« No tindras una casa en tu puta vida »
Samedi dernier 1er octobre 2006, la mani pour une « habitation digne » a réuni près de 10 000 personnes. La spéculation immobilière, la destruction des quartiers populaires pour en faire des supermarchéss à touristes, le fait d’hypotéquer sa vie pour pouvoir simplement se loger, les expulsions organisées conjointemennt par les proprios et l’état était pêle-mêle dénoncés.
Si une partie de la manif demandait de l’aide des pouvoirs publics, une autre défilait sous la banderole « si tu veux une maison, ne demande rien, prends la! ». V de vivienda http://bcn.vdevivienda.net, le collectif à l’origine du truc est entre autre composé de squatteureuses, et a choisi une stratégie communicative assez ouverte qui a débouché sur une manif massive, marrante, bigarrée, animée oü on sentait un vrai plaisir des gens à occuper ensemble la rue.
une video de la manif :
http://www.youtube.com/watch?v=SwSB2PbaR3o
Dans les prochaines semaines, les ministres du logement se retrouvent à Barna puis les plus grandes agences immobilières organisent leur sommet du « meeting point », des mobilisations sont prévues pour essayer de les faire chier…
Le forat
Suite aux évenements du début de semaine derniere (voir texte précédent sur le sujet http://squat.net/fr/news/barcelone071006.html), une manif de protestation était prévue jeudi contre la destruction du parc autogéré et occupé du forat de la Vergonya. Près de 1 000 personnes se retrouvent derriere une banderole « el forat no se toca, moins de ville plus de jungle ».
On constate assez vite que très peu d’habitant-e-s du quartier sont présent-e-s. Ce parc si populaire, gagné par une lutte menée par des voisin-e-s, soutenu par tout un quartier, est mort. Et on se rend alors aussi compte que la stratégie de la mairie, jouer le dialogue avec les collectif de voisin-e-s a mieux fonctionner que prévu. Finalement, peut-etre que les voisin-e-s ont eu ce qu’illes voulaient, un parc sera construit par la mairie et geré par elle.
La manif part quand même en cortège en évitant le point chaud du forat oü la police attend en masse. Si les voisin-e-s ne sont pas venu-e-s, la mobilisation de la communauté okupa est très forte. Arrivée via Laietana (gros boulevard du centre) la manif prend une teinte très noire, des torches s’enflamment, et l’impression visuelle est clairement à une manif offensive et coléreuse. La police suit de près, et la tension est présente sur tout le parcours. Comme souvent ici, des gens tagguent les murs, d’autres collent des affiches, des pétards et feux d’artifice sont lancés.
Arrivée dans le raval, la manif est déconvoquée, face à un cordon policier protégeant l’accès à un bureau municipal de l’urbanisme. Alors que des bombes de peintures sont lancées sur le Macba, 3 mossos essayent d’arrêter quelqu’une. Des manifestant-e-s répondent à la charge en lançant tout ce qu’illes ont entre les mains, notamment des fusées d’artifice. Dans le chaos qui suit, deux personnes sont interpellées et quelques destructions de mobiliers urbains ont lieu.
Et depuis, une nouvelle campagne politico-mediatico-policière contre les squats avec des mises en scène complétement hallucinantes, genre photo en contre-plongée dans le noir derrière des grillages pour faire monter la sauce spectaculaire en même temps que les ventes en dénonçant la violence des okupas et surtout ne pas parler du pourquoi…
http://www.elperiodico.com/default.asp?idpublicacio_PK=46&idioma=CAT&idnoticia_PK=345840&idseccio_PK=1022dans
http://www.elmundo.es/elmundo/2006/10/06/videos/1160123620.html
Divers politiques et flics relayés dans tous les médias tentent d’imputer aux habitant-e-s du squat « Metges » les désordes de ces derniers jours et ainsi d’accélerer l’expulsion prévue dans plusieurs mois.
Voilà avec tout ça, on essaye de pas être triste.
@ un de ces 44
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