Marseille : Violences policières, arrestation arbitraire et tentative d’expulsion au squat de l’Huilerie Occupée

Huilerie Occupée,
15 boulevard Montrichet,
13001 Marseille.
Contact : 0699850352

Samedi, 2 décembre avait lieu une soirée publique (concert) à l’Huilerie Occupée dans le cadre d’une rencontre intersquat francophone. Cet espace collectif aux activités polyvalentes investi depuis mars 2000 permet de répondre aux besoins d’hébergement de personnes, d’ateliers permanents (vélo, sérigraphie, son…) et de rencontres ponctuelles (restos, projections, concerts). Le lieu est à présent menacé d’expulsion.

Lors du concert de samedi vers 2h00 du matin, une brigade de police est intervenue sous prétexte de tapage nocturne.

Elle a immédiatement tentée d’interpeller les personnes présentes devant le lieu en faisant usage de la violence. Les policiers ont matraqué de nombreuses personnes dont certaines ont été blessées : 3 personnes ont eu des blessures ouvertes suite à des coups de matraque sur le visage, une autre a eu le bras cassé. Ensuite, les policiers ont tenté de pénétrer dans le squat par la force. Face aux menaces explicites des forces de l’ordre, pour empêcher une expulsion illégale et protéger les personnes présentes (environ 200), les habitant-es ont barricadé les portes de leur domicile.

Dans les minutes qui ont suivi, de très nombreux effectifs de police (environ 100 policiers de la Bac, CRS ou encore pompiers) ont bloqué les rues adjacentes. Des policiers en civil ont tiré des balles en caoutchouc sur les personnes présentes aux fenêtres.

Les personnes qui arrivaient au squat à ce moment là ont été brutalement interpellées. L’une d’entre elles s’est fait casser le bras au cours de son arrestation. Après avoir subi une intervention chirurgicale à l’Hôpital Nord de Marseille, elle a été mise en garde à vue où elle se trouve toujours. L’Huilerie Occupée a ensuite été assiégée pendant plus de 2 heures.

Cette intervention massive et violente de la police ne semble pas fortuite. L’après-midi même sur la proposition de l’Huilerie Occupée une friperie gratuite anticapitaliste a occupé festivement la rue la plus commerçante de Marseille. En partant, les participant-es à ce rassemblement non-autorisé ont été longtemps suivi-es par les policiers en civil dans les rues de Marseille.

Dès la soirée qui a suivi et dans un contexte actuel de répression, la police s’est donc encore une fois illustrée par un usage systématique de la violence. Cette violence risque d’être décuplée durant les prochains jours puisque la justice a annoncé une expulsion imminente. Pourtant les habitant-es ne devraient pas pouvoir être expulsées avant le printemps puisqu’ils/elles doivent bénéficier de la trêve hivernale.

Le collectif entend agir rapidement pour dénoncer ces attaques policières, résister à son expulsion et poursuivre ces multiples activités en leur conservant toutes leur dimension publique. Nous exigeons la libération immédiate de la personne interpellée dans la nuit du 1er au 2 décembre. La violence de la police ne nous fera pas taire. Pour un squat expulsé, il y a cent maisons vides à ouvrir.

Vous pouvez soutenir l’Huilerie Occupée et les victimes des violences policières de samedi soir de diverses manières.

Vous pouvez envoyer des fax, mails et courriers postaux à la préfecture, à la mairie centrale et à la mairie du 1ier arrondissement en vous inspirant de la lettre-type proposée. Vous pouvez aussi communiquer largement ces informations et la lettre-type aux individu-es et collectifs que vous connaissez. Vous pouvez aussi téléphoner à ces institutions pour leur faire part de votre indignation. Il est aussi possible de contacter régulièrement l’Huilerie pour être tenu au courant de la date d’expulsion et éventuellement vous rendre sur les lieux pour aider les habitant-es dans une résistance active.

Lettre-type :

Monsieur/madame,

La présente lettre a pour but de protester contre les faits graves de brutalité policière survenus samedi soir à l’Huilerie Occupée et plus généralement contre les menaces d’expulsion qui pèsent sur cet espace d’habitation et d’activité.
Je soutiens les initiatives de cet espace collectif aux activités polyvalentes investi depuis mars 2000 qui permet de répondre aux besoins d’hébergement de personnes, d’ateliers permanents (vélo, sérigraphie, son…) et de rencontres ponctuelles (restos, projections, concerts). Le lieu est à présent malheureusement menacé d’expulsion.

Samedi, 2 décembre, lors d’une soirée publique de concert à l’Huilerie Occupée, une brigade de police est intervenue sous prétexte de tapage nocturne. Elle a immédiatement tentée d’interpeller les personnes présentes devant le lieu en faisant usage de la violence. Ils ont matraqué de nombreuses personnes dont certaines ont été blessées : 3 personnes ont eu des blessures ouvertes suite à des coups de matraque sur le visage, une autre a eu le bras cassé. Ensuite, les policiers ont tenté de pénétrer dans le squat par la force. Face aux menaces explicites des forces de l’ordre, pour empêcher une expulsion illégale et protéger les personnes présentes (environ 200), les habitant-es ont barricadé les portes de leur domicile. Dans les minutes qui ont suivi, de très nombreux effectifs de police (environ 100 policiers de la Bac, CRS ou encore pompiers) ont bloqué les rues adjacentes. Des policiers en civil ont tiré des balles en caoutchouc.

Les personnes qui arrivaient au squat à ce moment-là ont été brutalement interpellées. L’une d’entre elles, Thierry L. s’est fait casser le bras au cours de son arrestation. Après avoir subi une intervention chirurgicale à l’Hôpital Nord de Marseille, elle a été mise en garde à vue où elle se trouve toujours. L’Huilerie Occupée a ensuite été assiégée pendant plus de 2 heures.

J’exige la libération immédiate et sans inculpation de Thierry L., victime d’une répression arbitraire. Il serait absolument scandaleux que s’ajoute a ses blessures une inculpation que rien ne peut justifier. Je proteste également contre ces manœuvres d’intimidation et cette tentative d’expulsion illégale. Les habitant-es ne peuvent être expulsé-es avant le 8 décembre, délais accordé par la justice, et ils/elles devraient bénéficier ensuite de la trêve d’hiver.

Je tiens à vous faire part de ma vigilance.

Avec tout le respect qui vous est dû, Mairie centrale de Marseille,
Quai port, 13002 Marseille tel : 04.91.55.11.11
fax : 04.91.55.44.42

Mairie 1er et 7e arrondissement,
125 La Canebière, 13001 Marseille
tel : 04.91.14.54.10
fax : 04.91.14.54.11

Procureur de la République,
Palais de Justice,
6 place Moutyou, 13006 Marseille
fax : 04.91.15.56.80

Préfecture de la region PACA et Bouches du Rhône,
Place Félix Baret, 13006 Marseille
tel : 04.91.15.60.00
fax : 04.91.53.15.40

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