Jeudi dernier [9 février 2006] vers 8h du matin dans le quartier de Vall d’Hebron de Barcelona, des policiers cagoulés arrètent un squatteur qui rentrait chez lui. Ils l’embarquent chez lui et arrêtent une deuxième personne présente dans le squat, pointant sur elle des mitraillettes. Plus pur style antiterroriste espagnol. Ils prennent ce qu’ils peuvent, ainsi que des empreintes digitales partout.
Même jour même heure, autre quartier de Barcelone, une autre personne est arrêtée dans son appartement du centre ville. Même topo. Trois personnes détenues, donc, un Italien et deux Catalans proches des milieux anarchistes.
Dès les premiers instants des amiEs et proches des détenus se rassemblent devant le palais de justice de Barcelone. Jusqu’au début de l’après-midi il sera impossible de les localiser. Faisant croire à une opération antiterroriste. Finalement, ils sont détenus dans le commissariat des Mossos d’Esquadra la Zona Franca. On les accuse de l’incendie d’un distributeur de la banque Sabadell et aussi d’un engin explosif placé devant le CIRE, organisme gérant le travail des prisonnierEs. Ces deux actions remontant vraisemblablement aux mois de novembre et décembre 2005.
Le même jour à 18h, une petite centaine de personnes se rassemble près de la mairie puis part en manif spontanée sans présence policière particulière.
Vendredi 10, au soir, l’Italien est libéré. Les deux autres restent dans les cellules du commissariat, la police annonçant avoir découvert de nouvelles preuves.
Samedi 11, à 13h, on apprend qu’ils ont été emmenés au tribunal pour « déclarer ». Il s’agit du tribunal pénal numero 13, le même qui est en charge du dossier des squatteurs du 4 octobre 2004 et qui leur a fait passer près de deux mois en préventive.
Vers 19h, la nouvelle tombe : préventive. Lorsque les portes s’ouvrent pour laisser passer les fourgons cellulaires, c’est une ligne d’anti-émeutes qui chargent le rassemblement de soutien, suivis par les fourgons qui partent en trombe à la prison Model.
Liberté pour Ignaci et Roben!
Fist