Vendredi soir, 12 janvier 2007, près de 500 personnes se sont rassemblées pour soutenir la Mambo, squat féministe non mixte expulsé le lundi 8 janvier. La manifestation a débuté dans une ambiance festive, avec un orchestre, des pétards, des graffs. Un premier arrêt eut lieu devant le Macba (musée d’arts contemporrains) ou fut donné un spectacle. Ensuite devant la mairie de quartier sous la surveillance de Upas. Enfin devant le squat muré ou diverses personnes ont peint une porte ouverte tandis que d’autres depuis le toit tiraient des feux d’artifice.
Samedi après-midi environ 600 personnes se sont retrouvées dans le quartier barcelonais de la Trini pour protester contre l’expulsion de Kan Mireia, squat vieux de 10 ans. En tete de manif marchaient une dizaine de personnes armées de grands drapeaux noirs aux manches dissuasifs. Et dix autres en fin de manif. Le reste de la manif était très capuché et passe-montagne. Néanmoins on pouvait voir des personnes de toutes les générations ainsi que des habitantEs du quartier. Après un passage devant la prison pour mineurEs, la manifestation s’est dirigée vers le squat. Un grand dispositif policier a empêché la manif de passer devant.
Apres plusieurs tentatives pour couper le périph’, les accès etant chaque fois gardés par les Mossos, les manifestantEs ont finalement pu s’installer sur la chaussée de la quatre-voies. Soudain, à la surprise générale, les Mossos ont devalé la pente qui les séparait de la manifestation et ont commencé à tirer au flashball. Une quinzaine de personnes ont essayé de repousser la charge à grands coups de drapeaux noirs mais rien n’y fit. Débandade générale au milieu du périph’, poursuites dans les rues alentours, ponctuées par les détonations des flashballs.
Le score est de 8 blesséEs côté manifestantEs et 6 chez les Mossos.
Il n’y a pas eu d’arrestations.
<><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><><>
Mercredi matin [17 janvier 2007] vers 8h30, un squatteur du quartier barcelonais de Clot (impliqué dans le local squatté la Karni), récemment implanté dans un quartier voisin, la Sagrera, s’est fait embarqué par quatre individus masqués. Une collègue de travail a été témoin de la scène et a voulu porter plainte. C’est la qu’on lui a expliqué qu’il s’agissait d’une détention. Les quatres individuEs masquéEs n’étaient autres que des civils des Mossos d’Esquadra.
Vers 10h les Mossos ont bien voulu communiquer le lieu de la détention à une proche du détenu. Il aura fallu attendre 20h pour connaitre la raison de cette détention.
Vers 17h une cinquantaine de personnes s’est rassemblée devant le commissariat de la Zona Franca, où etait retenu Toni. En pleine zone industrielle, en plein froid et sous la surveillance de 5 vannes de la Brigade Mobile les gens ont débalé pancartes et quelques cris.
Peu après 20h son avocate nous a informé des faits qui lui sont reprochés : il s’agit de la manifestation du 5 octobre dernier en défense du Forat de la Vergonya où des manifestantEs avaient fait usage de feux d’artifices pour répondre a une agression de la police. Les charges qui pèsent contre Toni sont : dommages, trouble de l’ordre public et attentat contre l’autorité.
Il passera sans doute vendredi 19 janvier à disposition du juge, qui décidera de la mise en liberté ou de la prison préventive. Néanmoins, il y a de bonnes raisons de penser que Toni sera libéré demain.
Plus d’infos :
http://barcelona.indymedia.org/newswire/display/289573/index.php
http://barcelona.indymedia.org/newswire/display/289662/index.php
http://barcelona.indymedia.org/newswire/display/289713/index.php
Fisti
