L’expulsion est imminente ! Rejoignez l’occupation du parc dès aujourd’hui et dans les quelques jours à venir ! Faites passer ce message à vos listes et contacts.
Depuis maintenant près de trois mois, quelques dizaines d’individu-e-s habitent les arbres du parc Paul Mistral à Grenoble pour empêcher sa destruction. Le stade de foot géant en voie d’y être construit, un des nombreux projets d’urbanisation mégalo de la mairie de Grenoble, pourrait bien être la goutte d’eau qui va faire déborder le vase.
La résistance, dotée d’un fort souffle populaire, est très diverse : de nombreux grenoblois-es de tout âge cherchant à préserver un terrain public de jeu et de ballades, des écolos et amoureu-ses des arbres, des squatteur-euse-s solidaires, des grimpeur-euse-s et rêveur-euse-s, des libertaires et anticapitalistes en recherche d’autres pratiques d’actions et d’autres formes d’organisation sociale. Il y a eu une multiplication d’actions directes quotidiennes et illégales pour bloquer la construction du chantier, de manifestations, de perturbations de célébrations et réunions municipales, de contestation par des voies juridiques… Cette lutte, quasi-première initiative en France de camp d’action dans les arbres, est aussi extrêmement médiatisée. Même si le résultat du coté des médias « mainstream » s’avère souvent réducteur ou caricatural…
Un camp au sol constitue un pont entre les occupant-e-s des arbres et leurs soutien. Ces dernières semaines, il s’y est installé un cuisine collective autogérée, un infokiosque permanent et carrefours de luttes et alternatives, un atelier de self-defense juridique, un toilette sec.
Le message politique d’une partie des occupant-e-s s’est aussi émancipé de l’assoc’ officielle et citoyenniste de défense du parc. Leur communiqué récent, distribué à une dizaine de milliers d’exemplaires dans Grenoble, s’adresse plus largement aux politiques d’urbanisme, à l’idéologie sportive et spectaculaire, aux logiques marchandes et aux institutions politiques. Il affiche un refus clair des tentatives de récupération par l’UMP locale.
Le samedi 24 janvier, une manifestation contre la destruction du parc a réuni 4000 personnes dans les rues de Grenoble. Le lendemain, un repas de quartier et jeux pour les grand-e-s et les enfants a réuni quelques centaines de personnes dans le parc à l’initiative de résident-e-s du squat des 400 couverts. Des liens se sont renforcés avec des luttes diverses sur Grenoble : infokiosques, guérilla anti-publicitaire, théâtre occupé, lieux autogérés et squats en voie d’être expulsés…
Cette luttte s’avère aussi précieuse par le brassage de personnes qu’elle opère que par l’expérience décisive qu’elle donne de formes d’actions encore peu pratiquées en France. Celles-ci pourraient se multiplier là où d’autres projets nuisibles se préparent (autoroutes, prisons et centres de rétentions, hypermarchés ou champs d’OGM…).
La mairie de Grenoble est maintenant dans une situation extrêmement problématique. Pourtant elle s’obstine et annonce le redémarrage des travaux et l’expulsion dans les jours à venir (aujourd’hui le dernier recours contre le permis de construire a été débouté par le tribunal). Enfonçons le clou, rejoignez les résident-e-s du parc Paul Mistral et étendons l’occupation !
Un occupant intérimaire et solidaire