COMMUNIQUÉ LE 19/11/02
Procès en urgence des 14 squatters expulsés hier
NOUS EXIGEONS LEUR LIBÉRATION ET L’ARRÊT DES POURSUITES
RAPPEL DES FAITS
Il y a dix jours, une dizaine de personnes investissaient un terrain et des bâtiments situés traverse st Jean du désert dans le 12° arrdt de Marseille.
Ils répondaient de cette manière à leur besoin de logement et espéraient profiter de cet espace pour organiser diverses activités collectives et autogérées: mécanique poids lourds, musique, restaurants etc…
La semaine dernière, les nouveaux occupants ont déjà eu une visite de la police nationale, puis une visite de l’armée, qui s’avère être propriétaire du terrain et des locaux. Les militaires informent alors les occupants qu’une enquête interne est lancée et ils font des constatations dans ce sens. Mais les occupants ignorent encore qu’une procédure d’expulsion sans jugement est déjà en cours.
LUNDI 18 NOVEMBRE À 08H00 : EXPULSION
C’est la Gendarmerie Nationale qui procède à l’expulsion du squat. Tous les véhicules sont immobilisés à la fourrière, les chiens sont placés à la SPA. Les gendarmes saisissent aussi des outils, des revues, etc.
14 PERSONNES SONT ALORS PLACÉES EN GARDE À VUE à la caserne de Gendarmerie du bd de Plombières dans le 3°. Elle durera 24 heures. Elles sont toutes présentées au Procureur de la République ce matin pour « occupation illégale d’un terrain militaire », « dégradation aggravée » (pour les travaux entrepris sur le lieu) et soi-disant « rébellion ». Il semblerait que la justice veuille faire preuve de fermeté en condamnant les occupants au moins à des peines de sursis, qui pourraient être assorties selon leur avocat d’une interdiction du territoire sur les Bouches du Rhône. Toutes ces personnes doivent être jugées en comparution immédiate aujourd’hui à 16h30 par la 5° chambre du TGI de Marseille.
Nous attirons votre attention sur le fait que plusieurs des prévenus sont de nationalité italienne et polonaise, et nous nous opposerons d’autant plus à toute mesure d’éloignement à leur encontre.
Toute condamnation serait une atteinte grave au droit au logement, aux libertés d’association et de circulation.
NOUS APPELONS A UN RASSEMBLEMENT DE SOUTIEN DEVANT LE TGI A 16H30
Nous exigeons la libé immédiate des 14 inculpés et l’arrêt des poursuites
La pression sécuritaire actuelle ne nous fera pas taire. Ni barreaux ni frontières ni nations, insoumission !
Des actions de soutien sont déjà envisagées pour récolter des fonds et briser le silence.
Contact : cat1 [at] altern [point] org – tel : 06 18 31 60 87