Paris: Ouverture du 10bis Odéon

  Paris: Ouverture du 10bis Odéon


Les gens passent mais il n’y a personne. Les caméras ont remplacé les culottes aux fenêtres. Impossible de bavarder dans la rue. On se saoûle pour oublier la cravate immonde de son patron et la terreur du réel organisé, et, le samedi soir, on en arrive même à sortir en boîte. Des gens disparaissent, on n’entend plus parler d’eux.

Organisons-nous contre le ciel gris !
Il le sera tant qu’on le réinventera pas…

«On» a ouvert ce grand appart’ vide depuis des années, ça aurait pu être toi !

«On» occupe ce lieu depuis le mois de décembre, «on» ne le possède pas.

La porte d’entrée sera laissée ouverte tous les mardis et vendredis de 16h à 20h pour lire ou boire un café.

Mais ne viens pas si tu balances tes collègues pour monter en grade ou si tu as applaudi l’interpellation d’un sans-papiers par la RATP Sûreté !

Tu peux venir te poser avec qui tu veux et rencontrer des gens…

Après ton boulot, tes cours, ton opération de l’appendicite ou une course poursuite en mini-moto avec la BAC…

Viens boire ou manger quelque chose, un lait fraise, des tartines de guacamole à la confiture de myrtille (on préparera ça ensemble).

Discutons de choses sérieuses : le poids qu’un panda faf peut atteindre en faisant des pompes deux fois par semaine, mais aussi l’autogestion, les formes de vie, l’amour libéré ou ta subjectivité radicale…

Tu peux ramener de la musique pour valdinguer, un platane du boulevard Saint Michel qui décorera le salon, un banc public… Tu peux même ramener ta maman.

En fait, cet espace est à toi, à nous, dans la limite de ce que nos voisins peuvent encaisser. Alors passe…

Maison occupée 10bis Odéon

Bibliothèque et café
Mardi 16h-20h
Vendredi 16h-20h

Et des films projetés toutes les semaines :
http://odeon.flext.net/
et quelques réunions aussi…

10 rue de l’Odéon, Paris, métro Odéon, 2e étage (pas de code, pousse la porte).

«On» a des problèmes de logement, certes,
mais SURTOUT des problèmes avec ce monde…

http://odeon.flext.net/

10bis Odéon, 6 mars 2010