Sydney: Des anarchistes posent dix-huit banderoles sur différents bâtiments vides du centre-ville

Traduit d’un article paru en anglais sur Indymedia-Australia (également publié sur en.squat.net):

Quelques anarchistes de Sydney fêtent la nouvelle année en lâchant dix-huit banderoles sur cinq bâtiments villes du centre-ville
Black Rose books – 5 janvier 2012

Le 31 décembre, alors que les rues de la ville sont remplies de fêtards bourrés et de flics anti-émeutes, un groupe d’anarchistes a suspendu dix-huit banderoles sur cinq bâtiments vides du centre-ville de Sydney. Des sound-systems ont également été mis en place aux feneres de deux des bâtiments, crachant un mix de hip hop/punk/dubstep anti-police. Des slogans et symboles anarchistes ont été tagués sur les fenêtres des bâtiments, ainsi que sur les bus et les banques des mêmes rues.

Un des bâtiments sur lequel nous avons laissé quatre banderoles et un sound-system est un immeuble de bureaux de sept étages, choisi en solidarité avec les compagnons/compagnes du mouvement Occupy Sydney qui l’avaient squatté récemment, pendant une semaine, dans l’intention d’en faire un centre social.
Plusieurs activités gratuites avaient déjà été mises en place quand l’heure de l’expulsion est arrivée: bibliothèque, salle de sport, échanges de savoir, zone de gratuité et même un jardin sur le toit. Quand des vigiles privés sont arrivés avec un serrurier, ils ont franchi la première barricade du squat, mais les cinq compagnons/compagnes alors à l’intérieur ont barricadé plusieurs autres portes ainsi que la cage d’escalier. Cinq banderoles avaient alors été placées aux fenêtres, ainsi qu’un sound-system puissant qui a pu être entendu pendant les quatre heures qu’aura duré l’expulsion, celle-ci étant effectuée par une centaine de flics, dont une équipe de déminage [!].

Les quatre banderoles que nous avons mises sur le centre social expulsé disaient ceci: “La propriété, c’est le vol”, “Ne nous faites pas chier”, “Observez l’effondrement industriel” et “Ripostons”.

Nous avons également choisi le chantier de construction d’un immeuble financé par la banque ANZ pour y lâcher deux banderoles sur lesquelles était écrit “Y’a pas de boulot sur une planète morte” et “On ne peut pas manger de charbon, on ne peut pas boire de gaz”. ANZ est une des plus importantes banques d’Australie et finance de nombreux projets miniers qui polluent et détruisent les modes de vie aborigènes et les étendues sauvages que nous aimons .

Un grand bâtiment abandonné, à côté du consulat de Grèce et de la Beirut Hellenic Bank, a également été choisi pour y mettre une banderole en grec sur laquelle était écrit “Liberté pour nos compagnons/compagnes emprisonné/e/s” et une autre avec “Libérez Jock Palfreeman“.

Nous avons aussi visité un bâtiment vide de dix-huit étages, depuis lequel un second sound-system s’est mis à jouer. Deux banderoles y ont été installées en solidarité avec nos compagnons/compagnes aborigènes: “Décolonisons Sydney”, “La souveraineté n’a jamais été cédée”. Deux autres l’ont été en solidarité avec les luttes des réfugié/e/s: “Pas de frontières, pas de nations” et “Personne n’est illégal”.

Deux autres grandes banderoles (sur lesquelles était inscrit “Une seule guerre, la guerre de classe” et “Plus jamais de silence concernant la violence” avec des symboles anarcho-féministes) ont été suspendues, mais enlevées dès le lendemain, avant que des photos n’aient pu être prises.

Nous avons également visité le massif bâtiment de Griffiths Teas, dont les proprios sont Isaac et Susan Wakil, magnats et dirigeants du Citilease Property Group, propriétaire de nombreux bâtiments vides depuis des décennies. Le bâtiment en question est voisin du poste central de la police fédérale australienne, juste derrière l’énorme commissariat de police de Surrey Hills. De là, une énorme banderole affichait “2012, une nouvelle année de révolution: Détruisons le capital avant qu’il ne nous détruise tou/te/s” tandis que sur d’autres on pouvait lire: “Tous les flics sont des bâtards / ACAB” et “Libérez Akin Sari”.

Nous dédions cette petite action à notre compagnon Jock Palfreeman, otage des cellules de l’Etat bulgare, à notre compagnon Akin Sari, détenu dans l’énorme prison de Goulbourn, et aux insurgé/e/s grec/que/s de la Conspiration des Cellules de Feu et de Lutte Révolutionnaire, leurs co-accusé/e/s et tou/te/s les prisonnier/e/s politiques à travers le monde.
Nous souhaitons que ce message vous parvienne et que vous sachiez que nous ne vous avons pas oublié dans les cachots de la démocratie capitaliste.

Courage compagnons/compagnes !
On se retrouvera sur les barricades, et on brûlera ensemble la dernière prison !

Freedom to our comrades in prison!

Time to dream

Property is theft

D’autres photos, .