Le squat anticapitaliste La mauvaise herbe a été expulsé vendredi 22 avril 2005 par décision du tribunal administratif de Caen sur requête de la DDE. Les habitant-e-s ont été jugé-e-s vendredi matin en leur absence et suite aux motifs d’urgence invoqués par la DDE et les renseignements généraux, expulsés en début d’après-midi sans délais pour se retourner. A l’intérieur une dizaine de personnes. Dehors BAC, RG, huissiers, benne à ordure des services municipaux pour évacuer le matériel laissé dehors…
« Vous avez des factures prouvant que ces meubles sont à vous ». Fin donc de La mauvaise herbe et contrôle d’identité sur place des personnes présentes qui étaient en train de sortir une partie du matériel. Les portes de la mauvaise herbe sont aujourd’hui soudées et le lieu vide de toute activité. Bref toujours une expulsion inutile et illégitime, sans fondement autre que la perpétuation du ronron du capital.
Des précisions en plus :
Il n’y a pas de dissolution de la mouvance squat sur Caen.
1. parce que nous n’avons pas eu de véritable AG bilan depuis l’expulsion de vendredi.
2. parce que le collectif d’occupant-e-s de la mauvaise herbe n’est pas LA mouvance squat sur Caen, mais une de ces expressions temporaires.
3. parce que la mauvaise herbe repousse toujours, jamais où on le croit, jamais quand on le croit, jamais sous la forme que l’on croit.
4. parce que notre disparition temporaire ne constitue qu’une désertion de même type qui vise à reconstituer nos forces – les 3 semaines d’occupation ont été actives – et que nous ne savons pas encore ce que nous ferons de ces forces.
En clair, « Nous sommes encore là, prêt à foutre le souc » (NTM) là où pousse toujours la mauvaise herbe…
Anti-K, un ex-occupant du Scac et de la Mauvaise herbe