Périgueux: le squat de l’Ephémère expulsé depuis la mi-mars

Le squat de l’Ephémère, ouvert depuis novembre 2011 était menacé
d’expulsion depuis début mars. La répression n’a pas tardé à se mettre en pratique, puisque le squat a, selon l’article ci-dessous, publié dans le torchon Sud-Ouest, été expulsé par les flics le 13 mars dernier.


>> Périgueux : le squat a été évacué
Pierre-Manuel Réault (Sud-Ouest) – 14 mars 2012

Hier, les forces de l’ordre sont intervenues pour déloger les occupants.

Depuis le mois de novembre 2011, un petit groupe de squatteurs occupait
une grande maison bourgeoise, à l’angle du boulevard Bertran-de-Born et
de la rue des Thermes à Périgueux. Ils en ont été délogés hier par la
police.

Une trentaine d’agents ont participé à l’opération qui s’est déroulée
sans incident depuis le début d’après-midi pour se prolonger jusqu’à
16h30, le temps de déménager une partie des affaires des occupants. Huit
sympathisants ont assisté impuissants à l’expulsion des squatteurs. «
Les policiers sont entrés par un soupirail pendant que les occupants
dormaient et ont mis tout le monde dehors », témoigne l’un d’entre eux.

Au commissariat on souligne que « le recours à la force publique a été
sollicité par un huissier, après une tentative infructueuse d’obtenir un
départ volontaire ».

Le squat, qui était occupé par deux hommes et une femme, avait reçu
l’appui de membres des groupes anarchistes et libertaires locaux. Le
collectif, qui avait organisé sur place un service gratuit « de bouffe,
de fringues et de livres » et objets divers, avait été assigné début
janvier en référé au tribunal d’instance par le promoteur immobilier
propriétaire des lieux, Foncier et Transaction du Périgord. Celui-ci
expliquait vouloir démarrer la rénovation de ce bien acquis en mai dernier.

Les occupants regrettent l’emploi de la force publique. « On préfère
dépenser de l’argent pour déloger des gens plutôt que de leur permettre
de se loger décemment », regrette un sympathisant qui souligne par
ailleurs que les squatteurs, sans ressources, risquent d’avoir des
difficultés pour récupérer leurs affaires déménagées chez un garde-meubles.