Hier samedi 10 mai 2008, un millier de personnes sont descendues dans la rue pour exprimer leur solidarité avec Francesc Argemí, connu comme Franki, squatteur comdamné à 2 ans et 7 mois et emprisonné à Brians 2 pour avoir arraché et déchiré le drapeau espagnol de la mairie de sa ville (Terrassa) en 2002.
L’originalité de la manifestation d’hier était… la pluie. Ça faisait 10 ans (si l’on croit la presse) qu’il n’avait pas plu autant. Et ça fait 6 ans que je suis là et c’était bien ma première manif à la bretonne à Barcelone: vous en jugerez par les photos, les parapluies ou la tenue de pêcheur étaient de rigueur.
Selon diverses sources de contre-information le nombre de manifestantEs varie de 1000 à 3000 personnes. Même si ce chiffre parait faible vu les conditions métérologiques cette manifestation fut un succès de participation.
Comme il fallait s’y attendre elle rassembla toute la gauche indépendantiste radicale, l’autonomie barcelonaise et les anarchistes. Et environ 17 fourgons de la police anti-émeutes des Mossos d’Esquadra. Qui pour la première fois en sont arrivés à bloquer une des principales artères commerciales de Barcelone et ce même aux touristes!
La manifestation effectua un parcours traditionnel avec deux actions d’accrochage de pancartes énormes et un final devant le siège du gouvernement catalan la Generalitat à la Place St Jaume où trois bandes de couleurs symbolisant le drapeau espagnol furent recouvertes d’excréments.
Dans les jours précédents la manifestation, de nombreuses actions eurent lieu en solidarité avec Franki: deux personnes s’accrochèrent à une grue de la Sagrada Familia durant 40 heures, d’autres à un pont de l’autoroute, tags, pancartes, rassemblements, manifestations dans toute la Catalogne, drapeaux espagnols brûlés…
http://www.llibertatfranki.org
Et même plus: trois partis politiques demandent la révision de la peine: ICV (Iniciativa per una Catalunya Verda ex-communistes et verts), ERC (Esquerra Republicana Catalana, gauche parlementaire indépendantiste) et CiU (Convergencia i Unió, première force politique du pays, droite nacionaliste catalane).
Et des personalités comme Pilar Rahola, sorte d’intellectuelle à la BHL, discours ultra démocrate souvent anti-squats et anti-dissidents mais antifasciste et surtout catalane. Et là elle déclare Franki prisonnier politique et demande sa remise en liberté.
Ou encore la Conseillère de Justice de Catalogne, Montserrat Tura (PS), ex-Intérieur catalan qui nous mena la vie dure.
En attendant Franki est en prison et vous pouvez lui écrire :
Francesc Argemí Anglada
C.P Brians 2 (modul 6)
Apartat de Correus 3000
08760-Martorell
Barcelona
11 mai 2008 bcn
fisti
