevard Lafayette, en plein centre-ville. Malgré cette défaite, cette action donne un peu d’espoir dans la ville la plus fliquée de France, où plus d’un millier de personnes bloquées à la frontière britannique dorment actuellement dehors.

Au mois de novembre 2023, des inondations sans précédent ont touché le Pas-de-Calais. Avec l’arrivée de l’hiver, la situation est devenue particulièrement hardcore dans les bidonvilles (« jungles »), où survivent les personnes exilées bloquées à la frontière britannique. Avec les mauvaises conditions météo, la frontière est particulièrement dure à franchir et de plus en plus de gens s’accumulent à Calais, les associations manquent de tout : nourriture, vêtements, couvertures, tentes… Fin novembre, plusieurs campements de fortunes baignaient dans des marres créées par les inondations, les nouveaux arrivant-es à Calais n’avaient parfois ni tentes ni couvertures et dormaient à même le sol sous la pluie. Read More

Calais: organisons la contre-attaque

À Calais, un squat tient depuis février 2022 et vient d’obtenir un délai de 3 ans, mais il est menacé et attaqué continuellement par les flics, la mairie et des voisin-es. Appel à soutien pour riposter face à la répression.

Récemment, les habitant-es du squat de la rue Frédéric Sauvage à Calais ont obtenu un délai de 3 ans au tribunal et ne peuvent donc pas être expulsé-es avant 2025. C’est une décision historique à la frontière franco-britannique, où 1 500 personnes en moyenne survivent à la rue sans aucune prise en charge depuis des décennies. Read More

Calais: 10 jours au squat de la rue Frédéric Sauvage

La semaine dernière, de nouveaux squats ont été ouverts à Calais par plus de 100 militant.e.s venu.es de toute l’Europe pour lutter pour le droit au logement, dans un acte de solidarité transfrontalière avec les personnes exilées bloquées à la frontière franco-britannique. Après 4 jours de siège, la tour de la rue d’Ajaccio a été violemment expulsée le 11 février à l’aide d’un hélicoptère de la police, de l’unité du RAID qui est entrée par le toit en utilisant des explosifs, et de nombreux CRS dans les rues. Un militant a été arrêté pendant l’expulsion mais tous.tes les autres ont réussi à s’échapper du bâtiment et à rejoindre nos camarades dans la rue, où les CRS ont tiré une quantité ridicule de gaz lacrymogènes pour vider la zone.

Notre maison de la rue Frédéric Sauvage tient jusqu’à présent, bien que la situation juridique soit floue et que nous attendons toujours l’arrivée de l’huissier. La Mairie et la Préfecture ont fourni des informations incohérentes concernant les procédures légales relatives à cette maison, et nous craignons qu’elles ne cherchent à trouver un à moyen de nous expulser illégalement. Read More

Calais: appel aux dons pour le squat rue Frédéric Sauvage

La semaine dernière, plusieurs nouveaux squats ont été ouverts à Calais par plus de 100 activistes venus de toute l’Europe, dans un acte de solidarité transfrontalière avec les personnes exilées qui sont bloquées à la frontière franco-britannique. L’un de ces espaces a été violemment expulsé la semaine dernière par les forces de l’ordre après 4 jours de siège. L’un de ces espaces tient toujours, il s’agit d’une grande maison ancienne située rue Frédéric Sauvage à Calais.

Dans cet espace, nous espérons briser le cercle vicieux de la violence policière et étatique, du racisme et de la déshumanisation qui se poursuit à Calais, et dans le monde entier, pour faire respecter les frontières nationales. Ce squat a pour but d’être un espace de vie digne, collectif, autonome et sûr pour les personnes, quelle que soit leur situation administrative – espaces qui manquent tant à Calais. C’est une belle maison ancienne, l’une des nombreuses maisons vides de la ville alors que des centaines de personnes dorment dehors. Read More

Calais: expulsion par le RAID de la tour occupée rue d’Ajaccio

Ce matin [vendredi 11 février 2022], le RAID est intervenu pour expulser la tour [située rue d’Ajaccio] assiégée par la police que nous occupions depuis une semaine. Utilisant des moyens dignes d’une action anti-terroriste, ils sont intervenus par le toit en hélicoptère et ont utilisé des explosifs pour fracturer les portes.


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Calais: tribune de la part des occupant.e.s de la rue d’Ajaccio

Depuis l’expulsion de la jungle de Calais la police expulse et saccage les campements toutes les 48h, empêche les associations de distribuer eau et nourriture, contrôle et enferme les personnes exilées à la moindre occasion, maintenant une pression continue et mettant ainsi entre 1000 et 1500 personnes dans une précarité extrême.

Les bâtiments ouverts cette dernière semaine l’ont été dans la perspective d’ouvrir des lieux de soins, de soutien et de vie collective pour les personnes à la rue et dans le besoin.

La répression immédiate de ces initiatives par l’expulsion de la tour démontre que l’état refuse toute organisation populaire pour palier aux problématiques qu’il crée.
Cette présence démesurée alimente les tensions dans le quartier, les policiers n’hésitant pas à gazer des familles et les groupes venus soutenir l’occupation enfumant les appartements et exprimant ainsi la réponse de l’état : des moyens extrêmement coûteux et violents pour faire taire des initiatives de solidarité populaire. Read More

Calais: communiqué “Nous ne nous laisserons pas faire !”

Depuis le vendredi 4 février 2022, nous occupons un bâtiment rue d’Ajaccio, inhabité depuis 1 an. Cette occupation est intervenue dans le cadre de la commémoraction, une journée de mobilisation internationale à l’initiative des familles et des proches des personnes décédées aux frontières pour dénoncer les politiques migratoires meurtrières du Royaume-Uni, de la France et de l’UE.

A Calais, environ 1 500 personnes (sur)vivent dans la rue dans des conditions de vie inacceptables. Les personnes exilées occupent des terrains vagues et n’ont pas accès aux services de première nécessité: logement, assainissement, eau, nourriture et soins médicaux. L’État impose des conditions d’extrême précarité et d’invisibilisation par des expulsions illégales toutes les 48 heures, des vols d’effets personnels par la police, des démantèlements illégaux sans possibilité de se défendre devant un juge, des violences policières récurrentes. Les gouvernements français et britanniques, Natacha Bouchard et tous leurs
amis, ont délibérément transformé une question politique en crise humanitaire, maintenant les personnes qui veulent passer la frontière dans une situation de survie. Read More

Calais: communiqué de Calais logement pour toustes

Un toit c’est un droit, même à Calais.

Nous sommes un groupe de personnes de différents pays qui se battent pour le droit de chacun et chacune à un logement digne et sûr. Nous occupons actuellement, depuis plus de 48 heures, certains des nombreux bâtiments de la ville de Calais qui restent vides et gaspillés pendant que les gens dorment dans les rues.

Nous occupons ces espaces dans l’espoir de briser le cercle vicieux de la violence et de la déshumanisation de l’État et de la police qui se poursuit à Calais et dans le monde entier pour faire respecter les frontières nationales. Nous voulons créer les espaces ouverts, protégé de la violence de l’Etat et des discriminations, où le statut administratif d’une personne n’a pas d’impact sur sa capacité à satisfaire ses besoins fondamentaux, à faire l’expérience de la solidarité et à vivre dignement. Read More

Calais: 8 associations d’aide aux migrants attaquent en justice la préfecture

Par cette procédure, Mohammed2 et les autres requérants demandent que « les personnes décisionnaires, les gouvernants en France et en Europe, nous regardent avec l’œil de la dignité et de la fraternité ». Ils seront représentés par Me Thieffry lors d’une audience fixée au 18 novembre prochain.

A Calais, le 29 septembre 2020, le préfet du Pas-de-Calais a procédé à l’expulsion du terrain dit « Hôpital », où vivaient plus de 800 personnes exilées parmi lesquelles des femmes, des hommes et des enfants, en ayant recours à la force publique.

Mohammed, requérant et témoin de cette expulsion, explique : « Dès le premier jour où nous étions dans le campement à côté de l’hôpital, la police a commencé à nous harceler et à sortir nos tentes. Le 28 septembre, des bénévoles sont venus nous dire que la police avait l’intention de supprimer le camp et d’expulser ceux qui s’y trouvaient. Certaines personnes ont pris la chose au sérieux et ont quitté le camp le soir-même pour dormir sous les ponts, au milieu des forêts ou au bord de la mer. J’ai fait partie de ceux qui sont partis. Read More

Calais: la saga des expulsions continue

Hier matin, le 22 octobre 2020, la préfecture du Pas de Calais a encore procédé à l’expulsion et à la destruction massive d’un campement. Il s’agissait du lieu de vie nommé « Unicorn jungle », où (sur)vivaient près de 300 personnes exilées, d’après la distribution de tentes faite par Utopia 56, une semaine auparavant. Encore une fois, les associations dénoncent la brutalité et l’inefficacité de ces opérations. Ces dernières ne respectent pas les droits fondamentaux des personnes exilées.

Les associations dénoncent la violation du droit d’aller et venir des personnes exilées. Encore une fois, une dizaine de bus avaient été affrétés pour les emmener vers une destination inconnue. Les autorités ont procédé à une opération de « mise à l’abri » d’au moins 190 personnes. Une « mise à l’abri » d’hommes, mais également de femmes et d’enfants. L’inutilité de cette opération de « mise à l’abri » se constate, notamment, par la fréquence de ces opérations. Read More

Calais: la pression ne retombe pas

Samedi 26 septembre 2020, plus de 400 personnes marchent sous la pluie pour la liberté et la dignité humaine

Des calaisien.n.es, militants, bénévoles associatifs et personnes exilées se retrouvent sous une pluie battante pour partir en cortège de protestation depuis le campement qui jouxte l’hôpital de Calais. Malgré le vent et la pluie, les exilé.e.s se joignent au défilé en dansant au son des tambours, menant la marche et paradant avec joie et détermination sous la pluie.

A l’arrivée Place de Norvège, quelques prises de paroles de soutiens et d’exilés alternent avec de la musique et des improvisation hip-hop en toutes langues. En dépit du froid, c’est un moment d’euphorie et d’unité entre des personnes qui n’ont pas l’occasion de se côtoyer en ville autrement.
Au micro, des exilés témoignent de leur fatigue et de leur exaspération face au harcèlement quotidien de la police qui expulse, détruit les tentes et confisque leurs matériels, appellent à être traités comme des êtres humains et non comme des animaux. Read More

Calais: maintien de l’interdiction de distribuer de la nourriture aux migrants. Mobilisation le 26 septembre

Pour le juge des référés du TA de Lille, 4 kms à pied pour manger, ça n’use pas les souliers.

Par une ordonnance du 22 septembre 2020, le juge des référés du tribunal administratif de Lille a rejeté la requête introduite par 12 associations locales et nationales visant à faire annuler l’arrêté du 10 septembre 2020 par lequel le préfet du Pas-de-Calais a interdit toute distribution gratuite de boissons et denrées alimentaires en certains lieux du centre-ville de la commune de Calais.

Le juge a énoncé que les distributions mises en places par l’Etat suffisaient prétendument à couvrir les besoins de l’ensemble des personnes exilées présentes à Calais, y compris pour celles qui dorment en centre-ville, en considérant que « la circonstance que pour y accéder, les migrants installés en centre-ville depuis début août doivent parcourir trois kilomètres n’est pas de nature à caractériser des conditions de vie indignes.»

Cette appréciation est particulièrement contestable. En effet, les indicateurs humanitaires élaborés soit par le HCR, soit dans le cadre du projet SPHERE, précisent par exemple, au sujet de l’eau potable, que celle-ci doit être accessible à moins de 500m des lieux de vie des personnes – les distances en cause étant en l’espèce situées entre 4 et 5km, ce qui représente une heure de marche aller, et qu’il faut se rendre à deux distributions par jour. Read More

Calais: “On continuera à distribuer de la nourriture là où il y aura des exilés”

Une semaine après la publication d’un arrêté préfectoral qui interdit aux associations de distribuer de la nourriture aux migrants de Calais, 12 d’entre elles ont saisi le tribunal administratif de Lille pour demander sa “suspension immédiate”. En attendant la décision de justice, les humanitaires se cachent pour nourrir les quelque 1 500 exilés présents dans la ville.

À Calais, les associations d’aide aux migrants ne comptent pas se laisser faire. Près d’une semaine après la publication d’un arrêté interdisant aux associations non mandatées par l’État de distribuer de la nourriture aux migrants de Calais, plusieurs d’entre elles ont saisi le tribunal administratif de Lille mercredi 16 septembre.

Car en raison de cette nouvelle donne, la Vie active est désormais l’unique association autorisée à distribuer de la nourriture à Calais. A elle seule, elle ne peut pas atteindre tous les migrants de la ville – dont le nombre est estimé à environ 1 500, selon les militants. L’association mandatée par l’État apporte environ 1 000 repas le matin et 1 000 le midi, sur deux lieux différents. Cependant, certains migrants ne peuvent pas se rendre aux points de distribution, situés loin de leurs lieux de vie. Par ailleurs, rien n’est prévu pour le soir. Read More

Calais : un arrêté interdit aux associations de distribuer de la nourriture aux migrants, les humanitaires s’insurgent

Un arrêté publié jeudi par le préfet du Pas-de-Calais interdit aux associations non mandatées par l’État de distribuer de la nourriture aux migrants vivant à Calais. L’Auberge des migrants et Utopia 56 s’insurgent d’une telle mesure qu’elles jugent “honteuse et scandaleuse”.

Nouveau bras de fer entre les associations d’aide aux migrants et les autorités à Calais, dans le nord de la France. Dans un arrêté publié jeudi 10 septembre, le préfet du Pas-de-Calais, Louis le Franc, a annoncé l’interdiction de “toute distribution gratuite de boissons et denrées alimentaires [dans une vingtaine de rues, quais, places du centre-ville] pour mettre fin aux troubles à l’ordre public et limiter les risques sanitaires liés à des rassemblements non déclarés”.

“Non-respect des mesures de distanciation”

Dans la mesure où l’État a mandaté une association, la Vie active, pour fournir “quatre distributions quotidiennes de repas”, qu’il met à disposition des migrants 38 robinets d’eau 5 jours sur 7, dont “22 accessibles 7 jours 7” et que de l’eau est distribuée pendant les repas, la préfecture considère que “l’ensemble des prestations assurées permet d’apporter aux personnes migrantes des prestations humanitaires suffisantes au regard des besoins de cette population notamment alimentaires”. Read More

Calais: des associations saisissent la Défenseure des droits et des rapporteurs de l’ONU sur la situation des migrants

Aujourd’hui a eu lieu à Calais la 693ème expulsion de lieu de vie informel depuis le 1er janvier 2020. En ce 13 août 2020, les droits fondamentaux des personnes exilées survivant à Calais ne sont toujours pas respectés (Human Rights Observers).

Treize associations présentes à Calais auprès des personnes migrantes ont annoncé vendredi avoir saisi la Défenseure des droits, ainsi que sept rapporteurs spéciaux des Nations unies relatifs aux droits humains, pour les “alerter sur les conditions de vie inhumaines” des réfugiés.

À Calais, les évacuations de campements s’enchainent et la répression policière envers les personnes migrantes s’est accentuée depuis l’arrivée de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur, accusent les associations de défense des droits humains présentes sur place.

Pour tenter de se faire entendre, treize d’entre elles – dont l’Auberge des Migrants, Médecins du Monde et le Secours Catholique – ont saisi, vendredi 14 août, la Défenseure des droits Claire Hédon, dont le mandat vient de débuter, ainsi que sept rapporteurs spéciaux des Nations unies relatifs aux droits humains. Read More