Bordeaux: le squat Kabako, une maison pour les mineurs isolés

Depuis le 25 juin 2020, 15 mineurs étrangers, en recours pour faire reconnaître leur minorité par l’aide sociale à l’enfance, ont trouvé refuge à Kabako, un squat ouvert par un groupe de militant⋅es bordelais⋅es. Ce bâtiment qui appartient au département de la Gironde accueille les mineurs laissés à la rue par la politique de « non-accueil » menée par la France.

« Lorsqu’un mineur étranger arrive à Bordeaux, il doit se présenter au SAEMNA (Service d’Accueil et d’Évaluation des Mineurs Non-Accompagnés), qui le met à l’abri le temps de son évaluation. Dans les faits, ils les logent dans des hôtels, avec aucun suivi », raconte Noëlla, membre du collectif les Voisines.

« Ils passent par 3 ou 4 entretiens avec des travailleurs sociaux, tous différents, à qui ils racontent leur parcours migratoire. À l’issue de ces entretiens, ils décident arbitrairement si les jeunes qui se présentent à eux sont mineurs ou non. Et souvent, ils leur refusent la reconnaissance de minorité. À partir de ce moment là, ils les remettent à la rue. » Les mineurs doivent alors passer en recours devant le juge des enfants.

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Zurich: ouverture d’un nouveau wagenburg

Aujourd’hui 31 juillet, nous avons occupé le terrain entre la Bernerstrasse, l’Aargauerstrasse et la Depotweg pour y créer un wagenburg. Un lieu d’habitation est en train d’être créé ici, un lieu non commercial où nous voulons vivre de manière autogérée. Nous voulons également donner un signal fort contre l’expulsion des personnes à revenus moyens et faibles des quartiers et du centre ville, qui est activement animé par la ville.

Zurich Ouest ressemble désormais à un paysage en Lego composé d’appartements hors de prix, de complexes hôteliers et d’immeubles de bureaux. La vie en ville est de plus en plus chère, les logements abordables se font rares. La ville de Zurich est activement à l’origine de ce développement, comme l’a montré l’exemple de l’expulsion de Juch pour faciliter la circulation des camions de chantiers.

Nous ne sommes pas fondamentalement contre les parkings et les camions, mais nous les faisons revivre ! Read More

Calais: les expulsions s’enchaînent, les associations dénoncent un “cycle infernal”

Un nouveau camp de migrants a été démantelé jeudi matin dans le bois de Dubrulle, près de la zone industrielle des Dunes à Calais. Les associations dénoncent le “cycle infernal” d’une politique “de plus en plus répressive” qui pousse les exilés du nord de la France à se cacher, au risque de les fragiliser davantage.

“Avec l’arrivée de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur, la situation est encore pire qu’avant à Calais”. Siloé, coordinatrice de l’association Utopia 56 à Calais, assiste, désabusée aux démantèlements quotidiens des camps de migrants de cette ville du nord de la France. “Il y en a toujours eu mais les choses se sont accentuées ces dernières semaines”, abonde Elise du collectif Human rights observers (HBO), jointe par InfoMigrants. “Les autorités mettent en place une politique plus répressive dont le seul but est de ‘protéger la frontière’ comme ils disent”, continue la militante.

Jeudi 30 juillet, un nouveau démantèlement a eu lieu dans la zone industrielle des Dunes, dans le bois Dubrulle, où vivaient au moins 300 migrants – c’était déjà là que le 10 juillet, un camp d’environ 500 personnes avaient été évacuées “violemment” selon les associations. Read More

Bordeaux: les habitant.e.s du Kabako revendiquent leurs droits

Fin juin ouvrait le Kabako, lieu de vie et de lutte des mineurs isolés à Bordeaux. Aujourd’hui les habitant.e.s revendiquent leurs droits !

Il y un mois quinze enfants migrants, dits Mineurs Non Accompagnés (MNA), en procédure de recours devant le juge des enfants on trouvé refuge au 63 rue Camille Godard. Depuis, chaque jour de nouveaux jeunes dans la même situation arrivent au Kabako. Mis à la rue, ils n’ont pas d’autre choix que de squatter ce bâtiment appartenant au Département de la Gironde justement parce que le Département n’assume pas son rôle pour protéger ces enfants. Read More

Aubervilliers: expulsion du camp de migrants du canal Saint-Denis

Près de 1 500 migrants ont été “mis à l’abri” mercredi lors de l’expulsion (l’évacuation) du campement d’Aubervilliers, dans le nord de Paris. Les associations redoutent la reformation d’un campement d’ici quelques semaines. Elles dénoncent des démantèlements à répétition sans réelles solutions.

Le campement de migrants situé le long du canal Saint-Denis à Aubervilliers, dans le nord de Paris, a été expulsé (évacué) mercredi 29 juillet. Dès 6h du matin, une importante présence policière quadrillait la zone, où étaient installées près de 1 500 personnes.

“Cette opération est la suite logique de toutes celles que nous avons conduites déjà depuis plusieurs mois”, a déclaré à la presse le préfet de police de Paris, Didier Lallement, présent sur place. “Je souhaitais évacuer les campements qui étaient en périphérie de Paris et faire en sorte que sur l’ensemble du secteur de la police de Paris et des trois départements limitrophes [les migrants] ne se regroupent pas dans les camps”, a-t-il ajouté. Read More

Berlin: appel de Syndikat. Sortez de la défensive !

Manifestation, 1er août – 20 heures – Herrfurthplatz, Berlin-Neukölln

Les temps sont durs, et pas seulement depuis le coronavirus. La fascisation de la société progresse. Le danger du socialisme et la haine de tout ce qui reste sont évoqués comme un moulin à prière. La théorie du fer à cheval jouit d’une grande popularité. Sous le couvert de théories totalitaires et loin de tout fait, on poursuit une équation constante de deux extrêmes supposés égaux contre un “milieu” bourgeois hystérique. Cette équation libérale-bourgeoise du socialisme et du fascisme a une certaine tradition en Allemagne, tout comme la collaboration de ce “milieu” bourgeois avec le fascisme afin d’agir contre le socialisme, ou contre tout ce qu’ils perçoivent comme un danger socialiste. C’est également le cas de leur anti-féminisme, autre interface entre le “milieu bourgeois-conservateur” et les fascistes, qui vise à maintenir les idées conservatrices de leur système de gouvernement en conservant l’ordre binaire des sexes et, à cette fin, tente de faire reculer les acquis des mouvements féministes.

Les attaques terroristes fascistes à Hanau et Halle, les réseaux de droite qui s’organisent et s’arment, les fascistes armés dans l’appareil d’État qui préparent une guerre civile, les services secrets et l’implication de l’État dans la NSU qui sont gardés sous clé. Cette liste pourrait facilement être étendue. Le danger fasciste est réel. Read More

Berlin: appel à manifester le 1er août à Neukölln

La nouvelle phase des expulsions a commencé. Non pas, comme prévu, avec l’expulsion annoncée du Kiezkneipe (bar de quartier) Syndikat, mais avec une attaque des flics.
Une attaque qui a été masquée comme une descente de police, avec le projet de la transformer en une expulsion de parties de notre maison. Elle a été coordonnée avec des figures dégoûtantes représentant le soi-disant propriétaire, afin de prendre le contrôle d’un espace qui est une épine dans le pied d’une métropole européenne pacifiée. Le 9 juillet et les jours suivants, nous nous sommes défendu-es et avons réduit en cendres leurs plans foireux : reprendre l’appartement expulsé, chasser les flics et les bureaucrates et reprendre le contrôle de notre maison.

Cela n’aurait pas été possible sans la lutte commune et la solidarité qui va bien au-delà de notre petit quartier rebelle. De nombreuses personnes ont participé aux rassemblements spontanés devant la maison et aux manifestations nocturnes dans les quartiers les plus riches de Berlin. Tandis que certain-es cuisinaient pour tout le monde, d’autres participaient aux équipes qui se relayaient 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 autour de la maison. Beaucoup de choses détruites par les flics ont été reconstruites presque immédiatement et différents groupes ont revendiqué des actions de solidarité avec Rigaer94. Montrant une fois de plus que la solidarité sous toutes ses formes est notre arme la plus puissante contre les attaques coordonnées de l’État contre le mouvement et ses prochaines tentatives d’expulsion de nos espaces à Berlin. Read More

Aubervilliers: au camp du canal Saint-Denis, les personnes migrantes « laissées à l’abandon »

Ce mercredi 29 juillet, le camp du canal Saint-Denis à Aubervilliers devrait être démantelée par les autorités annoncent des associations d’aide aux personnes migrant.es. Le lieu accueille plus de 1200 personnes dans des conditions extrêmement précaires. Une expulsion qui n’a rien d’inédit, les « mises à l’abri » ou « évacuations » , selon les termes des autorités, se répètent inlassablement en France. Un problème que les autorités refusent de prendre à bras le corps.

Entre Aubervilliers et Saint Denis, le long du canal, Brahim sort de sa tente écrasée par le soleil. Il explique être là depuis 3 mois, avec sa femme et son nouveau-né. Comme les autres, il fait la queue malgré la chaleur pour récupérer du gel hydroalcoolique, des masques, des T-shirts et un peu de shampooing. Une aide distribuée par l’association Utopia 56. Dépité, Brahim fouille les cinq cartons posés à même le quai remplis de vieux vêtements « cet endroit n’est pas possible pour mon enfant » explique t-il « ce n’est juste pas possible. C’est ça l’Europe? La France, c’est comme l’Afrique ?! Ma vie est brisée. » La règle : un kit sanitaire, un T-shirt, un pantalon par personne, Pas plus. Il faut que tout le monde puisse se servir. Au final, près de 150 personnes profitent de la distribution mais rapidement les stocks partent. Il ne reste que des pantalons trop grands. Read More

Berlin (Allemagne): la solidarité c’est l’attaque – aucune expulsion sans réponse

Aujourd’hui (10 juillet 2020), comme première réponse à la descente policière et aux expulsions qui ont eu lieu dans le bâtiment de devant du squat Rigaer94, nous avons attaqué avec des pierres une succursale de la Berliner Sparkasse, dans le quartier de Lichtenberg, et en avons détruit les vitrines.

La descente policière et l’expulsion sont le début de l’élimination de divers projets d’habitation, prévue pour les mois à venir. En plus de l’attaque d’un de nos espaces, le raid d’hier concernait l’extension du siège policier de la partie nord du quartier de Friedrichshain et la tentative de préparer le cadre de l’expulsion de Liebig34. Cela ne restera pas sans conséquences. Read More

Angers: procès de la Grande Ourse, rassemblement de soutien

Rassemblement le 6 août 2020 à 9h30 devant la Palais de Justice, pour soutenir les habitant.e.s de la Grande Ourse.

Enfants à la rue, expulsions illégales… un an de la politique du préfet Bidal. Depuis douze ans, entre 50 et 200 personnes logent chaque année dans des bâtiments vides et inoccupés à Angers. Enfants en bas-âges, femmes enceintes, personnes âgées ou malades…

La liste des personnes vulnérables qui trouvent refuge dans ces « réquisitions citoyennes » est longue, plus de trente-cinq ont ainsi été ouvertes puis fermées depuis 2008. Malgré la volonté des collectifs de citoyens qui soutiennent et perpétuent cette pratique, les institutions n’ont jamais levé le petit doigt pour qu’elle ne soit plus nécessaire. Le 115 est toujours saturé, les demandeurs d’asile livrés à eux-mêmes dans les rues de la ville et les seules mesures prises concernant les SDF sont les interdictions de mendicité.
Depuis peu, la pratique du « squat » et les réactions policières vis-à-vis de celle-ci ont évolué. La nomination de Mr Bidal au poste de préfet est un véritable danger pour les personnes à la rue. Read More

Dijon: tentative d’expulsion des jardins de l’Engrenage

Tôt ce vendredi matin, les occupant·es des jardins de l’Engrenage ont été réveillés par des policiers municipaux et par trois tractopelles missionnés pour ravager les potagers. L’arrivée rapide de soutiens leur a permi de stopper l’avance des machines. Le récit des événements par des protagonistes.

Réveil ce matin, au son des « bip-bip » des tractopelles. Sidération de découvrir les Jardins de l’Engrenage, encerclés par les barrières et la police. Les haricots, les tomates (déjà rouges !) : écrasés, les branches des arbres : arrachées, les haies : broyées. La brutalité des engins, face aux épines des ronces.

Commandité par qui ? Pourquoi ? La ville ? Le promoteur immobilier ? Personne sur place ne veut répondre à nos questions. Personne pour dialoguer hormis la force de la police et l’acier des machines.

Alors on tient. Ensemble. On s’accroche, on grimpe, on guette. On appelle les ami·es, les voisin·es. Hier ils étaient là pour le marché, et depuis le 17 juin 2020, pour partager autour de ces jardins un instant de musique ou de pétanque… Aujourd’hui ce sont des larmes que l’on a vu dans leurs yeux. Depuis la prise de cette terre combien de conseils de jardinages, de bricolages et de menus services se sont échangés ; combien d’histoires autour de ce quartier et de la vie de ses habitant·es ! Alors on résiste, encore. Read More

Montpellier: le préfet de l’Hérault fabrique par dizaines les familles SDF du “monde d’après”

Le Centre social autogéré de la rue Bonnard a été vidé de ses occupants ce mercredi matin. Et le Casa del Sol définitivement fermé

C’était pendant le confinement. On pouvait rencontrer des membres d’associations humanitaires, de défense des droits, qui sentaient comme un frémissement positif dans leurs relations avec les autorités ; la Préfecture de l’Hérault au premier rang. Pour l’encadrement des mineurs non accompagnés, la mise à l’abri des personnes errantes, le suivi sanitaire des plus précaires, le secours alimentaire, le dépistage du COVID, etc, les services d’État, officiellement chargés du traitement de ces questions, étaient trop contents de convoquer les associations en réunion, et miser sur leurs compétences alors que l’incurie des organismes officiels tournait au danger sanitaire public.

Brutalement, toutes illusions dissipées, ces bonnes volontés sont ramenées à la réalité du monde d’après. Semblable à celui d’avant. Peut-être en pire. Soit : soit la fonction essentiellement coercitive de l’appareil d’État, dans son contrôle social et policier des populations, particulièrement les plus démunies. Le pire étant de constater le peu de monde – deux à trois dizaines – de militants réduits à assister, démunis, à l’évacuation du Centre social autogéré de la rue Bonnard ce mercredi matin. Read More

Notre-Dame-des-Landes: des gendarmes expulsent sur l’ex ZAD

Alerte, besoin de soutien immédiat !

Depuis cette nuit (16 juillet 2020), plus de 300 Bleus, soit trois escadrons de gendarmes mobiles ainsi que divers engins et matériel de chantier sont en action pour expulser autour de la D281 (ex-route des chicanes dans la Zad de Notre-Dame-des-Landes). Read More

St-Nazaire (44): communiqué de la Maison du Peuple

Depuis le mois de Novembre 2019 des personnes s’organisent et vivent à la Maison du Peuple de Saint-Nazaire [n°2] et alentours.

Ce bâtiment, propriété de la Carène, est abandonné depuis une dizaine d’années, alors que de nombreuses personnes sont mal logées ou sans logement. Read More

Aubervilliers: l’inexorable augmentation du campement de migrants

En seulement un mois, le nombre de migrants qui vivent dans le camp d’Aubervilliers, en région parisienne, a plus que doublé, passant de 400 mi-juin à environ un millier mi-juillet. Et les arrivées devraient se poursuivre au cours des prochaines semaines, au grand dam des associations qui dénoncent l’échec du système d’accueil français.

Dans le camp d’Aubervilliers, le nombre de migrants a plus que doublé en seulement un mois. Mi-juin, les associations estimaient qu’ils étaient environ 400 à vivre sous le pont de Stains, le long du canal Saint-Denis, dans le nord de Paris. Mi-juillet, d’après un décompte de France terre d’asile (FTDA), ce sont quelque 1 000 migrants qui ont été recensés dans le campement.

“Et en août, ils seront au moins 1 500”, prédit Pierre Henry, directeur général de FTDA. “C’est toujours la même chose, on tourne en rond depuis des années”, souffle-t-il. “C’est le même cycle infernal qui dure depuis trop longtemps”, renchérit Paul Alauzy de Médecins du monde (MdM). Read More