Toulouse: des menaces d’expulsion pèsent “Le barbatruc”, réagissons!

Les Chalets c’est chaud. Le barbatruc risque d’être expulsé dès lundi.

En tous cas, si NOUS ne faisons rien il ne passera pas la semaine.

Des nouvelles du 37 rue de la Beauce. Le barbatruc pour les intimes, (résumé des épisodes précédents en fin de message).

La préfecture est bien décidée à expulser les 10 personnes habitantEs rue de la Beauce. Passant outre que le droit au titre de l’article 62 de la loi du 9 juillet 91 ( la France est-elle un état de droit) accorde deux mois de délais aux occupantEs, le préfet a autorisé le recourt à la force publique. Déjà une quinzaine de policiers dont un commissaire divisionnaire est venu aujourd’hui à quinze heures. Ils et elles ont affirmé leur intention de revenir prochainement réaliser manu militari le déménagement des 7 adultes et trois enfants qui habitent régulièrement la maison depuis le 21 septembre. Les Chalets, et donc à travers eux le conseil régional majoritaire dans le conseil d’administration, prétexte de l’urgence de la réalisation de travaux de création d’un CADA ( Centre d’Accueil de Demandeurs d’Asile) pour demander l’expulsion. La préfecture argue de l’urgence due à l’afflux de réfugiés pour précipiter l’expulsion. Alors que ni l’ARSEAA, ni les Chalets ni le conseil général rencontré par les membres de l’association APLAT cooccupantes n’ont pu justifier de début de travaux sous un bref délai. Nous ne contestons pas l’urgence dans laquelle se trouve les demandeurs et demandeuses d’asiles, mais nous ne croyons pas que les parties prenantes sont capables de réaliser ce projet dans le court terme, alors que l’état a clairement notifié son désengagement sur le financement du dit projet. Est-il nécessaire de laisser pourrir le bâtiment des mois voir des années de plus. Les bâtiments occupés sont-ils plus gênants que les bâtiments vides?

Nous refusons l’expulsion d’une part parce qu’elle est illégale et d’autre part parce qu’elle traduit une logique sordide d’intérêt économique et gestionnaire. Nous refusons le mépris des pouvoirs public pour les initiatives populaires. Lorsque l’état ne respecte, plus les règles qu’il se fixe, lorsque encore une fois la force est employée pour en finir avec ce qui dérange, il NOUS faut l’empêcher.

Rendez-vous lundi matin 17 Novembre aux aurores, à partir de 6h30 pour exprimer clairement un refus ce cet état de fait. Petit déjeuner et activité ludique toutes la journée l’expusion pouvant avoir lieu à toutes heures du jour entre 6h30 et 22h00.

L’Association Pour le Logement Autonome Toulousain a déjà été victime d’une expulsion pour raison sociale urgente, il y a de ça plus d’un an et le bâtiment pourri toujours.Le lieu retapé par les habitantES avait accueilli plus de 50 personnes en quatre ans pour des périodes plus ou moins longues. Le 7 chemin de la Garonne (sept deniers) a été allègrement laissé aux rats et aux araignées. Aujourd’hui, les associations de quartiers doivent lutter pour que soit pris en compte l’intérêt général, la maison de quartier promise n’est que ruines et broussailles. Le 21 Septembre 2003 l’association et sept personnes décident d’occuper un bâtiment vide depuis 10 ans au 37/39 rue de la Beauce. Bâtiment déjà occupé deux fois de suite par le DAL, et expulsé manu-militari une fois. Depuis les habitantEs ont rendu les lieux vivables après de nombreux travaux. De plus les lieux permettent la collectivisation de l’espace, et laisse la possibilité d’imaginer moultes choses.

Vous pouvez dés maintenant exprimer votre indignation à la préfecture de la haute-garonne, 0534453445 demander le service des expulsions et demander leur des explication quand à l’expulsion du 37 rue de la Beauce et à la S.A. HLM des chalets au 0562132502 demander Mr Bourrus.

Association Pour le Logement Autonome Toulousain

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