Constats :
Les loyers sont de plus en plus élevés et les prix dacquisition le sont tout autant. La moitié de la population vivant sur le territoire bruxellois a moins de 1000 par mois tandis que nombre de propriétaires refusent de louer leur bien pour des raisons économiques et/ou ethniques. Même les gens qui travaillent ont de plus en plus de mal à trouver un logement avec un « loyer abordable ». Les solutions quoffre la Région bruxelloise sont inefficaces car limitées, bureaucratiques et, finalement, ne font que maintenir la situation actuelle de misère sociale. Au contraire, une véritable politique de ségrégation est instituée car la politique régionale se focalise de plus en plus sur lattractivité de la Région bruxelloise pour les ménages aux revenus moyens et élevés : embellissement des quartiers, construction de bureaux, de logements moyens, politique de rénovation des habitations, extension de lUnion Européenne, tout cela favorisant une hausse vertigineuse des loyers que les quelques opérations de rénovation sociale narriveront certainement pas à combler. Bruxelles ghetto de riches ?
La question mérite dêtre posée puisque tout ce processus de « modernisation » entraîne un effet pervers. De plus en plus de familles sont en effet contraintes de louer des appartements insalubres, des caves, voire même de se retrouver à la rue. Lhumidité, les fuites de gaz, linstallation électrique défectueuse, labsence daération, linstallation sanitaire vétuste, le délabrement du logement, le surpeuplement,
bref, la précarité des conditions dhabitation, de vie, dexistence, avec leurs conséquences sur la santé physique et mentale, sont autant de phénomènes de plus en plus récurrents dans la capitale de lEurope. On le voit, laccès au logement pour tous est donc un leurre.
Etant dans une société où existent des différences sociales, lhabitat sera différent selon la place occupée dans la hiérarchie sociale. Aussi, il nous faut placer lhabitat dans un rapport social, déterminé aujourdhui par la société capitaliste et la notion de profit quelle implique. Ceux qui ont de largent auront de beaux logements, ceux qui nen ont pas sentasseront dans des taudis.
Ce que nous voulons :
Nous unir pour un but commun : lutter ensemble pour de meilleures conditions de vie. Nous refusons que nos besoins soient dabord à peine considérés, ou au « mieux », relégués au « minimum vital ». De « besoins », il ne faut pas seulement en comprendre le sens premier, comme sabriter, ce qui reviendrait à revendiquer un minimum, mais aussi et surtout la liberté pour nous tous, davoir réellement le « choix ».
Sachant dès lors que ce « choix » est conditionné par les moyens dont nous disposons, nous ne pouvons nous limiter aux seuls traitements de la « crise du logement » avec des solutions qui ne font quélargir les brèches. Nous rejetons cette politique de ségrégation sociale. Nous refusons dy collaborer en nous posant comme victimes ou comme gestionnaires dun système.
Nous voulons lutter contre la dictature de largent qui détermine les inégalités sociales, notamment en matière de logement. Et puisque le politique, en tant que « représentant » des intérêts généraux de cette société, nest interpellé quà condition de créer un rapport de force qui nous serait favorable : COLERe sorganise pour le développer. Trop dentre nous sont suspendus au bon vouloir de ceux qui ont du pouvoir sur nos existences.
Transformons notre désespoir en colère !
Ensemble, nous sommes plus forts !
Nous ne sommes rien, soyons TOUT !
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