Bordeaux: les habitant.e.s du Kabako revendiquent leurs droits

Fin juin ouvrait le Kabako, lieu de vie et de lutte des mineurs isolés à Bordeaux. Aujourd’hui les habitant.e.s revendiquent leurs droits !

Il y un mois quinze enfants migrants, dits Mineurs Non Accompagnés (MNA), en procédure de recours devant le juge des enfants on trouvé refuge au 63 rue Camille Godard. Depuis, chaque jour de nouveaux jeunes dans la même situation arrivent au Kabako. Mis à la rue, ils n’ont pas d’autre choix que de squatter ce bâtiment appartenant au Département de la Gironde justement parce que le Département n’assume pas son rôle pour protéger ces enfants. Read More

Angers: procès de la Grande Ourse, rassemblement de soutien

Rassemblement le 6 août 2020 à 9h30 devant la Palais de Justice, pour soutenir les habitant.e.s de la Grande Ourse.

Enfants à la rue, expulsions illégales… un an de la politique du préfet Bidal. Depuis douze ans, entre 50 et 200 personnes logent chaque année dans des bâtiments vides et inoccupés à Angers. Enfants en bas-âges, femmes enceintes, personnes âgées ou malades…

La liste des personnes vulnérables qui trouvent refuge dans ces « réquisitions citoyennes » est longue, plus de trente-cinq ont ainsi été ouvertes puis fermées depuis 2008. Malgré la volonté des collectifs de citoyens qui soutiennent et perpétuent cette pratique, les institutions n’ont jamais levé le petit doigt pour qu’elle ne soit plus nécessaire. Le 115 est toujours saturé, les demandeurs d’asile livrés à eux-mêmes dans les rues de la ville et les seules mesures prises concernant les SDF sont les interdictions de mendicité.
Depuis peu, la pratique du « squat » et les réactions policières vis-à-vis de celle-ci ont évolué. La nomination de Mr Bidal au poste de préfet est un véritable danger pour les personnes à la rue. Read More

Montpellier: le préfet de l’Hérault fabrique par dizaines les familles SDF du “monde d’après”

Le Centre social autogéré de la rue Bonnard a été vidé de ses occupants ce mercredi matin. Et le Casa del Sol définitivement fermé

C’était pendant le confinement. On pouvait rencontrer des membres d’associations humanitaires, de défense des droits, qui sentaient comme un frémissement positif dans leurs relations avec les autorités ; la Préfecture de l’Hérault au premier rang. Pour l’encadrement des mineurs non accompagnés, la mise à l’abri des personnes errantes, le suivi sanitaire des plus précaires, le secours alimentaire, le dépistage du COVID, etc, les services d’État, officiellement chargés du traitement de ces questions, étaient trop contents de convoquer les associations en réunion, et miser sur leurs compétences alors que l’incurie des organismes officiels tournait au danger sanitaire public.

Brutalement, toutes illusions dissipées, ces bonnes volontés sont ramenées à la réalité du monde d’après. Semblable à celui d’avant. Peut-être en pire. Soit : soit la fonction essentiellement coercitive de l’appareil d’État, dans son contrôle social et policier des populations, particulièrement les plus démunies. Le pire étant de constater le peu de monde – deux à trois dizaines – de militants réduits à assister, démunis, à l’évacuation du Centre social autogéré de la rue Bonnard ce mercredi matin. Read More

Calais: des tensions éclatent lors de l’expulsion d’un campement de migrants

Dans la matinée de vendredi, les forces de l’ordre ont procédé à Calais au démantèlement d’un campement abritant quelque 500 migrants. Les associations dénoncent une “évacuation violente” et une opération “inutile”.

“L’évacuation a été très violente”. Yolaine Bernard, bénévole de l’association Salam, n’en revient pas. Vendredi 10 juillet au matin, plus de 500 migrants ont été expulsés de leur campement insalubre situé dans la zone industrielle des Dunes, à Calais.

“Au total, 519 personnes isolées, réparties dans 16 bus, ont été prises en charge et transportées vers des centres situés dans la région Hauts-de-France et d’autres régions françaises”, précise la préfecture du Pas-de-Calais dans un communiqué. “Treize personnes (familles et mineurs) ont été orientées vers des centres d’hébergement et de réadaptation sociale. Enfin, vingt personnes en situation irrégulière ont été interpellées en vue d’un placement en retenue administrative”, ajoute-t-elle. Read More

Marseille: expulsion illégale du 12 rue Breteuil. Appel à témoignage et à soutien

Plusieurs mineurs isolés de Saint Just et des solidaires ont été arrêtés par les flics pendant l’expulsion du squat du 12 rue Breteuil, après une journée à avoir été harcelé par des fachos et les hommes de main des proprios de l’immeuble. Appel à rassemblement maintenant devant le commissariat de Noailles, et à appel à témoignages, vidéos et photos de la journée!

“Appel à rassemblement immédiat devant le commissariat de Noailles suite à l’expulsion et à l’arrestation de solidaires et mineurs occupant l’appartement 12 rue Breteuil.” Collectif 59 St Just

Appel à témoignages. Pour tout.e.s ceux et celles qui ont des images, des vidéos, ou qui sont prêt à témoigner de ce qui c’est passé depuis hier, contactez le collectif à collectif59stjust [at] gmail [point] com !
Vous pouvez aussi appeler la legal team au 07.53.05.25.30, ou écrire à legalteam-marseille [at] riseup [point] net. Read More

Bordeaux: nouvelle ouverture de squat et prochains rendez-vous solidaires

De l’ouverture d’un nouveau squat, Kabako, à Bordeaux à la kermesse organisée à la Zone Libre de Cenon en passant par les besoins de L’Éclaircie à Gradignan, la solidarité avec les exilés ne faiblit pas.

« Ce bâtiment est un bâtiment du département qui devrait mettre tout en œuvre pour héberger ces jeunes. Donc si le département qui est propriétaire du lieu cherche à expulser ce lieu ce serait non seulement illégal comme on l’a dit mais en plus un peu honteux », prévient un membre du collectif informel, qui a organisé l’ouverture du squat.

Ni mineurs ni majeurs

Les 15 mineurs qui occupent ce squat ont été évalués majeurs par le SAEMNA (Service d’Accueil et d’Evaluation des Mineurs Non-Accompagnés). Le département, qui doit héberger les mineurs isolés, ne les prend donc plus en charge. Ils ont entamés une procédure de recours auprès du juge des enfants. Mais dans l’attente du jugement définitif, ils sont livrés à eux même. Read More

Paris: un campement de migrants assurant être mineurs voit le jour en plein coeur de la capitale

Un groupe d’associations et d’ONG ont installé un campement de jeunes migrants dans le coeur de Paris, lundi soir, afin de rendre visible la situation de ces personnes qui disent être mineures. En attente de leur recours auprès de l’État, elles ne bénéficient d’aucune prise en charge.

À deux pas de la place de la République, à Paris, une centaine de tentes recouvrent depuis lundi 29 juin le square Jules-Ferry. À l’intérieur, quelque 65 migrants, qui assurent être âgés de 16 ans ou 17 ans, ont posé leurs affaires. “L’ambiance est calme. Certains vont au parc de Belleville chercher à manger via les distributions de nourriture qui y sont organisées, d’autres jouent à la pétanque”, commente Julie Lavayssiere, membre de l’association Utopia 56, présente sur place.

Ce nouveau camp ne s’est pas créé au hasard. Résultat d’une opération de communication organisée par Utopia 56, Médecins sans frontières (MSF), la Timmy, les Midis du Mie et le Comité pour la santé des exilé.e.s (Comede), il a été installé très rapidement pour pouvoir regrouper des jeunes qui ont pour point commun d’avoir été déclarés majeurs par l’État français, ce qu’ils contestent. Tous ont entamé des procédures de recours pour la reconnaissance de leur minorité, se lançant ainsi dans un processus fastidieux qui peut durer de six mois à un an et demi. Au-delà de ce campement, ils seraient “environ 300” dans ces hébergements temporaires ou à la rue, à Paris et en banlieue, d’après MSF. Read More

Bordeaux: “Les familles craignent chaque jour de voir débarquer les forces de l’ordre”. La situation critique des squats

Avec le retour des beaux jours et le déconfinement, la préfecture n’hésite plus à ordonner l’expulsion de certains squats de la métropole. On fait le point avec Morgan Garcia, coordinateur de la mission squats à Médecins du monde Bordeaux.

Au squat de la Zone Libre, à Cenon, les habitants craignent l’expulsion. Un huissier, mandaté par Logévie – le propriétaire des lieux – s’est rendu sur place la semaine dernière pour leur ordonner de quitter les lieux.
“C’est ce que redoutent les familles qui vivent là-bas (..). La plupart d’entre elles ont connu un long parcours d’errance et craignent chaque jour de voir débarquer les forces de l’ordre” explique Morgan Garcia, coordinateur de la mission squats à Médecins du Monde.
Difficile de savoir où ces familles pourraient être relogées car la Zone Libre, qui compte 300 habitants dont 115 enfants, n’est pas le seul squat menacé d’expulsion. Celui de la Maison blanche, cours de la Marne à Bordeaux, se trouve dans la même situation.

A Gradignan, un nouveau lieu d’habitation a ouvert pour sauver ces familles de la rue. Mais, “il est malheureusement déjà plein” indique Brigitte Lopez, du Réseau éducation sans frontière (RESF 33). Read More

Bordeaux: squats, bidonvilles, entre 2 500 et 3 000 mal-logés sur la métropole “et ça continue d’augmenter”

Plusieurs milliers de migrants vivent dans des squats ou des bidonvilles de la métropole bordelaise avec un accès restreint à l’eau malgré la crise sanitaire. Une situation qui inquiète d’autant plus les exilés et militants que de nouvelles arrivées se profilent avec la réouverture des frontières européennes.

La crise sanitaire n’y a rien changé : entre 2 500 et 3 000 personnes, principalement des étrangers, vivent dans des squats ou des bidonvilles de la métropole bordelaise, dans le sud-ouest de la France, selon un décompte effectué par Médecins du Monde. Une première moitié est constituée de Roms sédentarisés dans des bidonvilles. L’autre moitié est disséminée sur au moins une centaine de squats. Il peut s’agir à la fois de migrants, de sans-papiers, de déboutés mais aussi des mineurs non-accompagnés, des demandeurs d’asile et même des réfugiés statutaires sans solution d’hébergement. Tous vivent dans des conditions extrêmement précaires avec, en particulier, un manque d’accès à l’eau et à l’hygiène. Read More

Marseille : la fin brutale du squat St-Just évacué après un incendie

Entre 100 et 150 migrants, dont des familles avec enfants, ont été évacués lundi dans la précipitation du squat St-Just à Marseille, où un incendie s’est déclaré au petit matin. Ouverts depuis fin 2018, les lieux étaient sous le coup d’une procédure d’expulsion.

“C’est très brutal, ça ne devait pas se passer comme ça.” Bénévoles et habitants du squat St-Just à Marseille sont sous le choc : un incendie s’est déclaré tôt, lundi 8 juin, alors qu’une procédure d’expulsion était en cours. “Le feu a pris au rez-de-chaussée au fond du couloir dans la pièce que l’on appelle ‘la chapelle’. Cette pièce servait au stockage de vêtements, chaussures, outils ou encore linge de maison et n’a jamais était habitée. Il y avait beaucoup de fumée, heureusement, personne n’est blessé”, explique à InfoMigrants une bénévole du Collectif 59 St-Just, qui aide au fonctionnement du lieu depuis son ouverture en décembre 2018. Read More

Lyon: appel à dons. Aidez les habitant-es du Maria!

Depuis quelques mois, un nouveau squat d’habitation a été ouvert dans le quartier de la Guillotière à Lyon. Les habitant-es qu’il accueille sont à la fois des mères célibataires, des personnes seules et des familles. Les situations personnelles sont diverses, mais se rassemblent autour du même besoin : avoir un toit, ce que la métropole et les pouvoirs publiques ne sont apparement pas capables de fournir. Sur Lyon, le nombre de personnes à la rue est estimé à environ 3000 personnes, dont 310 enfants et 700 jeunes mineurs isolés. Ce qui se passe au Maria est une chance, mais aussi le fruit de la persévérance de chacun-e, l’espoir en bannière, la solidarité comme arme !

Aidez les habitant-es du Maria!

Nous lançons une cagnotte afin de subvenir aux besoins primaires des habitant-es :
– faire des achats de denrées alimentaires non périssables en grandes quantités et de produits d’hygiène,
– payer les frais de santé de celles et ceux qui peuvent pas bénéficier de la sécu,
– acquérir des jeux et du matériel pédagogique pour les enfants.
Afin de garantir de bonnes conditions de vie aux habitant-es du Maria, nous devons également poursuivre les travaux qui on été entamé pour assurer la salubrité des appartements. Cependant, nous manquons d’argent pour acheter les matériaux et outils nécessaires. Quand tout cela sera réglé, les habitant-es souhaitent aussi organiser des évènements culturels. Read More

Lyon: procès du Duracuire, appel à soutien !

L’hôpital du Vinatier, propriétaire de l’ancien centre médico-psychologique de Caluire, occupé depuis le 9 décembre 2019, demande l’expulsion de ses habitants-demandeurs d’asile !

Rassemblement en soutien au Duracuire : vendredi 6 mars au TGI de Lyon à 9 heures, 67 rue Servient.

Suite aux expulsions répétées (dont celle de l’amphi Z, le 11 septembre 2019) plusieurs personnes se retrouvent à la rue sans solution de logement proposée. En conséquence plusieurs lieux vacants ont été occupés : le quai Arloing, Lafayette, le Duracuire (ancien centre médico-psychologique du Vinatier à Caluire).
Les locaux du Duracuire sont actuellement occupés par une cinquantaine de personnes demandeurs et demandeuses d’asile d’origines diverses. Ces habitants sont de jeunes adultes, des familles avec enfants scolarisés, des femmes enceintes et des mineurs isolés.
Depuis des années dans l’agglomération lyonnaises, des enseignants et des parents sont contraints de faire dormir les enfants à l’école, des collectifs solidaires ouvrent des lieux inutilisés pour mettre à l’abri celles et ceux qui n’ont pas de toit. Read More

Marseille: 1er anniversaire du collectif 59 Saint-Just, rencontre intersquat

On a 1 an ! Le collectif du 59 St Just fête son anniversaire ce week end. Au programme, discussions, repas et concert samedi 14, et tournoi de foot et poursuite des discussions dimanche 15. C’est avec une immense fierté que nous vous invitons à notre anniversaire! Nous sommes entré.e.s dans la bâtisse du 59 St Just le 18 décembre 2018 au soir, et depuis nous sommes ici !
Beaucoup d’aventures depuis, des manifestations, des assignations, une folle quantité de procès, un relogement de mineurs en avril, des pannes de chauffages, des naissances, des fêtes incroyables, et une solidarité sans faille.
À vous qui êtes venu une heure, une journée, un mois ou qui êtes là depuis le début, à vous qui donnez des cours de français, qui apportez du pain, des couches ou des cubes Maggie, à vous qui répondez à l’appel quand on décide de mener une action à 5h du matin, à vous qui n’êtes jamais venus mais qui soutenez de loin, à vous qui avez donné tant d’énergie depuis tout ce temps, merci ! Venez partager ce moment ensemble Read More

Marseille: appel à la Marche du 9 novembre

Appel à la Marche du 9 novembre, 15h, Notre Dame du Mont, signé par le collectif El Manba et le squat de Saint-Just. Tous et toutes ensemble dans la rue contre le mal-logement !

Samedi 9 novembre, nous marcherons en mémoire des 8 personnes tuées dans les effondrements de la rue d’Aubagne et de Zineb Redouane, assassinée par la police. Ces morts ne sont pas des accidents mais bien le résultat d’une politique urbaine de spéculation et de profit, qui chasse les populations les plus précaires du centre-ville.

A Marseille comme ailleurs, l’Etat et ses sous-traitants du système d’asile (OFII, PADA, 115…) se dérobent à leurs obligations légales et refusent aux exilé-e-s le logement qui leur est dû. Au sein des hébergements institutionnels, les grands bailleurs (ADOMA, Sara Logisol, Forum Réfugiés, Groupe SOS, 3F) appliquent avec zèle les directives de l’Etat et cautionnent toutes les politiques de contrôle, de surveillance et de privation de liberté. Read More

Avignon: victoire pour le droit au logement des personnes exilées

A Avignon, une association qui occupe un bâtiment du diocèse pour accueillir des réfugiés a obtenu un délai de trois ans avant de devoir évacuer. Un soulagement pour les 150 bénévoles qui s’activent depuis un an.

« Nous sommes très contents. Les habitants aussi sont soulagés. » Chantal Raffanel et les autres bénévoles de l’association Rosmerta d’Avignon viennent d’obtenir une importante victoire. Lundi 28 octobre, le tribunal d’instance d’Avignon a accordé à l’association et à près de 50 personnes exilées, dont de nombreux enfants, le droit de rester pendant encore plus de trois ans dans un bâtiment qui appartient au diocèse. En mai dernier, l’association diocésaine d’Avignon avait pourtant demandé l’expulsion des lieux.

Le juge a validé l’expulsion, mais tout en donnant ces trois ans (auxquels s’ajoute la trêve hivernale) pour évacuer. Le délai a été accordé au nom des droits au logement, à la vie privée, à la dignité humaine et au nom de l’intérêt supérieur de l’enfant. C’est « le délai le plus long jamais accordé en France dans ce type d’affaire », souligne l’association. Le juge a également rejeté la demande d’indemnité d’occupation mensuelle formulée par le diocèse. Read More