Paris: la rafle des jeunes du parc de Belleville

La préfecture de Paris a organisé jeudi 19 octobre avec le soutien de la mairie une opération de « mise à l’abri » des jeunes migrants mineurs qui, faute de prise en charge, campaient dans le parc de Belleville depuis juin 2023. A la date de l’évacuation, ils étaient 475.

Cette opération, évidemment prévue depuis plusieurs semaines par la préfecture, n’a pourtant été annoncée que la veille aux jeunes du parc, aux associations et aux habitant·e·s solidaires. Elle a tout de suite été présentée par la mairie comme, au mieux une bonne nouvelle, au pire une opération de routine. Si c’est une opération de routine, alors pourquoi tant d’improvisation et de désinformation ?
Si c’est une bonne nouvelle, alors pourquoi tant de mensonge, d’invisibilisation et de maltraitance ? Read More

Marseille: expulsion sur la Canebière. Des droits pour les mineurs exilés !

Tôt ce matin, la flicaille est venue expulser les bâtiments occupés du 113 et du 115 de la Canebière. Une centaine de personnes étaient rassemblées en soutien aux expulsés. Face aux occupants qui avaient prévenu vouloir éviter toute violence, ce sont tout de même 13 camions de condés qui ont débarqué pour expulser. Message fort et exprimé clairement par l’Etat aux personnes en exil qui ne font que demander leurs droits. A la veille de la visite à Marseille de Jean-Christophe Combe, ministre des solidarités, la misère n’a pas sa place en ville.

Depuis dimanche, le collectif 113 Canebière organise un campement au kiosque à Musique Square Léon Blum pour alerter les pouvoirs publics sur le sort des mineurs exilés qui occupaient le 113 et le 115. Le campement bénéficie d’un délais de 48h mais un arrêté municipal d’expulsion pourrait sortir à tout moment. Les bâtiments du 113 et du 115 ne sont plus accessibles, les voisins sont invités à proposer aux jeunes la possibilité d’utiliser leurs douches et toilettes. Read More

Angers: manifestation contre l’expulsion de la Grande Ourse

Manifestation re reportée le 9 Janvier 2021 à 16H pour bien commencer l’année. Promis la date ne bougera plus et nous non plus tant qu’il y aura des personnes à la rue ! La Grande Ourse continue de vivre malgré le froid qui s’installe dans une partie de la maison, rythmée par les maraudes, les permanences freepicerie et bricolage en tout genre (on a toujours besoin de bénévoles n’hésite pas à nous envoyer un message). Read More

Lyon: Bernard et Doucet se félicitent d’être de gauche après l’expulsion du Squat Maurice Scève

Ce mardi 27 octobre, à 3 jours de la trêve hivernale, la préfecture a procédé à l’évacuation du squat « Maurice Sceve » sur le plateau de la Croix-rousse. Quelques instants après, les élus EELV postaient un communiqué de presse pour se féliciter de leurs valeurs humanistes de gauche qui avaient permis cette évacuation dans le calme et un relogement des habitants. Pour autant, ils ne font ici que respecter la loi et en aucun cas preuve de courage politique. En réalité, dans quelques jours, c’est près de 50 personnes qui se retrouveront à la rue en plein couvre-feux et potentiellement reconfinement. C’est donc ça être de gauche en 2020 ?

Une expulsion qui ne dit pas sont nom

Ce matin la préfecture a procédé à l’évacuation du squat « Maurice Sceve » sur le plateau de la Croix-rousse. Ce squat avait été initialement ouvert pour accueillir des mineur.es isolé.es que la Métropole avait abandonné.es à leur sort contrairement à ce que la loi lui imposait. Read More

Lyon: évacuation du Collège Maurice Scève

Communiqué suite à l’évacuation du Collège sans frontières Maurice Scève par le collectif soutien migrants Lyon Croix-Rousse, 28 octobre 2020.

L’évacuation du Collège sans frontières Maurice Scève le 27 octobre 2020 s’est déroulée sans heurts avec la police, ce qui est appréciable après l’intrusion violente du 6 octobre. Nous regrettons que, pour ce qui n’aurait pu être qu’un déménagement, un tel déploiement de police ait été nécessaire (empêchant notamment les soutiens d’être sur les lieux), stigmatisant ces jeunes migrants comme potentiellement dangereux, alors qu’ils sont plutôt mis en danger par la carence de l’État, mais nous notons que tous les intervenants sur place ont fait le maximum pour que l’opération se déroule dans de bonnes conditions.

Le collectif remercie les élu·es municipaux, métropolitains et les médiateurs venu·es sur place malgré l’heure très matinale, témoigner de leur engagement pour que tout se passe au mieux.

Le collectif et les habitants remercient aussi tous les voisin·nes venu·es en nombre manifester leur soutien sans faille et leur vigilance au déroulé de la journée, et qui, depuis l’ouverture du lieu, ont su voir en ces jeunes autre chose que l’image que certains tentent de véhiculer sur eux, et ont su les intégrer avec bienveillance. Read More

Angers: manif contre l’expulsion de la Grande Ourse

Le tribunal a rendu son verdict : la Grande Ourse ne bénéficiera d’aucun des délais généralement alloués aux squats avant leur expulsion.
La Grande Ourse, c’est une quarantaine de personnes hébergées, un lieu de repos pour les nécessiteux-ses, une épicerie à prix libre, un bar associatif et surtout l’un des symboles angevins de la résistance au système mortifère qui nous domine. Le 1er septembre dernier se tenait l’audience des occupant-e-s du lieu, et le moins que l’on puisse dire c’est que le verdict est sévère. Même la trêve hivernale lui est retirée. La raison invoquée (existence d’une voie de fait alors qu’aucune effraction n’a été démontrée) permet en effet au juge de pouvoir ordonner l’expulsion sans délai des occupant-e-s. Un appel peut être lancé, mais dés que l’huissière sera passée, les habitant-e-s auront quinze jours pour quitter les lieux.
Cette décision suit une véritable politique anti squats au niveau local et national. Une nouvelle loi allant dans ce sens va bientôt voir le jour. A Nantes, la police se montre complice de violences et d’exactions perpétrées sur des squatteureuses. Dans l’ensemble des villes la justice durcit ses verdicts.
A Angers, des dizaines de personnes ont été mises à la rue ces dernières semaines alors que l’hiver approche à grands pas. Read More

Angers: procès de la Grande Ourse, rassemblement de soutien le 1er septembre

Appel à mobilisation contre les expulsions et pour le droit au logement. Rendez-vous à 13h devant la Grande Ourse pour une déambulation, puis à 16h devant le tribunal d’instance au bvd Pierre de Coubertin pour un rassemblement-goûter.

Alors que la crise de l’accès au logement se dégrade encore sur Angers, qui frappe encore plus fort les étudiant-e-s en cette rentrée, que le 115 continue de refuser chaque soir des hommes, femmes et enfants, que les CADA demeurent saturés, que plusieurs lieux de vie sont toujours menacés d’expulsion… C’est au tour de la Grande Ourse de passer en procès et de se retrouver, elle aussi, menacée d’expulsion en pleine crise sanitaire.

Depuis le début de l’été, ce ne sont pas moins de trois squats qui se trouvent sous le coup d’une expulsabilité. Cela fait bientôt deux mois que des hommes, des familles et des mineur-e-s isolé-e-s vivent dans l’angoisse d’une expulsion qui peut arriver chaque matin dès 6h. Le 1er septembre à 16h, au tribunal d’instance bvd Pierre de Coubertin, la Grande Ourse passe en procès. Read More

Bordeaux: une défaite pour le département, une victoire pour les mineurs isolés

Début août, sept mineurs isolés, rejetés et mis à la rue par le Service d’Accueil et d’Evaluation des Mineurs Non Accompagnés (SAEMNA), ont saisi le juge des référés pour faire valoir leur droit à une mise à l’abri par le département de la Gironde dans l’attente de leur audience auprès du juge des enfants. Le 6 août, le juge des référés a enjoint le Département « d’assurer l’hébergement et l’alimentation » de ces jeunes mineurs dans un délai de 24h.

Ces jeunes ont récupéré après la fin de leur prise en charge par le SAEMNA des documents d’état civil prouvant leur minorité. Le juge des référés a rappelé, dans cette ordonnance du 6 août, qu’il revient « à l’administration d’apporter la preuve du caractère irrégulier, falsifié ou non conforme » de ces documents. Dans l’attente ils bénéficient d’une « présomption de validité » et les jeunes bénéficient alors eux de la présomption de minorité. A charge donc au Département de les mettre à l’abri en attendant leur audience auprès du juge des enfants ! Read More

Bordeaux: conventionnement du Kabako, les conditions inacceptables fixées par le département

Interrogée début août sur le logement précaire par Rue89bordeaux, Emmanuelle Ajon, adjointe au maire en charge de la délégation du Service public de l’Habitat et du Logement, annonçait que la nouvelle municipalité avait « demandé au département de ne pas faire évacuer le squat rue Camille Godard ». Egalement vice présidente en charge de la Protection de l’Enfance au Département, Emmanuelle Ajon serait-elle particulièrement sensible au sort des Mineurs Non Accompagnés en recours qui habitent le Kabako ?

Il est vrai qu’à ce jour aucune procédure d’expulsion n’a été lancée à l’encontre du squat rue Camille Godard et le Département nous a en effet proposé un bail d’occupation précaire … Mais à quelles conditions ? Read More

Calais: des associations saisissent la Défenseure des droits et des rapporteurs de l’ONU sur la situation des migrants

Aujourd’hui a eu lieu à Calais la 693ème expulsion de lieu de vie informel depuis le 1er janvier 2020. En ce 13 août 2020, les droits fondamentaux des personnes exilées survivant à Calais ne sont toujours pas respectés (Human Rights Observers).

Treize associations présentes à Calais auprès des personnes migrantes ont annoncé vendredi avoir saisi la Défenseure des droits, ainsi que sept rapporteurs spéciaux des Nations unies relatifs aux droits humains, pour les “alerter sur les conditions de vie inhumaines” des réfugiés.

À Calais, les évacuations de campements s’enchainent et la répression policière envers les personnes migrantes s’est accentuée depuis l’arrivée de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur, accusent les associations de défense des droits humains présentes sur place.

Pour tenter de se faire entendre, treize d’entre elles – dont l’Auberge des Migrants, Médecins du Monde et le Secours Catholique – ont saisi, vendredi 14 août, la Défenseure des droits Claire Hédon, dont le mandat vient de débuter, ainsi que sept rapporteurs spéciaux des Nations unies relatifs aux droits humains. Read More

Bordeaux: les nouvelles et les besoins de Kabako

Cela fait plus d’un mois et demi que le Kabako est ouvert. A l’heure actuelle, nous sommes toujours en attente d’une réponse du département pour que stoppent les remises à la rue de jeunes à la sortie du SAEMNA, pour que tous les jeunes du Kabako et, plus généralement, tou.te.s les jeunes en recours contre les décisions départementales leur refusant l’aide sociale à l’enfance soient enfin pris.es en charge par la collectivité, Etat et département.

Si la semaine dernière, le département s’est vu contraint par décision du juge des référés de prendre en charge 7 jeunes du Kabako, il continue de se décharger de ses responsabilités concernant les autres.

Alors, on continue à faire appel à votre soutien pour certains besoins en nourriture, et autres, pour assurer le quotidien du lieu et un minimum de confort pour les jeunes. Read More

Paris: évacuation du camp de mineurs installé dans le square Jules Ferry

Le campement qui abritait plus de 70 jeunes considérés par plusieurs associations comme des mineurs étrangers, dans le square Jules Ferry, dans le centre de Paris, a été évacué mardi matin. Les jeunes ont été dirigés vers un gymnase et des hôtels.

Après plus d’un mois à camper dans le square Jules Ferry, dans le centre de Paris, quelque 70 jeunes migrants qui affirment être mineurs ont été évacués mardi 4 août.
L’évacuation, qui s’est déroulée dans le calme, s’est terminée vers 8h30. Masques sur le visage, les jeunes ont été accompagnés dans des bus par des agents de la préfecture d’Ile-de-France et de la mairie de Paris, sous le regard de quelques policiers en retrait. Un arrêté d’évacuation avait été affiché par la police dimanche soir dans le campement.
Quarante-huit jeunes ont été conduits vers le gymnase Japy, dans le XIe arrondissement. Trente autres, plus vulnérables en raison de pathologies médicales – dont sept jeunes filles – ont été logés en hôtels sociaux.
Evalués majeurs par plusieurs départements, les jeunes hommes présents sur le campement sont actuellement dans l’attente du recours qu’ils ont déposé contre cette évaluation. En attendant, aucun dispositif d’hébergement n’est prévu pour eux. Read More

Bordeaux: lettre du collectif Kabako

En Gironde, pour les mineurs en recours, aucune audience n’aura lieu avant le 18 Août, et par conséquent aucun ne sera pris en charge par l’ASE avant fin Août. En revanche pour le SAEMNA pas de vacances pour les mises à la rue, il suffit de se décharger sur les squats ! Ne laissons pas faire. Nous avons écrit aux responsables de cet abandon: Read More

Bordeaux: le squat Kabako, une maison pour les mineurs isolés

Depuis le 25 juin 2020, 15 mineurs étrangers, en recours pour faire reconnaître leur minorité par l’aide sociale à l’enfance, ont trouvé refuge à Kabako, un squat ouvert par un groupe de militant⋅es bordelais⋅es. Ce bâtiment qui appartient au département de la Gironde accueille les mineurs laissés à la rue par la politique de « non-accueil » menée par la France.

« Lorsqu’un mineur étranger arrive à Bordeaux, il doit se présenter au SAEMNA (Service d’Accueil et d’Évaluation des Mineurs Non-Accompagnés), qui le met à l’abri le temps de son évaluation. Dans les faits, ils les logent dans des hôtels, avec aucun suivi », raconte Noëlla, membre du collectif les Voisines.

« Ils passent par 3 ou 4 entretiens avec des travailleurs sociaux, tous différents, à qui ils racontent leur parcours migratoire. À l’issue de ces entretiens, ils décident arbitrairement si les jeunes qui se présentent à eux sont mineurs ou non. Et souvent, ils leur refusent la reconnaissance de minorité. À partir de ce moment là, ils les remettent à la rue. » Les mineurs doivent alors passer en recours devant le juge des enfants.

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Calais: les expulsions s’enchaînent, les associations dénoncent un “cycle infernal”

Un nouveau camp de migrants a été démantelé jeudi matin dans le bois de Dubrulle, près de la zone industrielle des Dunes à Calais. Les associations dénoncent le “cycle infernal” d’une politique “de plus en plus répressive” qui pousse les exilés du nord de la France à se cacher, au risque de les fragiliser davantage.

“Avec l’arrivée de Gérald Darmanin au ministère de l’Intérieur, la situation est encore pire qu’avant à Calais”. Siloé, coordinatrice de l’association Utopia 56 à Calais, assiste, désabusée aux démantèlements quotidiens des camps de migrants de cette ville du nord de la France. “Il y en a toujours eu mais les choses se sont accentuées ces dernières semaines”, abonde Elise du collectif Human rights observers (HBO), jointe par InfoMigrants. “Les autorités mettent en place une politique plus répressive dont le seul but est de ‘protéger la frontière’ comme ils disent”, continue la militante.

Jeudi 30 juillet, un nouveau démantèlement a eu lieu dans la zone industrielle des Dunes, dans le bois Dubrulle, où vivaient au moins 300 migrants – c’était déjà là que le 10 juillet, un camp d’environ 500 personnes avaient été évacuées “violemment” selon les associations. Read More