Chili: Solidarité avec les prisonnier-e-s anarchistes en grève de la faim !

Lundi 28 mars 2011

ETAT CHILIEN = ETAT TERRORISTE !

Soutien aux grévistes de la faim anarchistes et antiautoritaires !

Depuis le 14 et le 30 août 2010, des militants anarchistes et antiautoritaires croupissent dans les geôles de cet Etat criminel. Parmi eux, des anciens du groupe armé MAPU Lautaro qui a mené une guérilla contre la dictature militaire puis contre la démocrature dans les années 90. Rappelons qu’on accuse les seize camarades d’être membres d’une organisation terroriste qui aurait menée des attaques à la bombe, des braquages… ; d’où le nom médiatique de « Caso Bombas ». Pourtant au fil des mois l’accusation s’est peu à peu dégonflée dans ce qui apparaît plutôt comme une manœuvre de la mafia politico militaire. L’acharnement à les enfermer et à les accuser de tout et de n’importe quoi est particulièrement symptomatique.

Comme par exemple le nombre d’engins explosifs qu’on leur impute : il se réduit comme une peau de chagrin… puisqu’on est passé de 125 à 23 bombinettes ! Même délire sur la volonté de désigner des chefs de cette organisation et les bombarder de grossières accusations ou de trouver un hypothétique réseau de financement en jetant en pâture à la presse les noms de camarades français et italiens.

Rapidement d’ailleurs sept accusés ont été placés sous contrôle judicaire. Les autres ont été internés dans la prison de haute sécurité de Santiago (construite à l’époque de la démocrature pour enfermer les militants de groupes armés comme le MAPU Lautoro ou le Frente Patriotique Manuel Rodriguez) et ont pu resté ensemble après une grève de la faim. Leurs conditions de détention sont très dures puisqu’ils restent 22h sur 24 en cellule. Toutefois depuis le 21 février, les camarades sont de nouveau en grève de la faim pour exiger leur libération immédiate et dénoncer le montage politique de cette affaire. Ils exigent aussi l’abrogation de la loi anti-terroriste qui réprime actuellement toute forme de contestation.

Cette action collective s’inscrit également dans le fait que le 17 mars, le tribunal n’a pas voulu fixer une date d’audience, ce qui signifie qu’ils peuvent être incarcérés indéfiniment.

L’embarras est néanmoins palpable dans certains cercles du pouvoir, puisqu’en février, la commission des droits de l’homme de la chambre des députés est venue les visiter à la prison de haute sécurité et a constaté que leurs incarcérations étaient proches de la torture et au mois de mars quarante parlementaires sociaux-démocrates se sont indignés par écrit de la tournure que prend l’instruction. Enfin, le 24 mars, la justice bourgeoise est contrainte de reculer en exigeant la fin de cette instruction dans les dix jours. La fixation d’une date d’audience est sans nul doute proche. L’une des revendications des grévistes de la faim est satisfaite.

En fait tout cela est de la poudre aux yeux pour rassurer les idiots utiles qui pensent que la démocratie existe au Chili alors qu’en réalité c’est un maquillage pour protéger les tortionnaires et pérenniser les pillages organisés par les capitalistes sur les biens collectifs du peuple. Seuls les combattants qui se sont soulevés les armes à la main contre cette oligarchie sont pourchassées comme on le voit à présent ; n’oublions pas non plus que des anciens militants du Frente Patriotique Manuel Rodriguez sont aussi dans le collimateur du système dans d’autres affaires. Il s’agit bien d’une vengeance d’Etat contre les résistants au fascisme chilien.

La solidarité est une arme. Dès le début des camarades se sont regroupés pour organiser des concerts, des meetings et des manifestations au Chili et en Europe, des actions contre des symboles du capital ont été menés avec succès pour dénoncer l’arbitraire et le terrorisme d’Etat chilien.

LIBERTE POUR TOUS LES CAMARADES CHILIENS ET MAPUCHES !


Infos traduites de l’espagnol.