Montreuil (93): Expulsion violente d’un squat de migrants africains, rue Rapatel

L’ex-squat de la DDE, réouvert ce week-end par plusieurs dizaines de personnes, dont de nombreux migrants arrivant d’Afrique noire, a été expulsé ce lundi matin…

5 mai 2013:

Pour info, pour celles et ceux qui sont dans le coin n’hésitez pas à passer. Pour le moment il y a surtout besoin d’eau car il n’y en a pas dans le lieu où se sont installés les migrants ; elle a été coupée et bétonnée par les autorités qui n’ont pas peur de laisser des gens vivre dehors mais par contre ont peur qu’ils s’installent dans les lieux qu’elles laissent vides pendant des années.
Fred

Nous sommes les migrants qui dorment depuis plus de 2 mois dans la rue devant le foyer Bara à Montreuil. Cette situation intenable, aussi bien pour les riverains que pour nous, nous oblige à nous installer temporairement au 61 rue Rapatel à Montreuil, lieu vide dans lequel nous pourrons vivre dans une précarité acceptable en attendant que nos situations personnelles évoluent.

Venez nous soutenir !

Les Baras Montreuil 93


6 mai:

Ce matin, les migrants de la rue Bara qui occupaient un bâtiment vide appartenant au Conseil général rue Rapatel ont été violemment expulsés par la police mais aussi les ASVP de la mairie de Montreuil. L’expulsion fut très violente. Les expulsés restés devant pour récupérer leurs affaires et attendre leurs camarades encore à l’intérieur ont été gazés à de nombreuses reprises. Les policiers ont aussi sorti leurs flash-balls. Ils ont gazé les personnes venues les soutenir. Quatre personnes semblent avoir été arrêtées.

Rappelons la demande des occupants de la rue Rapatel :

Nous, les migrants de la rue Bara qui dormons dans la rue depuis plus de deux mois, occupons depuis le 30 avril 2013 un bâtiment vide appartenant au Conseil général de la Seine-Saint-Denis (61 rue Rapatel à Montreuil).

Nous souhaitons que les institutions acceptent notre présence temporaire dans ce lieu et notamment les conseillers généraux de Montreuil, Frédéric Molossi et Jean-Charles Nègre et Belaïde Bedreddine.

Après avoir sollicité le 115, la Croix rouge, Médecins du monde… mais en vain, nous avons trouvé cette seule solution pour répondre à l’urgence de nous abriter.

Nous demandons à toutes les personnes, les associations et les élus de nous soutenir et venir nous rencontrer. Toutes les solidarités sont bienvenues !

Rappelons pour mémoire que Frédéric Molossi est PS, Jean-Charles Nègres est PC et Belaïde Bedreddine est Front de gauche…
Venez soutenir les migrants de la rue Rapatel devant la mairie sinon devant le foyer Bara.