Lyon: A peine ouvert, un nouveau squat expulsé illégalement ! |
Le nouveau squat, 1 impasse Jeanne darc, dans le 3e arrondissement de Lyon, sest fait expulser ce dimanche 21 septembre [2008] dans laprès-midi alors quil y avait les preuves que les habitants y demeuraient depuis plus de 48 heures.
A 16h30, ce dimanche 21 septembre 2008, après plusieurs heures de présence policière et dun rassemblement de soutien, les forces de lordre sont entrées et ont arrêté les occupants.
Pourtant, cette maison étant habitée depuis plus de 48 heures, les habitants avaient toutes les raisons dy rester !
Quasiment neuve, elle était vide depuis 2 ans. Le propriétaire était mort ; cest le Grand Lyon qui la rachetée. Il ny avait que la poussière de gênant, leau et lélectricité fonctionnant parfaitement. Ajouté à cela, une cave, un jardin dhiver, un petit jardin et un grenier…
Vers 13h, la police a tenté dentrer. Les renforts sont vite arrivés. BAC, flash-ball, RG, matraques, lacrymo et une caméra. Les premières personnes venues en soutien sur le lieu se sont faites contrôler leur identité. Le représentant du Grand Lyon est rapidement arrivé aussi, avec ses « équipes de sécurité ».
Les premières communications avec la police tournent court, ils nacceptent pas la lettre sur laquelle figure la preuve darrivée de plus de 48 heures (date au cachet de la poste). Il faut savoir quil ne peut y avoir dexpulsions sans décisions du tribunal dinstance lorsque la plainte est nominative (cf. brochure « Le squat de A à Z »), il leur fallait donc un témoignage relatant la présence des occupants depuis plus de 48 heures.
Vers 16h, les policiers décident de briser les chaînes du portail et se préparent à entrer lorsquun témoin les interpelle pour leur faire savoir quil a vu du mouvement dans la maison déjà le mercredi 16 septembre. Ceux-ci répondent que si cest bien le cas, il faut quil se présente au commissariat et fasse enregistrer sa déposition pour que le témoignage soit valide. Ils refusent de suspendre lexpulsion. En attendant, un policier filme les visages des personnes rassemblées, et on peut entendre certains uniformes chanter : « Sainte Ed(w-v)ige, jolie Ed(w-v)ige ». Les personnes présentes sadressent au représentant du Grand Lyon, qui est informé des nouvelles preuves, donc de lillégalité de lexpulsion : aucune réaction de sa part ; il dit quil na aucun pouvoir sur la situation.
Par la suite, un compromis est trouvé. Ils expulsent les occupants, mais les laissent repartir avec le rassemblement. Lidée est déviter une garde à vue (donc un prélèvement ADN). La responsable (commissaire ?) semble satisfaite et enthousiaste. Mais la suite se passe autrement. Après avoir essayé de défoncer les portes Sitex indéfonçables, ils ont fini par entrer, toujours accompagnés par le policier cameraman. Les personnes sortent alors que dehors un flic vise des habitants du quartier avec un flash-ball et que dautres chiens de garde chantonnent le « chant des partisans » en se moquant. A ce moment, on apprend que les personnes partent en garde à vue. La responsable des flics : « Non, je ne reviens pas sur sur ma parole… cest quon sest mal compris ». Elle dit à ce moment-là que les personnes du rassemblement auraient dû faire descendre les occupants si elles voulaient repartir avec. La police les ayant délogés elle-même, elle se réserve le droit de les garder, évidemment sans en faire part au rassemblement ! On ne peut jamais se fier à une parole policière…
Le représentant du Grand Lyon est resté jusquà la fin, alors quil ne voulait reconnaître aucune responsabilité dans laffaire (alors que propriétaire), il a refusé de divulguer son identité et nous a conseillé de « faire confiance à la police »…
http://rebellyon.info/article5489.html