En décembre 2002, Sarkozy, alors ministre de l’intérieur, fit fermer (avec le consentement du député PS de la 6e circonscription du Pas-de-Calais … Jack Lang) le camp de réfugiés de Sangatte. Il fut ouvert en 1999 par des Calaisiens qui ne supportaient plus de voir des être humains dans un total dénuement. Il fut par la suite géré par la Croix Rouge jusqu’à sa fermeture. Il hébergeait plusieurs centaines de sans papiers, dont un bon nombre souhaitaient se rendre en Grande Bretagne. Décision funeste, qui encore une fois n’avait d’autre finalité que de « faire un coup médiatique » ! Les problèmes se sont aggravés : les sans papiers sont toujours là bien sûr, mais ils n’ont plus aucun endroit où se réfugier.
Si nous savons que le camp de réfugiés de Sangatte n’était pas une solution, force est de constater que les conditions de vie des sans papiers se sont gravement dégradées. On rencontre beaucoup d’hommes, de femmes et d’enfants en errance, n’ayant pour seul abris que des toiles de tente, ou les blockhaus du Mur de l’Atlantique. Près de mille personnes survivraient dans ces conditions sur la côte, dont 5 à 600 dans les environs de Calais. La plupart viennent d’Afghanistan. Elles fuient les bombardements causés par la « guerre antiterrosite » menée par les Etats-Unis, la France, la Grande Bretagne… Le cynisme n’a pas de limite ! Comment refuser l’asile et un accueil digne à des gens fuyant cette guerre dont les responsabilités occidentales ne sont plus à démontrer ?
Non contente de laisser volontairement des êtres humains dans le plus grand dénuement, la préfecture du Pas de Calais organise de véritables chasses à l’homme. Chaque jour, les CRS et autres corps de l’ordre sécuritaire harcellent ces personnes en détruisant leurs moyens de campement, gazant les blockhaus dans lesquels ils survivent, brûlant leurs duvets, couvertures et même leurs chaussures. Les sans papiers se plaignent chaque jour de violences policières.
D’un côté, tout le monde s’offusque que des SDF meurent à Paris (Boutin allant jusqu’à proposer l’hébergement de force de ces derniers) et de l’autre, l’Etat, dans le Pas de Calais, met sciemment en danger la vie de personnes, sous prétexte qu’elles n’ont pas de papiers !
Les associations et collectifs calaisiens soutenant les sans papiers sont aussi dans le collimateur de la préfecture. Plusieurs de leurs adhérents ont été poursuivis, voire placés en garde à vue et condamnés parce qu’ils soutiennent concrètement les sans papiers ; autrement dit, ils sont poursuivis pour « assistance à personnes en danger » !
LA SOLIDARITE N’EST PAS UN DELIT.
La répression ne nous empêchera pas de nous opposer concrètement à la politique inhumaine et xénophobe du gouvernement Sarkofeux.
LE 31 DÉCEMBRE 2008, DE FRANCE ET D’AILLEURS TOUS ET TOUTES, RASSEMBLONS-NOUS A CALAIS AU 33 RUE FULTON (LOCAUX DE L’ASSOCIATION SALAM) POUR EXPRIMER NOTRE SOLIDARITE AVEC LES SANS PAPIERS, LES ASSOCIATIONS ET LES COLLECTIFS…
Apportons des couvertures, des duvets, des vêtements, des chaussures…, et de quoi partager une nuit conviviale.
EXIGEONS :
LE DEPART DE TOUTES LES FORCES DE POLICE CHARGEES DE REPRIMER LES SANS PAPIERS ET LEURS SOUTIENS
L’ARRET DES EXACTIONS DE LA PREFECTURE DU PAS DE CALAIS A L’ENCONTRE DES SANS PAPIERS ET DE LEURS SOUTIENS
LA FERMETURE ET LA DISPARITION DES CAMPS DE RETENTION
LA REGULARISATION DE TOUS LES SANS PAPIERS
LA LIBERTE DE CIRCULATION ET D’INSTALLATION
L’OUVERTURE DES FRONTIERES
Contacts pour les détails des convois:
SôS Soutien ô Sans papiers
06 98 70 33 49
soutiensanspapier [at] gmail.com
Collectif de Soutien aux Demandeurs d’Asile et aux Sans Papiers
http://csdasp37.free.fr/
06 34 19 64 98
csdasp37 [at] no-log.org
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