Ouverte depuis début novembre, La Malaprise est un squat féministe non-mixte meufs/gouines/trans. Cet immeuble de trois étages situé au 30 rue marbeuf à Grenoble, est principalement un lieu d’habitation pour des meufs en galère. Mais c’est aussi un lieu d’accueil pour des meufs, des gouines et des trans de passage à Grrreville, un lieu mis à disposition pour des rencontres, des réunions et des activités collectives, un lieu cristallisant pleins d’envies et de projets encore en construction, mais surtout un lieu féministe pour se réapproprier nos vies grâce entre autre à la non-mixité.
Les occupantes ont, dès leur arrivée, communiqué avec le quartier et signifié leur installation à la mairie de Grenoble, propriétaire des lieux. Au fil des discussions avec le quartier (dont l’accueil a été plutôt bienveillant), les occupantes ont appris qu’il s’agissait anciennement d’un immeuble de logement de fonction dont les derniers locataires avaient été relogé.e.s deux ans auparavant. La mairie avait comme projet de détruire cet immeuble tout à fait fonctionnel afin de construire une barre de neuf étages de soi-disant logements sociaux. Une politique bien connue qui consiste à déposséder les locataires de leur domicile, à détruire pour reconstruire, à remplacer du vieux par du neuf en faisant au passage bénéficier les entreprises du BTP de contrats juteux. Le projet de la mairie est tombé à l’eau de par la pression des habitant.e.s et associations du quartier, mais l’immeuble est resté vide et inutilisé.
A part le passage d’un employé du service foncier de la mairie dix jours après leur arrivée en novembre, les occupantes n’avaient pas de nouvelles de la mairie. Mais le jeudi 2 février au matin, elles ont reçu une « requête en référé expulsion devant le tribunal administratif de Grenoble », en d’autre terme, une convocation à un procès le jeudi 9 février à 15h, soit dans une semaine, ce qui laisse seulement quelques jours aux habitantes pour préparer une défense.
La mairie socialiste de grenoble demande l’expulsion sans délai des habitantes, en plein hiver, et use pour arriver à ses fins de stratégies douteuses : procès signifié le plus tard possible, et surtout, convocation au tribunal administratif qui n’est pas compétent en matière de droit civil. En effet, en matière d’expulsion, c’est le tribunal d’instance qui est exclusivement compétent.
Pour les soutenir :
– Vous pouvez écrire au maire de Grenoble (Michel Destot) :
Hôtel de Ville,
11,boulevard Jean Pain
BP 1066
38021 Grenoble Cedex 1
Téléphoner à la mairie, ou au service logement de la mairie : 04 76 76 33 38