Traduit de l’italien:
https://squat.net/it/news/firenze110911.html
Florence – Perquisition à La Riottosa Zquat et obligation de pointer
Dans l’après midi du jeudi 1er septembre 2011, la Riottosa Zquat! à Galluzzo (Florence) a été perquisitionnée par les carabiniers. Chiara, qui à ce moment là se trouvait seule à l’intérieur, a été conduite à la caserne et ensuite à la prison de Sollicciano avec l’accusation de cultivation de stupéfiants et vol d’énergie électrique. En outre, un ordinateur et la clé de connexion à internet ont été embarqués. Ce matin, 3 septembre, s’est tenue une audience pour valider l’arrestation : Chiara a été remise en “liberté” avec obligation de pointer trois fois par semaine. Ce qui suit est le texte distribué à l’occasion du rassemblement tenu devant le tribunal.
ILLEGAL, PAS IMPOSSIBLE
Samedi 1er septembre, trois camionnettes de carabiniers ont fait irruption à la Riottosa, maison occupée à Galluzzo, et s’en sont allées en emmenant une camarade, qui (au moment où nous écrivons) se trouve en prison à Sollicciano. Les chefs d’accusation qui lui sont imputés sont cultivation de substance stupéfiante (…) et vol d’énergie électrique.
Nous ne sommes pas experts en codes et castrations diverses, pour cela nous n’avons jamais fait de la loi l’étalon d’évaluation de nos choix. Grammes, mètres, kilowatt, euro, toute cette merde pour juges, politiciens, journalistes et flics de toutes les couleurs. Bons prétextes pour envahir nos vies et nous séparer de nos affects. Nous ne nous étonnons pas. La haine augmente.
Tout est normal, tout est répugnant…
Dans les derniers mois, de nombreux compagnons et compagnes ont été séquestrés par l’Etat, à Florence comme ailleurs. Nous avons assisté à une prolifération d’enquêtes vouées à briser les différentes luttes portées par ceux qui sont fatigués de subir en silence.
La loi s’adapte aux exigences.
Si jusqu’à présent cela a été inefficace pour frapper les subversifs qui parlent d’insurrection et de révoltes sur la base du délit de terrorisme (comment ne pas rappeler les divers flops des enquêtes sur la base du 270bis…), le pas suivant a été d’étendre l’idée et de criminaliser la pratique, cette fois en maintenant la circonstance aggravante du délit d’association. Aucune différence entre qui théorise et pratique la liberté en enfreignant la loi et qui enfreint la loi pour un motif de dignité.
La répression augmente. La complicité peut augmenter.
L’imposition d’une vie de misère, trainée entre l’exploitation du travail et la frustration de la consommation, trouve encore des réponses. Souvent solitaires et silencieuses. Ailleurs explosives. Et sur cet horizon des événements nous orientons nos regards en quête de possibles.
Londres, Rome, Athènes, le Val Susa, dans les lieux de travail, au supermarché, dans les rues…
Malheureusement pour l’Etat, existent encore des lieux vécus par ceux qui ont décidé que la fin de chaque soumission est un bon point de départ. Des individus qui désirent exprimer librement leur propre vie, en abattant chaque obstacle constitué par l’autorité.
Malheureusement pour l’Etat, la diffusion de certaines pratiques ne peut qu’être un mauvais exemple.
En ce qui nous concerne, nous cherchons et nous chercherons toujours la liberté à la lumière du soleil, comme au clair de lune. Ici et partout.
“… Nous vivons de récup’, de récolte et du peu que nous semons, en cultivant le conflit et la convivialité…”
CHIARA LIBRE! TOUS LIBRES!
La Riottosa Zquat! et des Individualités complices