Traduction/adaptation d’un texte publié sur les pages anglophones de squat!net, ici:
https://squat.net/en/news/hamburg211010.html
Texte original, en allemand, là:
https://squat.net/de/news/hamburg191010.html
Le 16 octobre 2010, une maison a été squattée juste à côté de la Rote Flora, à Hamburg.
Comme la plupart des squats ouverts à Hamburg ces dernières années, le nouveau squat a été violemment expulsé par la police seulement quelques heures après avoir été ouvert. Sept squatters ont été interpellés, placés en détention avant d’être relâchés peu après. La police a fait usage de canons à eau et de gazeuses lacrymo (pepperspray) contre le rassemblement de solidarité qui s’est tenu dans la rue.
Extraits de la déclaration des squatters:
« Nous avons squatté un bâtiment vide sur le Schanzenviertel, une maison qui était vide depuis plus de 4 ans, dont le propriétaire attend peut-être l’expulsion de la Rote Flora pour pouvoir louer ses appartements à des prix plus élevés.
A Hamburg, les loyers augmentent. Il y a pourtant plus d’un million de mètres carré de bureaux vides…
La résistance contre cette situation grandit, elle aussi, des locataires refusent de payer la part d’augmentation de leurs loyers, des actions de squat à répétition ont lieu et le 23 octobre, il y aura une manifestation contre les maisons vides, les bureaux vides et la pénurie de logements.
La manif se dirigera vers la tour « Astra », un énorme immeuble à bureaux au centre de la ville, immeuble vide à 70% !
Nous allons prendre la ville ! Nous allons prendre des maisons !
Si aujourd’hui ce squat est expulsé immédiatement, « comme d’habitude » à Hamburg, nous allons faire savoir ce qui se passe, nous rendrons cela public au maximum et nous montrerons par divers moyens ce que nous pensons de ces maisons vides, des expulsions par la police et autres conneries du même genre.
La privatisation et la rentabilisation économique de l’espace urbain, la gentrification et les opérations de « nettoyage » des populations « inexploitables » font partie des mêmes politiques.
Nous avons décidé de ne plus squatter de vieux bâtiments pourris. Maintenant, nous allons squatter les futurs « condominiums » [centres urbains de la bourgeoisie].
Prenez ce que vous aimez! Le luxe pour tous!