Ce matin, une descente de police a eu lieu au Squat de Tivoli 42bis. Les forces de l’ordre ont pris les identités des habitantEs et leur ont porté un mandat de comparution chez le juge d’instruction. Le propriétaire, la bien connue BCV, a en effet porté plainte pour violation de domicile.
Cet outrage porte à quatre le nombre de réveils policés en quelques mois dans les Squats lausannois. Une fois encore, Intersquat ne peut que condamner ces pratiques.
Alors que Lausanne et environs nagent en pleine crise du logement, la justice se fait complice de propriétaires hurlant au vol lorsque des personnes rendent à leurs maisons vides leur fonction première, l’habitat.
Ainsi, pour la COOP et la Commune de Pully, un parking de 20 places vaut mieux qu’une maison habitée. La Commune de Prilly rêve d’un escalier, dont le financement n’est pas décidé, au lieu d’une dizaine de jeunes. Au Squat de la Cité, l’ECA s’obstine dans ses projets mégalomanes et controversés, au mépris de l’opinion des habitantEs du quartier.
Maintenant, c’est au tour de la BCV de vouloir mettre à la rue les habitantEs de Tivoli 42b, qui occupent cette maison depuis trois ans. La BCV, qui l’a laissée à l’abandon depuis 89, n’a pourtant toujours aucun projet concernant cette parcelle.
Quel est le rôle d’un habitat ? Loger des gens ou faire du profit ? La réponse varie apparemment selon que l’on soit squatters, locataires ou propriétaires immobilier !
Dès lors nous demandons aux autorités d’arrêter de se faire complice des rapaces de l’immobilier ou de cesser de prétendre se préoccuper de la crise du logement par opportunisme électoral !!
Une grande poutze pré-G8 aurait-elle commencé ? La BCV aide à l’essorage du canton, Les autorités prêtent la machine !
INTERSQUAT