Montreuil: Expulsions et violences policières au passage du gazomètre

Dans la matinée du mardi 11 octobre [2005], les forces répressives de l’’Etat ont mené une expulsion manu militari contre une dizaine de familles qui étaient contraintes, faute d’’alternative, de squatter un logement à haut risque de saturnisme.

Face aux maigres propositions de la maire communiste de Montreuil (relogement proposé à seulement une des familles), celles-ci décident alors d’’occuper la salle Lounes Matoub, propriété de la Mairie. Dans la soirée, celle-ci fait appel aux forces de l’’ordre pour évacuer la salle, une fois de plus de manière brutale et hors de tout cadre juridique (la procédure judiciaire obligatoire au préalable n’’est pas encore respectée).

Cette seconde évacuation contre les familles et leurs soutiens sera extrêmement violente ; un militant de 70 ans se retrouvera à l’’hôpital avec le nez cassé, plusieurs plaies à la tête et des côtes fêlées ; plusieurs autres personnes seront plus légèrement touchées. De nombreux parents seront violentés devant leurs enfants.

Plus tard, tandis que les femmes et enfants sont encerclées (parquées) dans un square à proximité, d’’autres décident de manifester vers la mairie.

La police engage alors sans sommation une confrontation violente où de nombreuses personnes pacifiques sont attaquées et frappées sans discernement. Un militant du Scalp devra se rendre aux urgences, avec plusieurs plaies au crâne qui nécessiteront des points de sutures, mais nombreux sont les militants qui auront ce soir-là tâté de la « matraque démocratique », maniée par une police de toute évidente heureuse de pouvoir se faire plaisir en l’’absence des médias.

Face à cette démonstration d’’acharnement et de criminalisation de la pauvreté, le SCALP-REFLEX, groupe parisien du réseau No Pasaran, dénonce ces expulsions soi-disant sanitaires qui mettent les gens à la rue alors que les rafles contre les sans papiers s’’accélèrent depuis quelques mois. La police toujours motivée par les chiffres en a profité ce soir pour arrêter 3 sans papiers : il n’’y a pas de petits profits !

Non à la criminalisation de la pauvreté
Réquisition de tous les logements vacants
Liberté de circulation et d’’installation

Communiqué de presse
Mardi 11 octobre 2005

SCALP-Reflex, groupe parisien du Réseau No Pasaran!
21 ter rue Voltaire
75011 Paris
01.43.48.54.95.
06.30.91.89.48.