Dijon: Petit communiqué rapide en provenance des Tanneries menacées

Bientôt la victoire ?

Suite au communiqué de presse du 11 août 2000 (partiellement reproduit plus bas), la Mairie de Dijon a annoncé dans le canard local, le Bien Public, qu’elle était prête à enterrer les menaces d’expulsion et à reprendre le dialogue sur la convention d’occupation précaire. Quand on pense aux diverses ordures d’adjoint-e-s au Maire qui après l’incendie criminel nous ont juré que nous n’avions plus aucun avenir dans ces locaux, que ce serait l’expulsion immédiate, qu’on pourrait bien faire toutes les manifs du monde mais que cela ne les toucherait en rien et qu’ils ne dialogueraient plus avec nous (j’en passe et des meilleures), cela fait franchement plaisir de les voir deux mois après venir pleurer qu’ils ne veulent pas d’histoires et sont prêt-e-s à reprendre le dialogue.

Pour l’instant, on se méfie quand même au plus haut point et on attend de voir avant de crier victoire (il est de toutes façons clair qu’il faudra toujours résister pour garder ce truc, même si on obtient un jour une quelconque convention d’occupation) et on travaille surtout dur pour les travaux d’aménagement et de reconstruction de ce qui a été incendié. On vous en dira plus dès qu’il y a du nouveau. En attendant, passez nous voir !

Yo ! Que la force soit avec vous, avec notamment une pensée solidaire pour les squatteurs et squatteuses des espaces autogérés de Rennes et de Prelaz qui ont été expulsé-e-s de leur lieux respectifs, à ceux et celles du Clandé à Toulouse qui risquent l’expulsion fin août.

Pour la solidarité entre squatteurs et squatteuses, pour que la lutte continue…

Extraits du communiqué de presse daté du 11 août 2000:

Espace autogéré des Tanneries, résistance contre l’expulsion : les occupant-e-s des Tanneries décident de faire appel de la décision de justice et continuent les travaux d’aménagement et de réhabilitation des bâtiments.

Espace autogéré des Tanneries,
13-15-17 Bd de Chicago, 21000 DIJON.
Tél : 03-80-666-481 – 06-11-297406
E-mail : tanneries [at] free [point] fr
Web : www.chez.com/maloka

Avocat : F.X. Mignot – tél : 03-80461201 – fax : 03-80469024

Le 21 juillet dernier, le Tribunal de Grande Instance devait statuer, dans le cadre d’un jugement en référé, sur la requête de la Mairie d’obtenir l’expulsion de l’Espace autogéré des Tanneries, une centre social et culturel alternatif né de l’occupation en octobre 98 de locaux laissés à l’abandon depuis des années par la municipalité. La justice a accordé un délai de trois mois aux occupant-e-s, alors que la Mairie demandait une expulsion par la force publique dans un délai qui ne dépasserait pas huit jours.

Cependant, cette décision de justice est évidemment loin de nous satisfaire car elle maintient l’Espace autogéré des Tanneries dans une situation précaire. Nous avons donc décidé en accord avec notre avocat de faire appel de la décision du Tribunal de Grande Instance. Cette demande a été acceptée et nous passerons donc de nouveau devant le tribunal le 21 septembre prochain.

Depuis la décision du tribunal, nous avons entrepris de démonter nous-mêmes la charpente incendiée et de sécuriser complètement la partie sinistrée. Même sur cette partie précise des locaux, l’arrêté de fermeture de la Mairie n’a donc plus raison d’être. Contrairement à ce que les représentant-e-s de la Mairie avaient promis, il n’y a eu aucune expertise réalisée sur les locaux sinistrés et les arrêtés de fermeture de deux mois vont arriver à terme.

Nous entendons d’autre part continuer à aménager les nouveaux locaux d’habitation du 17. En ce qui concerne la salle d’activités publiques, nous allons, après quelques travaux supplémentaires, convoquer au plus vite la commission de sécurité pour pouvoir reprendre la programmation des activités et spectacles.

En attendant, nous continuerons à intensifier le mouvement de résistance contre l’expulsion en profitant des premiers délais accordés et comptons mobiliser largement dans la rue et aux Tanneries en septembre et octobre. Nous annonçons la tenue de nouvelles journées de résistance et « portes-ouvertes » début octobre en collaboration avec un grand nombre d’individu-e-s, collectifs et associations. Par ailleurs, le collectif contre l’expulsion des Tanneries qui regroupe divers syndicats, assos et organisations dijonnaises va entreprendre des démarches de son coté.