Fontenay-sous-Bois (94): Projections et discussions à la Buissonnière les 31 mars et 5 avril 2011

Jeudi 31 mars 2011, à la Buissonnière (3 place Moreau David, RER A, arrêt Fontenay-sous-Bois), projection du film “Requiem Pour un Massacre” à 20h30, tourné par Elem Klimov en 1984.

 

« Biélorussie, 1943. Sous les invectives d’un villageois, deux enfants creusent le sable pour récupérer des objets divers enfouis avec les cadavres de soldats. Le plus âgé, Fiora trouve un fusil et revenu à son domicile, malgré l’opposition farouche de sa mère, décide de rejoindre les partisans. Ceux-ci viennent le chercher et en dépit des adieux déchirants de sa maman, il part en la laissant avec ses deux sœurs car son père est sans doute au front… »

 

Outre la beauté sans nom du film, il est toujours intéressant de voir comment se dessine, à travers ce film, ce qui marqua de malheur plus de 800 villages en Pologne et plus généralement dans les campagnes de l’Est : un massacre méthodique et scientifique. Ce film raconte plus que l’histoire d’une guerre, il est également le témoin d’une nouvelle figure qui se dessine petit à petit depuis les premières « Grandes Guerres » : celle du partisan, celui qui n’a plus que l’horreur de ce qu’il hait le plus et ne trouve que des amis avec qui lutter et des ennemis contre qui combattre. Vivre libre ou mourir, voilà l’infernal dilemme dans lequel il est prisonnier.

 

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Projection – discussion « révoltes antinucléaires et gestion de population », le mardi 5 avril, 19h30, à la Buissonnière, espace occupé à Fontenay, 3 place Moreau David, sortie RER A Fontenay-sous-Bois.

 

Projection : “Plogoff, des pierres contre des fusils”
1980, documentaire de Nicole Le Garrec, 1h35

 

1980, l’État français continue son programme de nucléarisation du territoire, au nom du progrès et de l’indépendance énergétique de la France. Le site de Plogoff, petite ville à la pointe de la Bretagne, est choisi pour l’implantation d’une centrale nucléaire. Dès janvier, des comités se créent, le maire brûle les documents officiels, et les habitant-e-s de la région s’organisent. En février, les premières barricades se montent pour empêcher les « experts » de l’État de venir sur la place du village. Le gouvernement envoie ses troupes. Durant plus de cinq semaines, hommes, femmes, jeunes, s’émeuvent et affrontent l’État et ses flics, et repoussent définitivement le projet des nucléocrates.

 

Diffusion d’extraits de l’émission radiophonique « Irradié-e-s de tous les pays, révoltons-nous ! » Basse Intensité, 2007 – Lutte à Chooz, 9mn

 

Depuis 1977, les habitant-e-s de Chooz, dans les Ardennes, se mobilisent contre la construction d’un nouveau réacteur nucléaire sur la centrale nucléaire qui a déjà connu 2 accidents majeurs qui ont produit une augmentation des leucémies et des cancers. En 81, Mitterrand, tout juste élu avec ses promesses anti-nucléaires, maintient le projet. Les habitants séquestrent le maire, sabotent les voitures des journalistes, organisent des fêtes et montent des barricades, des manifestants de toute la France et de Belgique affluent, des barricades apparaissent et les molotovs pleuvent, bientôt rejoint par les métallurgistes en grève d’une usine à proximité.

 

– Gestion de crise, 10mn (sur Tchernobyl et la gestion étatique des populations)

– Société nucléaire, 6mn

 

– Pour en finir avec le nucléaire, 4mn

 

Contre le nucléaire et son monde !

 

À l’heure de la catastrophe de Fukushima, en passe de transformer le Japon en une terre irradiée, les gouvernements, japonais ou occidentaux, continuent à mentir et à faire de la rétention d’information sur les niveaux de radiation et les conséquences sur les populations – car les gérer est un des aspects de la société nucléaire. En France, EDF trafique les rapports de sécurité, partis de gauche et de droite sont le nid des nucléocrates et les écolos demandent un référendum au nom d’une improbable démocratie.

 

 

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