Dijon: Compte-rendu d’une journée des portes-ouvertes des Tanneries

Les 10, 11 et 12 juin 2005 se déroulaient les journées portes-ouvertes de l’Espace autogéré des Tanneries. Au programme: projections vidéo, présentation de luttes de squats en Europe, performances théâtrales, repas végétaliens, concerts de styles divers, goûter public dans le jardin ainsi qu’action d’occupation de rue.

Samedi à 15h, la place Dauphine, au croisement de deux grandes rues commerçantes de Dijon, a été occupée. Alors que les groupes de hip-hop engagé Calavera et Trauma entamaient un concert sauvage aux côtés d’une banderole « Espace autogéré des Tanneries », divers stands étaient mis en place: zone de gratuité avec distribution de vêtements, selon le principe « prend ce que tu veux, donne ce que tu peux »; un infokiosk à prix libre avec brochures, livres et autres lectures sur le féminisme, l’anticapitalisme, les luttes anti-autoritaires, entre autres sujets brûlants; une expo de photos, affiches et tracts retraçant quelques épisodes de l’histoire des Tanneries, ainsi que des luttes libertaires & intersquat à Dijon; un cybercafé de rue offrant un libre-accès à Internet via WiFi, sur des machines de récupération utilisant GNU/Linux.

Autant d’initiatives menées depuis plusieurs années à l’Espace autogéré des Tanneries, ouvertes aux intéressé-e-s lors des permanences hebdomadaires, mais qu’il s’agissait de faire sortir des murs pour disséminer dans la rue. Tous les mercredi, de 16h à 20h, aux Tanneries, le collectif PRINT ouvre son cybercafé gratuit, et propose un espace de lecture, bidouille, discussion autour de l’informatique libre; c’est aussi le moment d’y retrouver la zone de gratuité, l’infokiosque et ses archives.

L’action prit fin autour de 17h, après que nombre de passant-e-s se soient arrêté-e-s pour profiter du concert, emporter de la lecture ou des vêtements, et lire leurs e-mails pour certain-e-s. Quelques photos de l’après-midi sont disponibles en ligne. Seule ombre au tableau, l’agression perpétrée par trois skinheads nazis, peu après la fin du rassemblement. Après avoir tenté de frapper un militant antifasciste, ils ont rebroussé chemin en aspergeant les personnes présentes de gaz lacrymogène…

Du reste, le texte « Tanneries, bilan provisoire et perspectives, d’octobre 1998 à juin 2005 », distribué lors de ces journées portes-ouvertes, est consultable en ligne.

darkveggy