(en bref, les Tanneries, c’est un centre socio-culturel, squatté, alternatif et autogéré situé à Dijon, qui tente de développer, et ce depuis 1 an maintenant, une culture en opposition aux rapports de profits, de compétition et de domination.
Cependant, après une année riche d’activités (concerts, théatre, ateliers, performances, bibliothèque alternative, espace de encontres, de débats et de reflexion…), la totalité de notre projet peut être balayée d’un revers de main. En effet, la mairie, propriétaire des locaux, nous a menacé d’expulsion. L’espace autogéré a donc lancé une grosse campagne de soutien, qui s’est concrêtisée par des manifs, des lettres de soutien, des lettres de protestation envoyées à la mairie, des pétitions, des journées portes-ouvertes et une fête de rue début octobre. Pour plus d’infos sur le lieu, sur le projet, sur les réalisations concrètes tant que sur nos rêves, visitez la page des Tanneries sour le site de Maloka: http://www.chez.com/maloka)
Nous devons entreprendre des travaux afin de pouvoir continuer nos activités. Nous lançons donc un appel URGENT à soutien (humain, matériel ou financier).
Après 1 an d’occupation et suite à une campagne lancée par notre collectif afin d’appeler à un soutien massif face aux menaces de démolition que faisait peser la Mairie sur l’Espace autogéré des Tanneries, il semble que celle-ci ait fini par reculer un tant soit peu au cours des dernières semaines.
En effet, lors du Conseil Municipal du 4 octobre, qui faisait suite aux journées portes-ouvertes et manifestations de soutien des 1, 2 et 3 octobre, le Maire ainsi que l’adjointe déléguée aux affaires culturelles nous ont fait savoir qu’ils ne lanceraient pas de procédure d’expulsion dans l’immédiat et que la Mairie renouerait le dialogue avec l’Espace autogéré des Tanneries.
Néanmoins, nos interlocuteurs/trices ont fortement insisté sur la question des normes de sécurité. Cette question les préoccupe évidemment beaucoup, d’une part parce que leur responsabilité juridique est en jeu dans l’affaire et d’autre part, parce que le non respect des normes de sécurité reste le seul argument valable à leur disposition pour justifier de la fermeture de l’Espace autogéré des Tanneries à cours terme. Il est clair que cet argument pourrait leur servir à amorcer diverses procédures de répression à notre encontre et amener ainsi la fermeture au public du lieu.
Le problème des normes de sécurité va donc sans doute devenir un des enjeux centraux de la lutte pour la survie de l’Espace autogéré des Tanneries au cours des prochains mois. Après en avoir longuement discuté, nous avons décidé de nous lancer au plus vite dans divers travaux de mise aux normes du bâtiment. Voici les raisons qui nous ont poussé à prendre cette décision:
– Tout d’abord, nous pensons que même si les travaux à effectuer sont conséquents, cela en vaut la peine. En effet, il nous semblerait absurde, après 1 an d’acvivités et de travaux d’aménagements, de perdre pour de simples problèmes de mise aux normes, le lieu et tout ce qu’il offre en tant qu’espace de création et d’expression libre et indépendante. Face au pouvoir dominant et à l’omniprésence des rapports de domination, de profit et de consommation, il nous semble en effet primordial, qu’en parallèle à des projets plus éphémères, certains lieux puissent, s’ils en ont la possibilité, s’inscrire dans la durée et servir d’espace de rencontres et d’échanges contribuant au développement d’expériences et de réseaux alternatifs à Dijon et ailleurs. C’est en tout cas un des buts que nous nous sommes fixés avec cet espace et ce qui a forgé notre détermination à résister jusqu’au bout pour le conserver.
– Après diverses études, il nous semble possible, au prix d’un certain soutien matériel et financier, de réaliser dans des délais relativement brefs les travaux de mise aux normes indispensables pour éviter qu’une commission de sécurité ne vienne fermer le lieu du jour au lendemain.
– Il est clair que seul le rapport de force que nous sommes parvenu établir grâce à la campagne de soutien, a pu entrainer le recul du Maire et de certains des ses adjoits. Pourtant, on peut présumer que ceux-ci nous expulseront sans trop de remords si le contexte redevient favorable à cette expulsion. De ce point de vue, le problème des normes de sécurité représente pour eux la solution rêvée pour s’en sortir la tête haute. Nous ne souhaitons pas leur laisser cette chance.
Nous allons maintenant repartir dans de nouvelles négotiations avec la mairie afin de nous assurer que nous pourrons conserver les locaux sans menace d’expulsion et ce pendant une période assez longue pour que les travaux que nous allons entreprendre ne soient pas faits pour rien. Il nous sera ainsi possible de voir si la volonté de renouer le dialogue dont ils se targuent est bien réelle, ou si ils n’ont cherché par là qu’à endormir me mouvement de protestation entraîné par les menaces de destruction du lieu.
Parce que nous souhaitons conserver l’indépendance que nous avons toujours considérée comme un aspect primordial de notre projet (il semble de toute façon hautement improbable que la mairie contribue financièrement à la mise en conformité d’un lieu qu’elle a toujours souhaité voir disparaître), nous avons choisi de réaliser et de financer nous mêmes les travaux à effectuer.
Vous vous êtes impliqués dans la gestion du lieu ou dans la campagne de soutien ces derniers mois, vous avez pu découvrir et apprécier le lieu au cours des manifestations publiques qui s’y sont déroulées, ou vous êtes tout simplement sensible à notre projet… vous pouvez aider très concrètement l’Espace autogéré des Tanneries au cours des prochaines semaines:
– Nous recherchons tout d’abord des personnes souhaitant s’impliquer dans la réalisation des travaux que ce soit sur une journée, une semaine ou un mois. Aucun savoir technique particulier n’est nécessaire pour toute une partie des travaux à effectuer et tout le monde peut s’y mettre facilement. Cela dit, si vous vous y connaissez en plomberie, électricité ou maçonnerie, ça pourra s’avérer extrêmement utile pour certains des trucs qu’il faut qu’on fasse.
– On recherche du matériel pour diminuer au maximum les coûts : toute sorte de matériel électrique ou de matériaux de construction (plomberie, maçonnerie) peuvent nous intéresser.
– Il va malheureusement nous falloir aussi une certaine somme d’argent pour financer tout ça, car dans le cas présent on ne pourra pas tout récupérer ou fabriquer nous-mêmes. On estime qu’il va nous falloir trouver très rapidement quelque chose comme 30 000 francs. Il nous faut donc faire appel à votre solidarité pour financer ces travaux. Cela peut paraître une somme difficile à rassembler en peu de temps mais c’est loin d’être impossible si nous pouvons compter sur la participation des personnes qui nous ont soutenu jusqu’à présent! Cela ne semble donc pas hors de portée, mais ce sera la condition nécessaire au succès du projet.
Voilà, l’appel est lancé…
Si vous souhaitez nous aider pour les travaux vous pouvez nous contacter par téléphone, passer nous voir, ou participer aux réunions qui se tiennent régulièrement aux Tanneries. Si vous souhaitez nous envoyer un chèque (de 20, 50, 100 F… – ordre : Maloka), nous aider à diffuser cet appel, organiser un concert de soutien ou toute autre action de ce genre dans les prochaines semaines… merci d’avance. Tout matériel pouvant être utile aux travaux est également le bienvenu!
Espace autogéré des Tanneries : 15 bd de Chicago, 21000 Dijon, France.
Tél: 03-80770940 / Fax: 03-80306072 web: http://www.chez.com/maloka/Tanneries e-mail: maloka [at] chez [point] com
Espace autogéré des Tanneries