Depuis dimanche [28 septembre], le 23 avenue de Vizille, à côté du marché de l’Estacade, a été réinvesti par le collectif « Le Sunset ».
Cette occupation est la troisième en deux ans, et la mairie, propriétaire des lieux, y a exécuté deux expulsions.
Hier [1er octobre 2008], le Sunset a décidé de rendre publique l’occupation afin d’annoncer son premier programme d’activités, prévu du 10 au 24 octobre. Dans cette dynamique, le collectif a fait parvenir à la mairie une lettre expliquant notre démarche, ainsi que notre volonté d’obtenir une convention.
Dans la journée d’hier, un huissier est passé afin de constater l’occupation et nous a dit que la mairie semblait s’engager vers une expulsion imminente.
Nous appelons toutes les personnes qui souhaitent nous soutenir à appeler le cabinet du maire afin de faire entendre nos revendications qui sont d’une part que nous souhaitons un dialogue avec la mairie afin de rester dans ce lieu et de trouver une convention, et d’autre part que le cadre légal soit respecté : à savoir que la mairie ne peut procéder à aucune expulsion avant d’avoir assigné les résidentes au tribunal d’instance.
Nous vous invitions à passer nous voir, pour discuter et pour vous procurer notre programme d’activités.
Le collectif « Le Sunset »
sunset at pimienta point org
Faites part de votre mécontentement face à la menace d’expulsion, à :
– Michel Destot, maire de Grenoble – 04 76 76 33 43
– Marie-France Monery, patrimoine 04 76 76 38 59
– Monique Vuaillat, logement et habitat 04 76 76 38 73
– Philippe de Longevialle, urbanisme 04 76 76 35 66
– Olivier Bertrand, groupe Ecologie et Solidarité 04 76 76 36 61
La lettre ci-dessous a été envoyée par mail ainsi que par la poste à quelques élu-e-s du conseil municipal : Philippe de Longevialle, Marie-France Monery, Monique Vuaillat et Olivier Bertrand.
Bonjour,
cette lettre a pour objet de vous annoncer l’occupation par le collectif « Le Sunset » du 23 avenue de Vizille dont la mairie de Grenoble est propriétaire.
Ce lieu est pour nous l’aboutissement à la fois de ce que nous formulons comme une nécessité et d’un acte politique.
« Nécessité »… Nous aménageons dans ce lieu un espace d’habitation non seulement décent, mais aussi convivial et abordable. Nous ne voulons pas passer notre vie à travailler pour payer notre loyer. Nous voulons avoir du temps afin de pouvoir mener des activités dans des domaines dits sociaux, artistiques, politiques ou culturels afin de développer pour nous et pour les personnes qui le souhaitent une critique de certains fonctionnements souvent dominants et l’élaboration de perspectives émancipatrices. Pour cela nous aménageons également dans ce lieu un espace dédié à être d’une part un outil d’organisation pour les groupes ou collectifs desquels nous faisons partie (ainsi que pour des groupes ou collectifs amis) et d’autre part à l’organisation d’évènements publics divers (projections, débats, écoutes collectives, réunions publiques d’information, créations musicales ou théâtrales et autres).
« Acte politique »… Avoir accès à l’espace et aux types d’habitats qui nous conviennent selon les choix de modes de vie de chacun-e est pour nous un droit fondamental. Nous pensons que nous ne devrions pas avoir à le demander. Des millions de bâtiments sont vides alors que des millions de personnes sont sans logement ou très mal logés, sans parler de groupes de personnes qui manquent d’espace pour s’organiser. Occuper ce lieu est pour nous un acte de réappropriation de nos propres vies.
Ce bâtiment a été occupé 2 fois auparavant dans des perspectives similaires par des groupes différents et a été expulsé 2 fois par la mairie.
Nous, occupantes du Sunset, voulons affirmer la légitimité de notre existence dans ce lieu. Nous demandons à la mairie l’élaboration commune d’une convention.
Le collectif du Sunset.
Au programme des activités du Sunset :
– Vendredi 10 octobre, 20h30
Projection-vidéo de « Tournalum », documentaire sur la lutte contre la construction dun port industriel menée par des habitant-e-s, squatteur-e-s ou non, du quartier de la Punta, à Valencia (Espagne).
– Samedi 11 octobre, 20h30
Projection-vidéo des « Lascars du LEP électronique », documentaire de lycéens dun LEP de la réhion parisienne, lors du mouvement contre la loi Devaquet en 1986.
– Dimanche 12 octobre, 13h
Resto vegan (sans produits dorigine animale).
Et dautres projections les 15 et 17 octobre, ainsi quune boum en soutien à la « festidéprav », le 24 octobre.
Toutes les soirées sont à prix libre.
Le Sunset