Communiqué du DALAS (Droit Au Logement Autogéré et Social)
Le jour où le DAL plie son campement et où les Don Quichotte sont empêchés de poser leurs tentes, la police laisse expulser des mal logés d’un immeuble autogéré à Montreuil.
Hier soir vendredi 14 [décembre 2007], des nervis aux ordres du groupe CBRE (N°1 mondial du conseil en immobilier d’entreprise) ont mis à la rue des familles et leurs enfants sous la menace de masses et de barres de fer alors que la température passait sous 0 degré.
Ces familles travaillaient depuis 8 mois au sein du DALAS à la conception d’un espace autogéré pour un programme de logement social avec l’aide d’un Atelier Populaire d’Architecture et d’Urbanisme et l’appui matériel de syndicalistes du batiment afin de maintenir la présence de classes populaires sur la ville de Montreuil.
Toutes les voies de droit nécessaires seront utilisées pour réintégrer les familles dans leur domicile.
Le DALAS : Thomas 06 14 78 78 75
Communiqué de la CNT
Le collectif Dalas (Droit au logement autogéré et social) a ouvert un projet de logement social pour des familles mal logées ainsi qu’un centre social (des permanences associatives et syndicales) au 5-7 rue Raspail à Montreuil (93).
Sur un mode de logement alternatif, la réquisition du lieu a eu lieu le 24 novembre 2007. Le bâtiment était inoccupé depuis 10 ans. Des travaux d’aménagement ont eu lieu pour loger les familles et créer des locaux associatifs. Dès le 1er jour, une prise de contact avec les propriétaires a eu lieu. Plusieurs huissiers ont constaté l’occupation. Le jeudi 13 décembre des vigiles ont été envoyés pour expulser les occupants par la force, sans succès.
Vendredi 14 décembre dans la soirée, malgré l’absence de décision de justice, des vigiles ont expulsé violemment le Dalas et ont détruit les murs et le mobilier. Ils ont été protégés par la police venue en grand nombre. Malgré la présence de l’avocat du Dalas, la police a fait entrer une dizaine de vigiles supplémentaires et des maîtres chiens et est repartie. Plus tard, ces mêmes vigiles ont recommencé à agresser les expulsés en leur lançant des projectiles par dessus la palissade tuyaux métalliques, extincteurs, pierres, etc. La police est à nouveau intervenue en dispersant violemment le rassemblement des expulsés et a arrêté 9 militants de la CNT. Ils sont actuellement en garde à vue au commissariat de Bobigny et sont accusés de violences volontaires en réunion.
Par ailleurs, dans la nuit, le commissariat de Montreuil a refusé de prendre les dépôts de plainte des militants qui ont été agressés par les vigiles. Un rassemblement a eu lieu devant le commissariat de Bobigny pour demander la libération de nos camarades.
Paris, le 16 décembre 2007
Bureau régional de la CNT région parisienne