Sydney: De nombreux squatters menacés d’expulsion

Squatters menacés d’évacuation (traduction)

Hier (26/9) Les squatters et leurs sympathisants avec l’aide de travailleurs et membres du CFMEU (syndicat de l’énergie et de la construction) ont organisé un piquet autour des squats – empêchant les hommes de main de la mairie de pénétrer dans les lieux. La mairie sud de Sydney, qui possède les quatre immeubles squattés, a trainé les squatters devant le tribunal, qualifiant les squats de « risque mortel d’incendie » et réclamant une évacuation immédiate. La mairie a gagné devant le tribunal sur 2 des immeubles, et les squatters étant sommés de partir pour le lundi 25/9/00 à midi. Cependant, confrontés à un large groupe de sympathisants, les autorités ont dû laisser passer la journée.

Dans la nuit de lundi (25/9/00), après minuit, les squatters ont été harcelés par des agents de sécurité et par la police olympique qui ont tenté de défoncer les portes. Des squatters ont été controlés, fouillés et menacés d’arrestation pour violation de domicile. Autre fait intéressant, ils ont également été interrogés sur l’hébergement d’immigrés illégaux. Les squatters ont remis en cause l’attitude de la police, notamment sur l’engagement pris de ne pas organiser de raids policiers. Aucune arrestation effectuée.

Mardi matin(26/9/) Le maire est revenu avec des ouvriers pour « sécuriser les immeubles ». Mais des squatters matinaux étaient déja sur les barricades, bloquant l’entrée. Le secrétaire syndical du CFMEU est rapidement arrivé sur place, demandant aux ouvriers de ne pas continuer à travailler cette matinée. Sympathisant à la cause, les ouvriers sont partis à 9h00. Les squatters ont été informés que la mairie ne reprendrait pas les travaux le jour même. A 15h00, ayant fait un avertissement moins d’une heure auparavant, le maire est arrivé escorté par un fourgon rempli de policiers. Cependant, environ 70 sympathisants s’étaient rapidement regroupés autour des squats, y compris des ouvriers syndiqués et 2 athlètes para-Olympiques. Après une heure de négociation, avec l’appui de nombreux sympathisants entourant les maisons, les squatters ont gagné un jour supplémentaire.

Les squats de la rue Broadway sont les premiers depuis un moment à affirmer leurs préoccupations autonomes. Suite à l’amendement criminel appliqué en Australie, les squatters sont généralement tranquilles et non revendicatifs, les maisons étant alors rapidement évacuées une fois découvertes. Les squatters de Broadway ont mobilisé un large soutien associatif, de la part d’organisations d’aide aux sans-abri, d’associations pour le logement, de syndicats et d’individus sensibles aux problèmes sociaux. Un caféa ouvert dans l’un des squat, les squatters invitant la population à s’engager dans son fonctionnement. Pour plus d’infos: <http://www.sydney.indymedia.org>

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